Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI Heft:
Supplement au Nr. 114
DOI Artikel:
L' industrie du granit en France
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0117

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
109

.L'industrie du granit en jFranee

Nous recevons de M. Faga, exploitant de
carrières de granit, une intéressante corres-
pondance, dont nous extrayons l'article qui
va suivre, relatif à l'emploi du granit.

Nous remercions M. Faga de ses conseils
et de ses appréciations, même sévères, mais
nous ne pouvons nous déclarer d'accord avec
lui sur toutes ses idées.

Voici l'article de M. Faga; nous lui deman-
dons de nous excuser de l'avoir fait suivre
de nos propres commentaires :

« Dans son premier numéro (1er novembre
1903) le Journal de la Marbrerie, exposant
son programme, s'exprimait ainsi :

« La revue dont nous commençons au-
» jourd'hui la publication a pour but prin-
» cipal de chercher à augmenter l'emploi du
» marbre dans toutes ses applications. » • ■

» Depuis, avec une compétence et une
largeur de vues qui méritent les éloges et la
reconnaissance de tous ceux qui vivent du
travail de la pierre, le Journal de la Marbre-
rie a publié les choses les plus instructives
sur tout ce qui se fait comme pierre de déco-
ration.

» Mais, il faut bien l'avouer, c'est à.
l'étranger qu'il a dû puiser la plupart des
exemples dont il a entretenu ses lecteurs,
puisque, en France, en dehors de la chemi-
née, le ' marbre aujourd'hui n'est presque
jamais employé dans la construction.

» La constatation de notre infériorité, à
cet égard, est faite depuis longtemps, mais
les causes en ont-elles jamais été bien défi-
nies?

» Nous ne le pensons pas, aussi avons-
nous cherché, et voici à quelles conclusions
nous sommes arrivé :

» Si le marbre est négligé en France,
c'est surtout parce que, jusqu'à présent, on
y a méconnu l'emploi du granit, qui est le
seul « marbre » à l'extérieur.

» En effet, chacun sait clans quel état
lamentable les marbres les plus riches ne

tardent p M S ci tomber sous nos climats quand
on les emploie à l'extérieur, si. l'on n'a le
soin de les entretenir journellement avec la
plus grande attention.

» L'objectif du propriétaire est donc man-
qué, et on comprend aisément qu'il renonce à
introduire à l'intérieur un luxe qu'il n'a pu
étaler à l'extérieur.

» Mais que l'architecte trouve le moyen de
se procurer des marbres inaltérables pour la
façade, le riche propriétaire ne pourra faire
autrement que de montrer que l'intérieur ne
le cède en rien à l'extérieur, et il couvrira
ses vestibules, escaliers ou magasins des
marbres les plus riches.

» Or, ce marbre incorruptible existe à pro-
fusion, c'est, avec toutes les autres roches
éruptives cristallines, le granit.

» Oui, il faut le répéter, le granit, qui
n'évoquait guère, jusqu'à présent, que l'idée
de vulgaires bordures de trottoirs, et qu'on
trouve cependant clans la nature sous les
couleurs les plus riches et les plus variées,
doit être dorénavant le marbre de l'exté-
rieur.

» Déjà, sans parler des cimetières, quel-
ques riches magasins des boulevards, solli-
cités par les marbriers de granit allemands,
qui tiennent le marché de Paris, ont adopté
cette formule, mais ce ne sont là que de
timides essais; il faut généraliser: que
toute façade riche ait au moins son socle, à
bossages, taillé ou poli, suivant son carac-
tère, et, si possible, ses perrons, balustres et
colonnes en granit, et, quand cela sera, le
marbre pénétrera à profusion à l'intérieur,
car le luxe appelle le luxe.

» Il ne manque, pour arriver à ce résultat,
que des usines comme il en existe en grand
nombre à l'étranger, notamment en Ecosse,
en Allemagne, en Italie, en Autriche et aux
Etats-Unis.

» C'est ce que le Journal de la Marbrerie
a déjà signalé à de nombreuses reprises, et
 
Annotationen