DOI Heft:
Supplement au Nr. 105
DOI Artikel:Notice au sujet des travaux de marbrerie, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0044
JVotice au sujet des travaux de marbrerie
Nous publions aujourd'hui une étude de
M. A. De Bremaecker, président de la Cham-
bre syndicale de la marbrerie, à Bruxelles,
et juge consulaire, sur les dangers auxquels
sont exposés les travaux de marbrerie, et
sur la responsabilité qu'ils créent, tant à
charge des architectes qu'à charge des mar-
briers.
Cette étude, faite par un homme de haute
compétence, depuis longtemps dans le métier
et occupant dans le commerce de la mar-
brerie une situation lui permettant de juger
les choses par expérience, nous a donné
l'idée d'étendre le travail et d'en l'aire une
espèce de catéchisme où l'architecte et le
marbrier trouvent les règles générales à res-
pecter pour l'emploi des marbres.
On ne parviendrait pas, à notre avis, à trop
initier l'acheteur d'une marchandise à toutes
les particularités qui la caractérisent. Un
homme prévenu en vaut deux, il évitera un
tas de petits désagréments qui paraissent
insignifiants et jouent, en réalité, un rôle
considérable; il est préférable d'éviter tout
conflit que de les résoudre même à son propre
avantage; c'est la simplification des affaires,
et, en somme, faciliter la tâche des fournis-
seurs est une manière efficace d'abaisser le
prix d'achat au profit du consommateur, et
éviter les difficultés à ce dernier est le
meilleur moyen de l'engager à acheter
beaucoup de marbre.
Les marbriers auraient mauvaise grâce à
demander aux architectes de rompre avec
certaines habitudes dont ils ignoreront les
inconvénients jusqu'au jour où on les leur
fera remarquer. Par exemple, pour la pose
d'un revêtement de mur, d'une cheminée, etc.,
on ne prévoira généralement dans les mesures,
entre le nu marbre et la maçonnerie, que
l'épaisseur de la tranche de marbre plus un
centimètre pour les mortiers d'adhérence; il
suffira donc qu'une légère erreur se produise,
— d'autant plus que les maçons n'ont pas
l'habitude de travailler avec une exactitude
rigoureuse,— pour que le marbrier soit obligé
de faire recouper les maçonneries. Or, il est
préférable et plus facile de remplir un vide
que de tailler les pierres ou briques ; si un
espacement de deux à trois centimètres était
laissé au marbrier, les travaux seraient
mieux ajustés et plus rapidement menés.
Une erreur généralement commise consiste
également à faire suivre aux maçonneries
toutes les sinuosités de la décoration en
marbre; il est infiniment préférable d'appli-
quer le marbre sur des murs unis; cela per-
met aux marbriers de faire le montage, c'est-
à-dire d'établir la construction définitive des
marbres dans leur usine. Par exemple, un
pilastre solidement agrafé, doublé et monté
sur noyaux, sera plus ferme qu'un pilastre
composé de plaques indépendantes, appli-
quées sur la maçonnerie, parce que cette
maçonnerie est sujette à des tassements irré-
guliers, même longtemps après l'achèvement
du bâtiment.
Indépendamment des premières disposi-
tions à prendre dans les locaux où les mar-
bres doivent être posés, il y a celles afférentes
à la pose elle-même, c'est-à-dire à la nature
des matières qui doivent être employées ou
évitées.
Toujours à titre indicatif et uniquement
dans le but de montrer le genre d'étude que
nous voudrions voir établir par la collabora-
tion de toutes les personnes que ces questions
intéressent, nous dirons, par exemple, qu'il
faut éviter à tout prix l'emploi de l'eau salée,
des sables jaunes, de certains ciments, etc.,
qui ternissent le poli, colorent les marbres
de texture cristalline et parfois même les désa-
grègent; il faut éviter le contact direct des
fers, de certains bois, etc. ; éviter de hâter
le séchage par braseros ou tout autre système
de chauffage intensif; il faut, par contre, que
les bâtiments soient clos lors de la pose des
marbres, qu'il y fasse sec et qu'ils soient
entretenus, au point de vue du chauffage,
comme le sont normalement les bâtiments
habités.
