DOI Heft:
Supplement au Nr. 112
DOI Artikel:La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0100
92
La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français
La publication des œuvres du Salon de 1907
nous ayant valu de précieuses marques d'en-
couragement et de sympathie, nous avons eu
recours à l'amabilité des artistes pour obtenir
d'eux l'autorisation de reproduire les œuvres
les plus marquantes exposées par eux au
Salon de 1908.
CHARPENTIER (Félix)
Né en 1858, à Bollène (Taucluse); fait ses
débuts comme aide dans une fabrique de
terres réfractaires, où s'accentue la passion
qu'il avait déjà de tailler des « imayges » en
modelant de petites figurines et en pétrissant
de ses doigts d'adolescent l'argile qu'il
manipulait journellement. Sa famille garde
M. F. Charpentier, statuaire.
encore religieusement un Porthos taillé dans
une grume de noyer et qui fut le premier
essai de l'enfant.
A 16 ans il suit les cours de l'École des
Beaux-Arts d'Avignon et après trois années,
en 1877, s'envole vers Paris pour essayer,
non pas d'y faire fortune, mais de « devenir
un grand artiste », songe si cher à tous les
débutants et si difficile à atteindre.
En mars 1878, Charpentier entre à l'École
des Beaux-Arts, dans l'atelier de M. Cave-
lier, et se lie d'amitié avec Engrand, qui lui
révéla les lois de la composition.
Les oeuvres produites pendant cette longue
carrière sont, pourrait-on dire, innombrables,
et toutes mériteraient d'être citées, mais
nous nous trouvons obligés de limiter ces
citations aux principaux travaux qui ont
appelé sur l'artiste l'attention générale.
C'est en 1887, Y Improvisateur, qui lui
vaut une médaille de 2° classe et une bourse
de voyage, et dont le bronze figure au
Luxembourg; en 1890, la Chanson, qui
obtient la première médaille et dont le mar-
bre est au Ministère de l'Intérieur ; en 1893,
les Lutteurs, groupe qui obtient un succès
prodigieux et vaut à l'auteur la médaille
d'honneur ; le marbre de ce groupe magni-
fique est au dépôt des musées nationaux et un
bronze en a été coulé pour le jardin Saint-
Martial, â Avignon ; la même année, les
Adieux d'une hirondelle, a,cquis par la ville
d'Avignon pour le rocher des Doms ; en
1895, Vlllusïon, acquis par l'Etat et qui figure
au musée du Luxembourg; en 1897, Y Étoile
filante, acquis par l'Etat et mis au dépôt des
musées; en 1899, un fragment de cheminée
monumentale, la Pomme et la Vigne et la
Poésie.
Charpentier est aussi l'auteur de différents
monuments ou projets des plus intéressants,
tels que la Sentinelle des morts, érigé pa.r la,
ville d'Avignon aux soldats morts pour la,
patrie; monument Carnot, maquette ayant
figuré au concours ouvert pa,r la ville de
Lyon et dont le premier prix fut attribué à,
son camarade Pauquié; le monument Étienne
Dolet ; la Douleur, monument funéraire au
Père-Lachaise ; Lazare Carnot, projet de
monument adopté pour la ville de Fontaine-
bleau ; le monument Émile Jamais, à Aigues-
Vives, avec la collaboration de M. Gignoux,
architecte; le projet de monument franco-
russe, et tant d'autres que nous sommes
malheureusement obligés de laisser clans
l'ombre.
Cette année M. Charpentier exposait
l'Œuvre, dont nous donnons la reproduction.
La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français
La publication des œuvres du Salon de 1907
nous ayant valu de précieuses marques d'en-
couragement et de sympathie, nous avons eu
recours à l'amabilité des artistes pour obtenir
d'eux l'autorisation de reproduire les œuvres
les plus marquantes exposées par eux au
Salon de 1908.
CHARPENTIER (Félix)
Né en 1858, à Bollène (Taucluse); fait ses
débuts comme aide dans une fabrique de
terres réfractaires, où s'accentue la passion
qu'il avait déjà de tailler des « imayges » en
modelant de petites figurines et en pétrissant
de ses doigts d'adolescent l'argile qu'il
manipulait journellement. Sa famille garde
M. F. Charpentier, statuaire.
encore religieusement un Porthos taillé dans
une grume de noyer et qui fut le premier
essai de l'enfant.
A 16 ans il suit les cours de l'École des
Beaux-Arts d'Avignon et après trois années,
en 1877, s'envole vers Paris pour essayer,
non pas d'y faire fortune, mais de « devenir
un grand artiste », songe si cher à tous les
débutants et si difficile à atteindre.
En mars 1878, Charpentier entre à l'École
des Beaux-Arts, dans l'atelier de M. Cave-
lier, et se lie d'amitié avec Engrand, qui lui
révéla les lois de la composition.
Les oeuvres produites pendant cette longue
carrière sont, pourrait-on dire, innombrables,
et toutes mériteraient d'être citées, mais
nous nous trouvons obligés de limiter ces
citations aux principaux travaux qui ont
appelé sur l'artiste l'attention générale.
C'est en 1887, Y Improvisateur, qui lui
vaut une médaille de 2° classe et une bourse
de voyage, et dont le bronze figure au
Luxembourg; en 1890, la Chanson, qui
obtient la première médaille et dont le mar-
bre est au Ministère de l'Intérieur ; en 1893,
les Lutteurs, groupe qui obtient un succès
prodigieux et vaut à l'auteur la médaille
d'honneur ; le marbre de ce groupe magni-
fique est au dépôt des musées nationaux et un
bronze en a été coulé pour le jardin Saint-
Martial, â Avignon ; la même année, les
Adieux d'une hirondelle, a,cquis par la ville
d'Avignon pour le rocher des Doms ; en
1895, Vlllusïon, acquis par l'Etat et qui figure
au musée du Luxembourg; en 1897, Y Étoile
filante, acquis par l'Etat et mis au dépôt des
musées; en 1899, un fragment de cheminée
monumentale, la Pomme et la Vigne et la
Poésie.
Charpentier est aussi l'auteur de différents
monuments ou projets des plus intéressants,
tels que la Sentinelle des morts, érigé pa.r la,
ville d'Avignon aux soldats morts pour la,
patrie; monument Carnot, maquette ayant
figuré au concours ouvert pa,r la ville de
Lyon et dont le premier prix fut attribué à,
son camarade Pauquié; le monument Étienne
Dolet ; la Douleur, monument funéraire au
Père-Lachaise ; Lazare Carnot, projet de
monument adopté pour la ville de Fontaine-
bleau ; le monument Émile Jamais, à Aigues-
Vives, avec la collaboration de M. Gignoux,
architecte; le projet de monument franco-
russe, et tant d'autres que nous sommes
malheureusement obligés de laisser clans
l'ombre.
Cette année M. Charpentier exposait
l'Œuvre, dont nous donnons la reproduction.