DOI Heft:
Supplement au Nr. 112
DOI Artikel:Biographie: Julien Guadet (1834-1908)
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tés, il y remplissait avec la plus grande cons-
cience les devoirs de ses fonctions. 11 s'inté-
ressait activement à toutes les questions en
cours; participait aux travaux; il apporta
notamment à la Société centrale des Archi-
tectes, pendant de longues années, un con-
cours zélé; il en fut nommé président, par
une dérogation flatteuse à la tradition an-
cienne, qui réservait cette dignité aux mem-
bres de l'Institut. (Beaucoup de confrères
. espéraient toujours pour lui le siège à, l'Aca-
démie qui eût si légitimement couronné sa,
carrière.) Chef respecté, il présida avec une
grande ponctualité, une autorité forte ; tout
récemment il fit adopter à la Société centrale
une proposition d'alliance avec une associa-
tion amie qui parut une faveur dictée par
des sympathies particulières, en opposition
manifeste avec l'intérêt général de la, pro-
fession.
Malgré cette passagère défaillance, la
corporation des architectes doit à .1. Guadet
une profonde reconnaissance pour les émi-
nents services rendus, pour le dévouement
désintéressé dont il fit preuve en tant d'oc-
casions.
C'est surtout comme professeur d'archi-
tecture que Julien Guadet s'est placé au
premier rang parmi les maîtres contempo-
rains.
Elève brillant et studieux de Labrouste,
ses dix années d'Ecole des Beaux-Arts lui
valurent tous les succès. Médailles aux exa-
mens scientifiques, prix Rongevin, prix Abel
Blouet, 2e grand prix 1860, puis grand prix
en 1864, après cinq admissions en loges.
Bês son retour de Rome, il fut désigné, en
remplacement de Constant Bufeux, pour
diriger l'un des ateliers officiels dont, avec
presque tous ses camarades, il avait com-
battu la création.
Guadet se montra pendant vingt ans un
patron dévoué, savant, convaincu ; aussi
fornia-t-il de nombreux disciples : 400 élèves,
dont deux grands prix, trois seconds grands
prix. Il ne quitta, l'atelier, en 1894, que pour
occuper la chaire de professeur de théorie
d'architecture à l'Ecole.
Parlarédaction et l'esprit des programmes
des concours, dont il eut la charge jusqu'à sa
mort, .1. Guadet exerça une action considéra-
ble sur la formation des jeunes générations
d'architectes. Il y apporta une conscience,
une variété, une méthode logique, qui contri-
buèrent, après la, puissante originalité de
l'enseignement de Labrouste et la.délicatesse
artistique de celui de Coquart, à, l'évolution
remarquable de l'architecture classique à
notre époque.
Cette évolution est supérieurement expo-
sée dans l'ouvrage magistral qui demeurera,
la, gloire de son auteur : Théorie et éléments
de l'architecture; chef-d'œuvre de clarté, de
méthode, de documentation, ce livre de
haute valeur restera le monument le plus
complet de renseignement de notre art; son
succès, son autorité sont partout reconnus;
il prendra, rang avec les traités de Rondelet
et de Léonce Raynaud et passera à, la pos-
térité.
Membre des jurys, du conseil supérieur,
.1. Guadet fut un juge intègre, éclairé, péné-
tré de ses devoirs. Les récompenses lui vin-
rent de la profonde estime de tous, de l'in-
fluence légitime qu'il exerçait, aussi bien que
des distinctions qui lui furent décernées :
médailles aux Salons, aux Expositions uni-
verselles de 1878 et 1889, médaille de la
S. C, chevalier de la Légion d'honneur en
1878, officier en 1899.
La, mort de l'illustre maître est un deuil
pour l'Ecole et pour l'Architecture ; sa lon-
gue vie d'honneur et de travail doit être
admirée; son souvenir demeurera entouré de
la, vénération de tous.
Stapathi (S. C).
tés, il y remplissait avec la plus grande cons-
cience les devoirs de ses fonctions. 11 s'inté-
ressait activement à toutes les questions en
cours; participait aux travaux; il apporta
notamment à la Société centrale des Archi-
tectes, pendant de longues années, un con-
cours zélé; il en fut nommé président, par
une dérogation flatteuse à la tradition an-
cienne, qui réservait cette dignité aux mem-
bres de l'Institut. (Beaucoup de confrères
. espéraient toujours pour lui le siège à, l'Aca-
démie qui eût si légitimement couronné sa,
carrière.) Chef respecté, il présida avec une
grande ponctualité, une autorité forte ; tout
récemment il fit adopter à la Société centrale
une proposition d'alliance avec une associa-
tion amie qui parut une faveur dictée par
des sympathies particulières, en opposition
manifeste avec l'intérêt général de la, pro-
fession.
Malgré cette passagère défaillance, la
corporation des architectes doit à .1. Guadet
une profonde reconnaissance pour les émi-
nents services rendus, pour le dévouement
désintéressé dont il fit preuve en tant d'oc-
casions.
C'est surtout comme professeur d'archi-
tecture que Julien Guadet s'est placé au
premier rang parmi les maîtres contempo-
rains.
Elève brillant et studieux de Labrouste,
ses dix années d'Ecole des Beaux-Arts lui
valurent tous les succès. Médailles aux exa-
mens scientifiques, prix Rongevin, prix Abel
Blouet, 2e grand prix 1860, puis grand prix
en 1864, après cinq admissions en loges.
Bês son retour de Rome, il fut désigné, en
remplacement de Constant Bufeux, pour
diriger l'un des ateliers officiels dont, avec
presque tous ses camarades, il avait com-
battu la création.
Guadet se montra pendant vingt ans un
patron dévoué, savant, convaincu ; aussi
fornia-t-il de nombreux disciples : 400 élèves,
dont deux grands prix, trois seconds grands
prix. Il ne quitta, l'atelier, en 1894, que pour
occuper la chaire de professeur de théorie
d'architecture à l'Ecole.
Parlarédaction et l'esprit des programmes
des concours, dont il eut la charge jusqu'à sa
mort, .1. Guadet exerça une action considéra-
ble sur la formation des jeunes générations
d'architectes. Il y apporta une conscience,
une variété, une méthode logique, qui contri-
buèrent, après la, puissante originalité de
l'enseignement de Labrouste et la.délicatesse
artistique de celui de Coquart, à, l'évolution
remarquable de l'architecture classique à
notre époque.
Cette évolution est supérieurement expo-
sée dans l'ouvrage magistral qui demeurera,
la, gloire de son auteur : Théorie et éléments
de l'architecture; chef-d'œuvre de clarté, de
méthode, de documentation, ce livre de
haute valeur restera le monument le plus
complet de renseignement de notre art; son
succès, son autorité sont partout reconnus;
il prendra, rang avec les traités de Rondelet
et de Léonce Raynaud et passera à, la pos-
térité.
Membre des jurys, du conseil supérieur,
.1. Guadet fut un juge intègre, éclairé, péné-
tré de ses devoirs. Les récompenses lui vin-
rent de la profonde estime de tous, de l'in-
fluence légitime qu'il exerçait, aussi bien que
des distinctions qui lui furent décernées :
médailles aux Salons, aux Expositions uni-
verselles de 1878 et 1889, médaille de la
S. C, chevalier de la Légion d'honneur en
1878, officier en 1899.
La, mort de l'illustre maître est un deuil
pour l'Ecole et pour l'Architecture ; sa lon-
gue vie d'honneur et de travail doit être
admirée; son souvenir demeurera entouré de
la, vénération de tous.
Stapathi (S. C).