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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 101
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L' art moderne, [1]: le salon des artistes décorateurs au Musée des Arts Décoratifs
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0009

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ourna) &ci* Marbrerie

et de l'Art décoratif

Supplément au n° 10 I du 5 janvier 1908 de la Revue Générale de la Construction

ice .Salon des Artistes décorateurs au ^(iusée des J£rts décoratifs

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La IIIe Exposition de la Société des créer des œuvres pratiques, qui veulent

Artistes Décorateurs vient de clore ses grilles enfreindre les lois de la routine et dont le

et bientôt ce qui fut une manifestation des désir est de doter leur époque d'un art

idées nouvelles va devenir un souvenir, dont adéquat aux conditions modernes d'une déco-

quelques-uns garderont peut-être la mémoire ration particulière; de ces artistes décora-

etque beaucoup d'autres oublieront, entraînés teurs rêvant des choses nouvelles, posant des

par l'éternel mouvement des préoccupations lois inconnues, sortant des sentier's battus

journalières. des « ordres », élevant, enfin, l'édifice de

Et, pourtant, cette manifestation mériterait l'art moderne,

mieux que l'abandon qui l'attend, parce L'art moderne ! que de cris et que de rages

qu'elle a été pour la troisième fois une démon- n'a-t-il pas suscités ! Combien de ceux qui font

stration de ce que peut produire le génie de profession d'art n'ont-ils pas crié au blas-

nos artistes. phème devant ces conceptions parfois bizarres,

Nous avons vu, au Salon dernier, les oeuvres d'où l'on avait exclu la rectitude convention-

qui restent dans les limites assignées par les nelle.

maîtres du « classique », nous avons pu Disons de suite que les débuts de l'art
admirer le talent se développant autour des moderne ont été, en effet, quelquefois fâcheux
idées enseignées à l'école, nous avons pu et reconnaissons, avec ses détracteurs, que les
juger que nos architectes, nos statuaires, nos premiers efforts ont produit des effets déco-
graveurs, nos sculpteurs pouvaient produire ratif's qui, sous prétexte de nouveauté, fri-
des merveilles en restant dans les traditions saient de très près la laideur et même le
des ordres qu'on enseigne depuis qu'on a mauvais goût; avouons sans peine qu'il nous
élevé des édifices, qu'on les a décorés, qu'on a été donné de contempler des choses dont
les a meublés. la valeur artistique pouvait laisser à désirer.

Mais ce qui nous a plus spécialement Il est certain que, sous prétexte de «moder-

frappé au Musée des Arts Décoratifs, ce sont ■ nisme », bien des oeuvres offraient un aspect

les efforts des artistes actuels, qui veulent trop grêle parfois, ou trop lourd en d'autres
 
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