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mais encore par les variations de la tempé-
rature.
Il suffit, pour se convaincre de ce qui pré-
cède, de se rappeler ce qui s'est passé dans
les grandes constructions élevées récemment.
Tous les travaux de marbrerie posés pendant
longtemps dans des bâtiments non occupés
ni chauffés, ni clôturés sérieusement, exposés
à toutes les intempéries se souillent et se
détériorent par la saleté, la poussière et
l'humidité.
Le marbrier est impuissant à protéger ses
travaux, mais cependant, au moment de la
réception définitive, l'on exige que le tout
soit remis à neuf, aux frais du marbrier.
Telle est la mentalité ordinaire des per-
sonnes chargées de recevoir les travaux de
marbrerie.
F. Réclamations.— Les réclamations sur-
gissent lorsque le bâtiment est enfin débar-
rassé de toutes les crasses qu'on y a laissé
accumuler.
On constate alors que les escaliers en
marbre sont détériorés par la circulation;
que les lambris et revêtements disparaissent
sous une couche de saleté et que toutes les
tablettes de cheminées et de fenêtres, qui ont
servi de débarras, sont sales, griffées et
ébréchées.
Le marbrier est invité à remettre tout en
parfait état, et ce naturellement sans aucune
indemnité.
G. — Constatation de dégâts ou taches.
— C'est généralement au cours des travaux
de remise en état que les dégâts et taches
sont constatés. Les travaux de marbrerie,
depuis le moment de leur pose, ont été livrés
« sans défense » à toutes les vicissitudes de
l'achèvement du bâtiment; toutes sortes de
causes ont pu amener des dégradations.
Apparition des taches. — Dans tous les corps
poreux, les taches se manifestent d'une
manière analogue, qu'il s'agisse de tissus tel
qu'un store, de papier tel qu'un dessin ou
gravure, d'enduit de plafonnage peint à la
colle ou de marbre.
La tache s'agrandit progressivement, le
liquide chassant devant lui toutes les impu-
retés ou les matières colorantes, jusqu'au
moment où la cause d'humidité cesse. La
tache alors se localise, la nuance s'accentue
vers les bords ou à la surface s'il s'agit de
marbre, jusqu'au moment où elle est parfai-
tement sèche.
Pour faire disparaître les taches dans les
étoffes, un simple lavage suffit; dans le
papier, gravures ou autres, le procédé est des
plus simple, il suffit de lavages répétés à
l'eau claire ; pour les enduits de plafonnage
peints à la colle, il faut attendre l'assèche-
ment complet, puis refaire la peinture.
Pour le marbre blanc, la matière étant
plus épaisse et plus dure, les molécules colo-
rantes ont mis un temps plus ou moins long
à la pénétrer, puis à se répandre à la surface.
Elle s'y est (ixée à mesure de l'évaporation
du liquide.
C'est ce qui explique que lorsqu'on brise du
marbre coloré par pénétration inférieure, on
constate que la face inférieure et l'épaisseur
du marbre sont d'une coloration béaucoup
plus pâle que celle de la face supérieure.
Dès que l'humidité disparait, la tache se
localise, elle subit généralement une légère
rétraction, mais sa nuance s'accentue et
atteint rapidement son maximum.
Puis, à mesure que le marbre sèche, les
bords des taches deviennent moins précis.
H. — Traitement des taches. — Ce n'est
pas le moment de rechercher ici le moyen de
faire disparaître des taches qui sont évidem-
ment étrangères au travail du marbrier. Mais
l'on peut dire avec certitude que puisque les
matières colorantes ont mis un temps relati-
vement long à pénétrer dans le marbre et à
se répandre à sa surface, il faudra un temps
certainement plus long pour faire disparaître
normalement les colorations.
Incidemment et comme exemple on peut
rappeler le moyen ordinaire employé pour
blanchir les tissus, la cire, l'ivoire, etc.; ce
moyen des plus simple consiste en arrosages
copieux et répétés à l'eau claire, pendant la
belle saison, en même temps que l'exposition
au soleil.
mais encore par les variations de la tempé-
rature.
