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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 105
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Notice au sujet des travaux de marbrerie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0046

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sont ou non à distance convenable des
marbres à placer, s'ils sont ou non peints
au minium et si le minium employé pour la
peinture est de bonne qualité. Ces recherches
ne sont d'ailleurs pas de sa compétence.

Le propriétaire estime qu'il est déchargé
de toute responsabilité lorsqu'il consent à
prendre à s'a charge le recouvrement du
dessus des poutrelles au moyen de morceaux
de plomb en feuilles (plomb Loquette), simple-
ment posés dessus, les uns à côté des autres.

Ces morceaux de plomb, placés d'une
manière rudimentaire,non assujettis,peuvent
se déplacer facilement, avant que le marbre
les recouvre définitivement. Ils ne peuvent
empêcher que l'eau du mortier et l'eau au
moyen de laquelle on doit obligatoirement
mouiller la maçonnerie, n'entre en contact
avec les ferrures ou les pièces de bois,
notamment le bois de chêne, qui a un pou-
voir colorant très accentué.

L'eau en contact avec les matières colo-
rantes se colore à son tour et pénètre dans le
marbre en entraînant les molécules colo-
rantes.

Dès lors, on peut être certain que des
taches apparaîtront au moment où le marbre
commencera à sécher.

Rappelons que la marbrerie s'exécute à
l'atelier, c'est-à-dire loin du bâtiment oii elle
doit être posée, et que l'ouvrier marbrier
n'entre dans le bâtiment qu'au moment de
l'arrivée du marbre.

C'est donc avant la pose que doivent être
prises les mesures préliminaires, elles que :
travail de consolidation provisoire, ancrages,
les mesures de préservation, telles que cou-
verture des ferrures au moyen de peinture,
de feuilles de plomb, d'ardoises ou d'autres
corps d'interposition mettant les marbres,
surtout lorsqu'il s'agit de marbre blanc, à
l'abri des taches que produisent l'oxydation
des métaux, la décomposition de certains
corps, comme le bitume, le goudron, les cou-
leurs de mauvaise qualité; le voisinage de
bois colorants, de conduites de chaleur.

Tous ces travaux préliminaires doivent
être l'objet de soins minutieux; leur absence
ou leur défectuosité amènent toujours,
lorsqu'il s'agit de travaux en marbre blanc,

des taches à peu près indélébiles; des foison-
nements de mortier qui soulèvent et brisent
le marbre. Tous les moyens que l'on met en
œuvre pour faire disparaître ces taches ne
font souvent que les augmenter. En effet, on
emploie toujours des produits sous forme
liquide, et généralement en trop grande
quantité. Le marbre est saturé de liquide;
celui-ci, en traversant le marbre, va atteindre
le corps qui a produit originairement les
taches et lui fournit ainsi, en quelque sorte,
un nouvel aliment.

B. — Dimensions et mesures des ou-
vrages.

Le patron marbrier ne peut être rendu
responsable des erreurs des plans, qu'elles se
rapportent aux dimensions ou au niveau.

Généralement, dans les cahiers des charges
et sur les plans se trouve insérée la clause de
style :

« L'entrepreneur vérifiera les . mesures sur

place. »

Dans la pratique, cette clause peut être
considérée comme sans valeur et non écrite
pour deux raisons péremptoires :

La première, c'est l'impossibilité matérielle
où se trouve le patron marbrier de relever
ou vérifier les mesures sur place. En effet,
pour que les travaux de marbrerie, même de
minime importance, soient prêts en temps
opportun, il est indispensable qu'ils soient
confectionnés pendant l'exécution des autres
travaux, notamment du plaformage; et à ce
moment le chantier est toujours encombré
d'échafaudages, le sol est couvert de plâtras.
Le patron marbrier ne peut rien vérifier sans
le concours du maçon.

Il en est d'ailleurs ainsi pour tous les
travaux d'achèvement, tels que portes, lam-
bris, châssis, parquets, grilles, etc.

La seconde raison, c'est cpie le marbrier
doit travailler d'après les plans. Dans un
bâtiment, il faut une direction unique et des
plans uniformes pour tous les corps de métier.
Le gâchis serait énorme s'il en était autre-
ment.

Dès lors, le marbrier ne peut être rendu
responsable des erreurs des plans.
 
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