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Supplement au Nr. 105
DOI article:Notice au sujet des travaux de marbrerie, [1]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0048
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La plupart des contestations naissent au
sujet des
Matériaux nécessaires au placement. — La
codification prérappelée stipule en son
art. 6, 1° : « Tous les travaux de lerrasse-
» ment, maçonnerie, charpenterie ou attires, s'il
» y a lieu, sont à charge de l'acquéreur. »
C'est une règle formelle, admise clans la
construction, que le maçon doit fournir tout
ce qui se rapporte aux travaux de maçon-
nerie, c'est-à-dire notamment le mortier et
les briques.
Le marbrier doit donc forcément s'en
remettre au maçon pour les matériaux ;
ceux-ci sont approvisionnés sur le chantier.
Le marbrier ne pourrait d'ailleurs pas ana-
lyser la chaux, le sable et même l'eau que le
maçon emploie.
L'architecte et le maçon doivent savoir, et
d'ailleurs le marbrier rappelle toujours,
surtout pour le placement d'ouvrages en
marbre blanc, que tous les matériaux doivent
être de premier choix, absolument dépour-
vus de matières colorantes,et faits de manière
à éviter le foisonnement.
Si le sable contient des matières ferrugi-
neuses, le marbre jaunit, et, à sa surface,
il se forme un véritable dépôt de matières,
sous forme de croûte, peu épaisse il est vrai,
mais très compacte.
Si l'eau est malpropre, le marbre est
encrassé.
Si le sable, l'eau ou les briques contiennent
du sel, la surface du marbre se couvre d'une
efflorescence salpêtreuse qui enlève le poli ;
à chaque variation de la température, le
marbre est humide ou visqueux. Les marbres
de couleur sont légèrement décomposés et les
parties tendres s'effritent.
Si le mortier n'est pas fait avec soin il
foisonne, soulève ou brise le marbre, surtout
à proximité des bouches et conduites de
chaleur.
Moyens d'attache. — La codification prérap-
pelée stipule en son art. 4 :
« Pour les travaux de marbrerie nécessi-
» tant des moyens d'attache ou de fixation
» autres que les crochets ou les broches ordi-
» naires en métal, les plans devront en
» donner des tracés exacts afin que le mar-
» brier puisse tenir compte de leur valeur et
» des travaux supplémentaires (entailles,
» trous, etc.) que leur mise en œuvre com-
» porte.
» Si les plans n'en font pas mention, ces
» moyens d'attache et leur mise en œuvre
» seront considérés comme travaux supplé-
» mentaires. »
Cet article ne nécessite aucun commentaire ;
la cour d'appel de Bruxelles, par son arrêt
de la 2e chambre du 22 novembre 1892, admet
en partie cette interprétation, malgré la
faute commise par le marbrier qui avait posé
des ouvrages de marbrerie sans aucun mode
d'attache.
E. — Agréation des travaux. — La codi-
fication prérappelée stipule en son art. 7 :
« Art. 7. — L'agréation des travaux de
» marbrerie se présume par le raccordement
» de ceux-ci aux travaux de plafonnage, de
» menuiserie, peinture ou autres. »
Le marbrier, du moment où les raccords
sont faits, doit considérer ses marbres comme
acceptés; ils deviennent en fait la propriété
du maître de l'ouvrage, même avant leur
placement, lorsqu'ilssont simplement déposés
dans le bâtiment.
(A suivre.)
La plupart des contestations naissent au
sujet des
Matériaux nécessaires au placement. — La
codification prérappelée stipule en son
art. 6, 1° : « Tous les travaux de lerrasse-
» ment, maçonnerie, charpenterie ou attires, s'il
» y a lieu, sont à charge de l'acquéreur. »
C'est une règle formelle, admise clans la
construction, que le maçon doit fournir tout
ce qui se rapporte aux travaux de maçon-
nerie, c'est-à-dire notamment le mortier et
les briques.
Le marbrier doit donc forcément s'en
remettre au maçon pour les matériaux ;
ceux-ci sont approvisionnés sur le chantier.
Le marbrier ne pourrait d'ailleurs pas ana-
lyser la chaux, le sable et même l'eau que le
maçon emploie.
L'architecte et le maçon doivent savoir, et
d'ailleurs le marbrier rappelle toujours,
surtout pour le placement d'ouvrages en
marbre blanc, que tous les matériaux doivent
être de premier choix, absolument dépour-
vus de matières colorantes,et faits de manière
à éviter le foisonnement.
Si le sable contient des matières ferrugi-
neuses, le marbre jaunit, et, à sa surface,
il se forme un véritable dépôt de matières,
sous forme de croûte, peu épaisse il est vrai,
mais très compacte.
Si l'eau est malpropre, le marbre est
encrassé.
Si le sable, l'eau ou les briques contiennent
du sel, la surface du marbre se couvre d'une
efflorescence salpêtreuse qui enlève le poli ;
à chaque variation de la température, le
marbre est humide ou visqueux. Les marbres
de couleur sont légèrement décomposés et les
parties tendres s'effritent.
Si le mortier n'est pas fait avec soin il
foisonne, soulève ou brise le marbre, surtout
à proximité des bouches et conduites de
chaleur.
Moyens d'attache. — La codification prérap-
pelée stipule en son art. 4 :
« Pour les travaux de marbrerie nécessi-
» tant des moyens d'attache ou de fixation
» autres que les crochets ou les broches ordi-
» naires en métal, les plans devront en
» donner des tracés exacts afin que le mar-
» brier puisse tenir compte de leur valeur et
» des travaux supplémentaires (entailles,
» trous, etc.) que leur mise en œuvre com-
» porte.
» Si les plans n'en font pas mention, ces
» moyens d'attache et leur mise en œuvre
» seront considérés comme travaux supplé-
» mentaires. »
Cet article ne nécessite aucun commentaire ;
la cour d'appel de Bruxelles, par son arrêt
de la 2e chambre du 22 novembre 1892, admet
en partie cette interprétation, malgré la
faute commise par le marbrier qui avait posé
des ouvrages de marbrerie sans aucun mode
d'attache.
E. — Agréation des travaux. — La codi-
fication prérappelée stipule en son art. 7 :
« Art. 7. — L'agréation des travaux de
» marbrerie se présume par le raccordement
» de ceux-ci aux travaux de plafonnage, de
» menuiserie, peinture ou autres. »
Le marbrier, du moment où les raccords
sont faits, doit considérer ses marbres comme
acceptés; ils deviennent en fait la propriété
du maître de l'ouvrage, même avant leur
placement, lorsqu'ilssont simplement déposés
dans le bâtiment.
(A suivre.)