Il suffit, pour se convaincre de ce qui pré-
cède, de se rappeler ce qui s'est passé dans
les grandes constructions élevées récemment.
Tous les travaux de marbrerie posés pendant
longtemps dans des bâtiments non occupés
ni chauffés, ni clôturés sérieusement, exposés
à toutes les intempéries se souillent et se
détériorent par la saleté, la poussière et
l'humidité.
Le marbrier est impuissant à protéger ses
travaux, mais cependant, au moment de la
réception définitive, l'on exige que le tout
soit remis à neuf, aux frais du marbrier.
Telle est la mentalité ordinaire des per-
sonnes chargées de recevoir les travaux de
marbrerie.
F. Réclamations.— Les réclamations sur-
gissent lorsque le bâtiment est enfin débar-
rassé de toutes les crasses qu'on y a laissé
accumuler.
On constate alors que les escaliers en
marbre sont détériorés par la circulation;
que les lambris et revêtements disparaissent
sous une couche de saleté et que toutes les
tablettes de cheminées et de fenêtres, qui ont
servi de débarras, sont sales, griffées et
ébréchées.
Le marbrier est invité à remettre tout en
parfait état, et ce naturellement sans aucune
indemnité.
G. — Constatation de dégâts ou taches.
— C'est généralement au cours des travaux
de remise en état que les dégâts et taches
sont constatés. Les travaux de marbrerie,
depuis le moment de leur pose, ont été livrés
« sans défense » à toutes les vicissitudes de
l'achèvement du bâtiment; toutes sortes de
causes ont pu amener des dégradations.
Apparition des taches. — Dans tous les corps
poreux, les taches se manifestent d'une
manière analogue, qu'il s'agisse de tissus tel
qu'un store, de papier tel qu'un dessin ou
gravure, d'enduit de plafonnage peint à la
colle ou de marbre.
La tache s'agrandit progressivement, le
liquide chassant devant lui toutes les impu-
retés ou les matières colorantes, jusqu'au
moment où la cause d'humidité cesse. La
tache alors se localise, la nuance s'accentue
vers les bords ou à la surface s'il s'agit de
marbre, jusqu'au moment où elle est parfai-
tement sèche.
Pour faire disparaître les taches dans les
étoffes, un simple lavage suffit; dans le
papier, gravures ou autres, le procédé est des
plus simple, il suffit de lavages répétés à
l'eau claire ; pour les enduits de plafonnage
peints à la colle, il faut attendre l'assèche-
ment complet, puis refaire la peinture.
Pour le marbre blanc, la matière étant
plus épaisse et plus dure, les molécules colo-
rantes ont mis un temps plus ou moins long
à la pénétrer, puis à se répandre à la surface.
Elle s'y est (ixée à mesure de l'évaporation
du liquide.
C'est ce qui explique que lorsqu'on brise du
marbre coloré par pénétration inférieure, on
constate que la face inférieure et l'épaisseur
du marbre sont d'une coloration béaucoup
plus pâle que celle de la face supérieure.
Dès que l'humidité disparait, la tache se
localise, elle subit généralement une légère
rétraction, mais sa nuance s'accentue et
atteint rapidement son maximum.
Puis, à mesure que le marbre sèche, les
bords des taches deviennent moins précis.
H. — Traitement des taches. — Ce n'est
pas le moment de rechercher ici le moyen de
faire disparaître des taches qui sont évidem-
ment étrangères au travail du marbrier. Mais
l'on peut dire avec certitude que puisque les
matières colorantes ont mis un temps relati-
vement long à pénétrer dans le marbre et à
se répandre à sa surface, il faudra un temps
certainement plus long pour faire disparaître
normalement les colorations.
Incidemment et comme exemple on peut
rappeler le moyen ordinaire employé pour
blanchir les tissus, la cire, l'ivoire, etc.; ce
moyen des plus simple consiste en arrosages
copieux et répétés à l'eau claire, pendant la
belle saison, en même temps que l'exposition
au soleil.