Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI Heft:
Supplement au Nr. 121
DOI Artikel:
Le travail du marbre par les outils pneumatiques, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0171

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Le travail du marbre par les outils pneumatiques

--»»x««---

RÉSULTAT DES ESSAIS

Les expériences de travail du marbre par
les outils pneumatiques ont eu lieu, comme
l'annonçait notre numéro du 5 octobre, clans
leschantiers et ateliers de la Société anonyme
des usines et carrières Devillers et Cie, à
Marpent.

Les invités de ces réunions ont tenu à
exprimer leurs remerciements à la Société
Devillers pour l'aide qu'elle donnait généreu-
sement à l'utile initiative du Journal de la
Marbrerie, Cette aide ne fut même pas sans
causer une surprise agréable, par ces temps
d'âpre concurrence, où tout industriel cherche
à: garder pour soi les perfectionnements de
sa fabrication. La Société Devillers n'avait
rien à gagner à, ces essais attendu qu'elle eût
pu les faire pour elle seule, à son seul point
de vue et à moins de frais. Son installation
n'en dépendait même pas, puisqu'elle était
terminée. De plus, il est à prévoir que sa col-
laboration désintéressée la fera critiquer et
blâmer par certains de ses concurrents qui
profiteront pourtant de ses leçons et de ses
conseils; mais son rôle n'en aura été que plus
louable.

Quant à, notre rôle à nous, il aura été celui
que la presse technique ne cesse de jouer
dans toutes les branches de l'industrie ; notre
mérite ne diffère pa,s de celui de n'importe
lequelde nos confrères des autres spécialités:
stimuler les fabricants, pousser à l'adoption
des perfectionnements que la science et l'in-
dustrie créent chaque jour, mettre en contact
les vendeurs et les acheteurs, et puis c'est
tout. Nous ne méritons ni les remerciements
ni les félicitations qu'on a bien voulu nous
donner, puisque nous n'avons fait que notre
devoir. Nous le répétons : toute revue tech-
nique en eût fait autant à notre place, mais
il n'est pas donné à toutes de rencontrer des
industriels qui acceptent de collaborer d'une
manière aussi désintéressée que l'a fait la

Société anonyme Devillers et Cie à l'œuvre de
modestes journalistes. Nous nous bornerons
à déclarer sans fausse modestie que notre
initiative va apporter dans l'industrie mar-
brière une véritable révolution, car nous
avons été surpris nous-mêmes par les résul-
tats obtenus.

L'industrie marbrière fut, jusqu'en ces der-
nières années, très lente dans ses évolutions,
trop lente même et, par le fait, en retard sur
toutes les autres industries. Elle fut, il y a
très peu de temps, secouée par l'emploi de
nouvelles machines à grand rendement, dont
les moulureuses au carborundum semblaient
l'idéal presque imperfectible; mais les outils
pneumatiques paraissent devoir lui donner
une impulsion bien plus importante.

Nous prévoyons qu'il en résultera un abais-
sement très sensible du prix de vente, donc
un accroissement considérable de la con-
sommation et, par ce fait, une impulsion
énergique et bien nécessaire à cette belle
industrie, dont la place se faisait chaque
jour plus petite par la concurrence des pro-
duits artificiels et par celle des « simili » de
toute nature.

Notre modeste format nous obligera à pu-
blier en trois numéros, le résultat des essais :

1° Considérations générales;

2° Essais sur les outils de carrières ;

3° Essais sur les outils à sculpter.

L'emploi d'un outillage nouveau suscep-
tible de tripler ou de quadrupler la puissance
de production d'un ouvrier ne va pas sans
soulever aussitôt de brûlantes questions so-
ciales. A première vue, l'ouvrier n'envisa-
geant que la situation du moment, considère
que l'usine qui l'emploie va pouvoir congédier
immédiatement la moitié ou les deux tiers de
son personnel. De ce fait, il devient hostile à
l'innovation et fait ce qu'il peut pour en
enrayer le progrès.
 
Annotationen