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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 113
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La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français, [2]
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Les revendications ouvrières
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0110

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d'Albi; le monument des Nisard à Châtillon-
sur-Seine, avec M. Marchegay, architecte
S. C. ; le monument de l'amiral Jaurès, à
Graulhet, avec M. Adrien-Joseph Rey, archi-
tecte.

En outre, parmi les bustes les plus impor-
tants nous choisirons ceux de Péclet, l'un
des fondateurs de l'Ecole centrale; Désiré

Nisard, pour l'Académie française; Tache-
reau, pour la Bibliothèque nationale ; colo-
nel Teyssier, défenseur de Bitche, au Musée
de l'Armée; Cailletet, de l'Académie des
sciences; Bourdelle, ingénieur, au Musée des
Phares et Balises; Dr Cadet de Cassicourt,
de l'Académie de médecine; Rochard, ins-
pecteur général de la Santé de la Marine, etc.

<gr- ^jj

lies revendications ouvrières

L'esprit de certains politiciens chagrins se
plaît à trouver dans la forme gouvernemen-
tale ou parlementaire du pays auquel ils
appartiennent la cause des revendications
de plus en plus pressantes — disons même
oppressantes — des groupements ouvriers.

Les uns attribuent la naissance de ces
groupements au régime trop sévère et disent
que les ouvriers se voient, par le fait, obli
gés à former un Etat dans l'Etat pour parve-
nir à se faire entendre. Ils déplorent un
manque de largeur d'idées et prétendent
que l'opposition de principe à toute amélio-
ration des conditions des classes modestes
entraîne celles-ci à l'exaspération.

Les autres attribuent la naissance de ces
groupements à un régime trop large, qui,
s'il ne les facilite ou ne les encourage pas,
ne fait néanmoins aucun effort pour les
enrayer.

C'est l'éternelle contre-partie.

Mais, sous tous les cieux, la situation
demeure, en définitive, la même. Les.ouvriers
se groupent sous une forme organisatrice
quelconque et arrivent aux mêmes résultats.

On se plaint, en France, de la puissance
de la Confédération. générale du Travail
(nous ne disons pas la C. C. T., car cette
« initialisation » peut faire croire qu'il s'agit
de la Compagnie générale transatlantique).

La Belgique, qui ne possède cependant
pas une organisation de ce genre, vient de

voir encore une nouvelle grève éclater à
Ecaussines, principal centre carrier du pays,
où les ouvriers réclament une augmentation
de 20 p. c. — lisez bien vingt pour cent —
des salaires, et les patrons se sont vus obligés
d'afficher que s'ils ne cédaient pas sur tous
les points, ils étalent néanmoins prêts à de
très larges concessions.

Il nous paraît utile d'ouvrir, à ce sujet,
une parenthèse.

Les Ecaussinois entrevoient une grosse
commande : le Mont des Arts, à Bruxelles.
Il faut laisser une large part à l'illusion ; mais
les défenseurs trop ardents de la pierre
belge ont tellement chanté le grand air
d'une victoire plus que problématique cepen-
dant, que les ouvriers ont mis â profit cette
unique occasion. Et les patrons, emballés
par l'emphase des tonitruantes phrases pa-
triotiques, pensent tenir les épures du tra-
vail. Une grève serait un désastre pour eux.
Ils ne la veulent à aucun prix, et l'augmen-
tation de vingt pour cent des salaires — ce
qui établit plus de dix pour cent de majo-
ration des prix unitaires de vente, car les
frais fixes et les frais généraux chiffrent
pour beaucoup moins que la main-d'œuvre
— sera supportée par l'entreprise.

Fermons la parenthèse, nous aurons l'oc-
casion de revenir sur la question, d'ici peu.

Donc, si nous avons, en France, la Confédé-
ration générale du Travail, d'autres groupe-
 
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