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Journal Marbrerie
et èc VArt décoratif
Supplément au n° 108 du 20 avril 1908 de la Revue Générale de la Construction
JUes séries de prix
On discute beaucoup, en ce moment, la Et en fait, c'est bien ainsi que les choses
question des séries de prix. .La série de 1907 se passent : les séries d'un groupe sont
delà S. 0. (Société centrale des architectes) tenues en suspicion par l'autre groupe.";
a soulevé des orages. Les entrepreneurs et les Pourquoi? Parce que, à notre avis, on
Chambres syndicales se sont particulièrement oublie que les séries, comme tout tarif pra-
insurgés contre une tarification que l'on a tique, doivent répondre à la loi inéluctable de
faite à leur insu, et leur protestation était l'offre et de la demande, et qu'elles ne doivent
d'autant mieux justifiée qu'ils sont au moins pas être faites plus spécialement dans l'intérêt
aussi intéressés que les architectes dans la des acheteurs que dans celui des vendeurs,
question; l'existence de ces derniers ne dépend Vouloir s'insurger contre les usages du
pas, en effet, des prix des séries au même commerce, et réglementer une opération
titre que celle des entrepreneurs. D'un autre essentiellement libre, est une erreur écono-
cùté, les groupements d'architectes autres mique. Trop de lois sont déjà faites sans ;que
que la S. C. ont protesté contre leur exclu- l'on consulte les intéressés; restons des gens
sion des études des séries qui servent de libres qui prennent leurs engagements sans
base â la discussion des prix de beaucoup de contrainte.
travaux effectués dans toute la, France. 11 y Que se passe-t-il entre commerçants dans
a là une question de préséance et de confra- la vie pratique de tous les jours? Si je suis
ternité entre les architectes, à laquelle nous acheteur, je demande le prix à divers ven-
<\ésirons,pournotrepart,demeurerétrangers. deurs, je choisis l'offre qui me semble la plus
Mais nous désirons donner notre opinion avantageuse, mais je ne croirai pas avoir le
sur la collaboration des entrepreneurs et des. droit de dire au fabricant, à l'ouvrier, à i'ar-
architectes, ceux-ci étant supposés les man- tisan, comment il doit produire sa marchan-
dataires du propriétaire. dise et à quel prix il doit la vendre. Tout au
Il nous paraît que les séries que les archi- plus proposerai-je quelques modifications
tectes veulent établir seuls, seront des docu- en en demandant le prix; ou bien ferai-je
ments théoriques que la pratique ne pourra remarquer que l'objet offert ne répond pas à
sanctionner, de même que les séries publiées mes besoins. Le vendeur verra s'il lui con-
par les entrepreneurs seuls ne seront même vient de modifier ses procédés de production,
pas consultées par les architectes,par crainte ou bien il me proposera un auire article,qu'il
du piège des plus-values adroites et autres croit pouvoir mieux répondre à mon besoin,
traquenards bien connus. Quant aux prix, la concurrence seule peut et
Journal Marbrerie
et èc VArt décoratif
Supplément au n° 108 du 20 avril 1908 de la Revue Générale de la Construction
JUes séries de prix
On discute beaucoup, en ce moment, la Et en fait, c'est bien ainsi que les choses
question des séries de prix. .La série de 1907 se passent : les séries d'un groupe sont
delà S. 0. (Société centrale des architectes) tenues en suspicion par l'autre groupe.";
a soulevé des orages. Les entrepreneurs et les Pourquoi? Parce que, à notre avis, on
Chambres syndicales se sont particulièrement oublie que les séries, comme tout tarif pra-
insurgés contre une tarification que l'on a tique, doivent répondre à la loi inéluctable de
faite à leur insu, et leur protestation était l'offre et de la demande, et qu'elles ne doivent
d'autant mieux justifiée qu'ils sont au moins pas être faites plus spécialement dans l'intérêt
aussi intéressés que les architectes dans la des acheteurs que dans celui des vendeurs,
question; l'existence de ces derniers ne dépend Vouloir s'insurger contre les usages du
pas, en effet, des prix des séries au même commerce, et réglementer une opération
titre que celle des entrepreneurs. D'un autre essentiellement libre, est une erreur écono-
cùté, les groupements d'architectes autres mique. Trop de lois sont déjà faites sans ;que
que la S. C. ont protesté contre leur exclu- l'on consulte les intéressés; restons des gens
sion des études des séries qui servent de libres qui prennent leurs engagements sans
base â la discussion des prix de beaucoup de contrainte.
travaux effectués dans toute la, France. 11 y Que se passe-t-il entre commerçants dans
a là une question de préséance et de confra- la vie pratique de tous les jours? Si je suis
ternité entre les architectes, à laquelle nous acheteur, je demande le prix à divers ven-
<\ésirons,pournotrepart,demeurerétrangers. deurs, je choisis l'offre qui me semble la plus
Mais nous désirons donner notre opinion avantageuse, mais je ne croirai pas avoir le
sur la collaboration des entrepreneurs et des. droit de dire au fabricant, à l'ouvrier, à i'ar-
architectes, ceux-ci étant supposés les man- tisan, comment il doit produire sa marchan-
dataires du propriétaire. dise et à quel prix il doit la vendre. Tout au
Il nous paraît que les séries que les archi- plus proposerai-je quelques modifications
tectes veulent établir seuls, seront des docu- en en demandant le prix; ou bien ferai-je
ments théoriques que la pratique ne pourra remarquer que l'objet offert ne répond pas à
sanctionner, de même que les séries publiées mes besoins. Le vendeur verra s'il lui con-
par les entrepreneurs seuls ne seront même vient de modifier ses procédés de production,
pas consultées par les architectes,par crainte ou bien il me proposera un auire article,qu'il
du piège des plus-values adroites et autres croit pouvoir mieux répondre à mon besoin,
traquenards bien connus. Quant aux prix, la concurrence seule peut et