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Le portique entourant délicieusement une
composition d'une fraîcheur et d'une verve
toute méridionale (M. Sudre est de Perpi-
gnan) laissera au cœur de tous les Catalans
Sans Souci
A. Suchetet, statuaire
qui le contempleront une émotion d'autant
plus profonde qu'elle sera plus justifiée.
M. Sudre a su mettre au service de cette
heureuse conception le talent dont il était
doué : les fées, descendant des glaciers et
qui écoutent, ravies, le troubadour catalan
qui chante l'hymne au Canigou, sont vraiment
d'un artiste délicat; et la traduction de cette
composition dans un beau marbre de Carrare
ou mieux encore dans un morceau de Penté-
lique, ce marbre immortel de la Grèce, for-
mera évidemment un sujet d'une rare beauté.
M. Sudre exposait en même temps un
fragment de tombeau, dont nous aurons un
jour l'occasion de reparler sans doute, mais
quoi que nous en dirions, nous ne pourrons
qu'une fois de plus nous féliciter de la fécon-
dité des esprits méridionaux quand nous les
voyons produire des œuvres ayant la grâce
(VHelena, la profondeur de pensée de la
Poésie des Ruines ou le charme du Trou-
badour catalan.
SUCHETET (Auguste)
expose une figure très originale qu'il a bap-
tisée Sans Souci et dans laquelle le maître
s'est de nouveau montré égal à lui-même.
La figure de Sans Souci exprime bien le
caractère volage du jeune papillon toujours
prêt à faire brûler ses ailes légères aux mul-
tiples flambeaux séducteurs qui l'entourent
et cela il le fait au milieu des sons harmo-
nieux de la musique et avec un gracieux
mouvement d'entraînement vers les salons
de Terpsichore.
M. Suchetet a produit là une œuvre qui l'a
délassé de son Rajjt de l'an passé; il n'a pas
voulu au Salon de 1908 renouveler le motif
puissant du Salon dernier, mais si Sans Souci
est une œuvre de moindre envergure, il n'est
pas moins une statue toute de charme et de
grâce qu'on s'est plu à admirer comme elle le
méritait.
Le portique entourant délicieusement une
composition d'une fraîcheur et d'une verve
toute méridionale (M. Sudre est de Perpi-
gnan) laissera au cœur de tous les Catalans
Sans Souci
A. Suchetet, statuaire
qui le contempleront une émotion d'autant
plus profonde qu'elle sera plus justifiée.
M. Sudre a su mettre au service de cette
heureuse conception le talent dont il était
doué : les fées, descendant des glaciers et
qui écoutent, ravies, le troubadour catalan
qui chante l'hymne au Canigou, sont vraiment
d'un artiste délicat; et la traduction de cette
composition dans un beau marbre de Carrare
ou mieux encore dans un morceau de Penté-
lique, ce marbre immortel de la Grèce, for-
mera évidemment un sujet d'une rare beauté.
M. Sudre exposait en même temps un
fragment de tombeau, dont nous aurons un
jour l'occasion de reparler sans doute, mais
quoi que nous en dirions, nous ne pourrons
qu'une fois de plus nous féliciter de la fécon-
dité des esprits méridionaux quand nous les
voyons produire des œuvres ayant la grâce
(VHelena, la profondeur de pensée de la
Poésie des Ruines ou le charme du Trou-
badour catalan.
SUCHETET (Auguste)
expose une figure très originale qu'il a bap-
tisée Sans Souci et dans laquelle le maître
s'est de nouveau montré égal à lui-même.
La figure de Sans Souci exprime bien le
caractère volage du jeune papillon toujours
prêt à faire brûler ses ailes légères aux mul-
tiples flambeaux séducteurs qui l'entourent
et cela il le fait au milieu des sons harmo-
nieux de la musique et avec un gracieux
mouvement d'entraînement vers les salons
de Terpsichore.
M. Suchetet a produit là une œuvre qui l'a
délassé de son Rajjt de l'an passé; il n'a pas
voulu au Salon de 1908 renouveler le motif
puissant du Salon dernier, mais si Sans Souci
est une œuvre de moindre envergure, il n'est
pas moins une statue toute de charme et de
grâce qu'on s'est plu à admirer comme elle le
méritait.