DOI Heft:
Supplement au Nr. 107
DOI Artikel:Le petit outillage marbrier: l'usine sans moteur
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fonte, il ajuste une pièce de bois qui forme le très rapidement au moyen de la frotte en
manche de l'outil. composition (flg. 3) que M. Jaspart construit
L'emploi de cette « frotte » est tout indiqué. de deux grains différents (demi-fin et fin). La
Nous prenons une tablette en marbre pièce est alors en état de recevoir le brillant
(flg. la) sur laquelle nous voulons « tirer » définitif par le tampon ou par tout autre
une moulure et nous commençons par enle- moyen que le marbrier emploie couram-
ver à la gratine toute la partie a indiquée en ment.
pointillé sur la figure Ib, de façon à ne faire Les avantages de ce procédé sont assez
travailler la frotte que juste ce qui est néces- fa,ciles à comprendre et nos lecteurs ont
saire. Cette première opération faite, l'ouvrier déjà, vu tout le parti et tout le bénéfice qu'il
n'a plus qu'à promener la frotte portant la est possible d'en tirer. D'abord, et ceci résulte
moulure dans un mouvement continuel de va- d'expériences faites par des praticiens à qui
et-vient tout le long de la bordure de la nous avons demandé un avis motivé, ne
tablette, et c'est là qu'interviennent les quatre voulant pas nous fier aux seules affirmations
encoches qui, en la circonstance, jouent un de l'inventeur, trop intéressé danslaquestion,
rôle considérable. cet instrument produit deux à trois fois plus
Comme le moulurage exige l'emploi d'un de travail que les moyens ordinaires, ce
mordant (sable, grès, carborundum, etc.), il qui est considérable, puisqu'il permet de
se produirait une perte considérable de
matière si M. Jaspart n'avait pas pensé
aux quatre encoches, mais comme il y a
songé, voici ce qui arrive. Dans le mouve-
ment en avant, la matière mordante ou abra-
siye s'échappe des deux premières encoches,
produit sur le marbre l'effet qu'on en attend
et se trouve reprise par les deux dernières;
dans le mouvement de retour, le même effet
se produit, mais en sens inverse : ce sont les
deux encoches postérieures qui se vident
graduellement et les deux antérieures qui se
remplissent.
Après avoir employé cette frotte en fer, la
moulure est obtenue à P,état brut et il ne reste
plus qu'à « l'adoucir », opération qui s'obtient
réduire d'autant le coût de la main-d'oeuvre
et, par conséquent, de rapprocher le travail
obtenu de la grande production mécanique;
ensuite, la frotte Jaspart permet de supprimer
les adoucissages succesifs, soit au rabat, à la
ponce, à, l'émeri « trois minutes », etc.
La frotte de la figure 3 est constituée en
matière mordante, agglomérée d'après le
procédé de M. Jaspart et dont nous avons
eu l'occasion de parler déjà.
Ce procédé simple vient de faire faire un
pas considérable au petit outillage marbrier
dans la voie du perfectionnement; et à ce
titre, si. nous n'avons aucun ruban à lui
accorder, nous adressons toutes nos plus
sincères félicitations à M. Jaspart.
fonte, il ajuste une pièce de bois qui forme le très rapidement au moyen de la frotte en
manche de l'outil. composition (flg. 3) que M. Jaspart construit
L'emploi de cette « frotte » est tout indiqué. de deux grains différents (demi-fin et fin). La
Nous prenons une tablette en marbre pièce est alors en état de recevoir le brillant
(flg. la) sur laquelle nous voulons « tirer » définitif par le tampon ou par tout autre
une moulure et nous commençons par enle- moyen que le marbrier emploie couram-
ver à la gratine toute la partie a indiquée en ment.
pointillé sur la figure Ib, de façon à ne faire Les avantages de ce procédé sont assez
travailler la frotte que juste ce qui est néces- fa,ciles à comprendre et nos lecteurs ont
saire. Cette première opération faite, l'ouvrier déjà, vu tout le parti et tout le bénéfice qu'il
n'a plus qu'à promener la frotte portant la est possible d'en tirer. D'abord, et ceci résulte
moulure dans un mouvement continuel de va- d'expériences faites par des praticiens à qui
et-vient tout le long de la bordure de la nous avons demandé un avis motivé, ne
tablette, et c'est là qu'interviennent les quatre voulant pas nous fier aux seules affirmations
encoches qui, en la circonstance, jouent un de l'inventeur, trop intéressé danslaquestion,
rôle considérable. cet instrument produit deux à trois fois plus
Comme le moulurage exige l'emploi d'un de travail que les moyens ordinaires, ce
mordant (sable, grès, carborundum, etc.), il qui est considérable, puisqu'il permet de
se produirait une perte considérable de
matière si M. Jaspart n'avait pas pensé
aux quatre encoches, mais comme il y a
songé, voici ce qui arrive. Dans le mouve-
ment en avant, la matière mordante ou abra-
siye s'échappe des deux premières encoches,
produit sur le marbre l'effet qu'on en attend
et se trouve reprise par les deux dernières;
dans le mouvement de retour, le même effet
se produit, mais en sens inverse : ce sont les
deux encoches postérieures qui se vident
graduellement et les deux antérieures qui se
remplissent.
Après avoir employé cette frotte en fer, la
moulure est obtenue à P,état brut et il ne reste
plus qu'à « l'adoucir », opération qui s'obtient
réduire d'autant le coût de la main-d'oeuvre
et, par conséquent, de rapprocher le travail
obtenu de la grande production mécanique;
ensuite, la frotte Jaspart permet de supprimer
les adoucissages succesifs, soit au rabat, à la
ponce, à, l'émeri « trois minutes », etc.
La frotte de la figure 3 est constituée en
matière mordante, agglomérée d'après le
procédé de M. Jaspart et dont nous avons
eu l'occasion de parler déjà.
Ce procédé simple vient de faire faire un
pas considérable au petit outillage marbrier
dans la voie du perfectionnement; et à ce
titre, si. nous n'avons aucun ruban à lui
accorder, nous adressons toutes nos plus
sincères félicitations à M. Jaspart.