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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 115
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La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français, [4]
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Une transformation utile dans les coutumes des industries de bâtiment
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0124

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tion et, dans une oeuvre pleine de vie et de relief égale environ la moitié de la hauteur

mouvement, il a su donner à ce peuple, et où presque chacun des nombreux person-

frémissant à, l'appel des « montagnards », nages qui y sont représentés a été traité

l'attitude énergique et flère qui devait en faire séparément. C'est là un tour de -force qui

les héros de ces belles pages de notre his- justifie les distinctions accordées précédem-

toire. ment à l'auteur, lequel est du reste classé

Il a fallu à M. Rolard une patience d'artiste depuis longtemps hors concours du Salon

pour composer et exécuter ce sujet, dont le annuel.

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Une transformation utile dans les coutumes
des industries du bâtiment

Il existe dans la plupart des industries défaite ou la nécessité — tout au moins

intéressant le bâtiment un mystère soigneu- l'espoir—de plier les prix aux circonstances,

sèment entretenu par les industriels eux- ce qui s'appelle, dans l'argot des comptoirs,

mêmes : ces derniers estiment que révéler à « marcher suivant la,poire du client». C'est

leurs principaux clients, les architectes, les un système désastreux,

formules de leur fabrication et la décomposi- Chacun éprouve une méfiance justifiée à

tion de leur prix de vente serait un illogisme entrer dans une boutique qui n'affiche pas

commercial. ses prix. Si cette boutique vendait moins

Or, ce n'est qu'en parfaite connaissance . cher que sa concurrente voisine, elle aurait

d'un produit, quel qu'il soit, qu'on se décide tout intérêt à le répandre et à afficher les

à l'employer. Les formes de son emploi prix. Elle vend donc plus cher et non seule-

varient indéfiniment; il est donc essentielle- ment dans une proportion résultant de bases

ment nécessaire que l'acheteur soit mis à fixes, mais —: chacun a le droit de le sup-

même d'établir une estimation sans .devoir poser — de circonstances essentiellement

recourir, en chaque circonstance, à son four- capricieuses.

nisseur, et celui-ci a donc non seulement un Cela s'excuse dans les articles de luxe, ceux

intérêt direct, mais même un devoir, de pré- qui n'augmentent ou ne diminuent de valeur

senter d'une façon claire, précise, nette et de vente que suivant l'acheteur—soyons très

complète les particularités des matériaux brutal pour nous faire mieux comprendre :

qu'il offre. l'obsédant Angélus de Millet ne vaut, aux

L'architecte qui établit un devis doit pos- yeux des gens simples, que la toile, la couleur

séder tous les éléments nécessaires; s'il et quelques jours de travail, quelques cen-

existe, par la faute des vendeurs d'un pro- taines de francs ! Il coûte des millions à celui

duit quelconque, une inconnue, le produit qui l'acquit en définitive,

souffre du doute et comme nous vivons à une Mais dans les industries du bâtiment on

époque où tout se voit, se sait, se révèle avec n'en est pas là. Les matériaux dont les prix

spontanéité, le non-éclaircissement de ce sont les plus connus sont les plus employés,

doute fait écarter systématiquement le pro- Si des complications surgissent dans l'appli-

duit primitivement choisi. cation de séries bien étudiées ou dé barèmes,

Bien des commerçants font mystère des les règles n'en subsistent pas moins, et on ne

prix; ils déguisent par là la crainte d'une peut admettre que l'architecte, qui a fait des
 
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