Il y aurait une foule de choses à ajouter au
Nous publions aujourd'hui une étude de
M. A. De Bremaecker, président de la Cham-
bre syndicale de la marbrerie, à Bruxelles,
et juge consulaire, sur les dangers auxquels
sont exposés les travaux de marbrerie, et
sur la responsabilité qu'ils créent, tant à
charge des architectes qu'à charge des mar-
briers.
Cette étude, faite par un homme de haute
compétence, depuis longtemps dans le métier
et occupant dans le commerce de la mar-
brerie une situation lui permettant de juger
les choses par expérience, nous a donné
l'idée d'étendre le travail et d'en l'aire une
espèce de catéchisme où l'architecte et le
marbrier trouvent les règles générales à res-
pecter pour l'emploi des marbres.
On ne parviendrait pas, à notre avis, à trop
initier l'acheteur d'une marchandise à toutes
les particularités qui la caractérisent. Un
homme prévenu en vaut deux, il évitera un
tas de petits désagréments qui paraissent
insignifiants et jouent, en réalité, un rôle
considérable; il est préférable d'éviter tout
conflit que de les résoudre même à son propre
avantage; c'est la simplification des affaires,
et, en somme, faciliter la tâche des fournis-
seurs est une manière efficace d'abaisser le
prix d'achat au profit du consommateur, et
éviter les difficultés à ce dernier est le
meilleur moyen de l'engager à acheter
beaucoup de marbre.
Les marbriers auraient mauvaise grâce à
demander aux architectes de rompre avec
certaines habitudes dont ils ignoreront les
inconvénients jusqu'au jour où on les leur
fera remarquer. Par exemple, pour la pose
d'un revêtement de mur, d'une cheminée, etc.,
on ne prévoira généralement dans les mesures,
entre le nu marbre et la maçonnerie, que
l'épaisseur de la tranche de marbre plus un
centimètre pour les mortiers d'adhérence; il
suffira donc qu'une légère erreur se produise,
— d'autant plus que les maçons n'ont pas
l'habitude de travailler avec une exactitude
rigoureuse,— pour que le marbrier soit obligé
de faire recouper les maçonneries. Or, il est
préférable et plus facile de remplir un vide
que de tailler les pierres ou briques ; si un
espacement de deux à trois centimètres était
laissé au marbrier, les travaux seraient
mieux ajustés et plus rapidement menés.
Une erreur généralement commise consiste
également à faire suivre aux maçonneries
toutes les sinuosités de la décoration en
marbre; il est infiniment préférable d'appli-
quer le marbre sur des murs unis; cela per-
met aux marbriers de faire le montage, c'est-
à-dire d'établir la construction définitive des
marbres dans leur usine. Par exemple, un
pilastre solidement agrafé, doublé et monté
sur noyaux, sera plus ferme qu'un pilastre
composé de plaques indépendantes, appli-
quées sur la maçonnerie, parce que cette
maçonnerie est sujette à des tassements irré-
guliers, même longtemps après l'achèvement
du bâtiment.
Indépendamment des premières disposi-
tions à prendre dans les locaux où les mar-
bres doivent être posés, il y a celles afférentes
à la pose elle-même, c'est-à-dire à la nature
des matières qui doivent être employées ou
évitées.
Toujours à titre indicatif et uniquement
dans le but de montrer le genre d'étude que
nous voudrions voir établir par la collabora-
tion de toutes les personnes que ces questions
intéressent, nous dirons, par exemple, qu'il
faut éviter à tout prix l'emploi de l'eau salée,
des sables jaunes, de certains ciments, etc.,
qui ternissent le poli, colorent les marbres
de texture cristalline et parfois même les désa-
grègent; il faut éviter le contact direct des
fers, de certains bois, etc. ; éviter de hâter
le séchage par braseros ou tout autre système
de chauffage intensif; il faut, par contre, que
les bâtiments soient clos lors de la pose des
marbres, qu'il y fasse sec et qu'ils soient
entretenus, au point de vue du chauffage,
comme le sont normalement les bâtiments
habités.
Il y aurait une foule de choses à ajouter au