DOI Heft:
Supplement au Nr. 116
DOI Artikel:La coloration artificielle du marbre
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leur. Cette couleur, avec laquelle on dessi- quantité suffisante pour avoir la teinte vou-
nera des veines, des taches suivant l'espèce lue. Une teinture de gomme-gutte, préparée
de marbre que l'on veut reproduire, doit être de la même manière, donnera le jaune, et on
assez chaude pour moutonner sur le marbre aura du vert en teignant d'abord en bleu
au moment où on l'applique; c'est là le puis en jaune.
secret de la faire pénétrer assez profondé- Le rouge se prépare avec une teinture de
ment pour lui donner une apparence réelle racine d'orcanette, de cochenille ou de sang-
et une: durée permanente. dragon, et on obtient un beau jaune d'or
Il n'est naturellement pas possible ni dési- avec parties égales de vitriol blanc, de sel
ammoniac et de vert-de-gris. On emploie la
cire blanche comme véhicule pour les cou-
leurs opaques; légèrement teintée d'orca-
nette et appliquée très chaude, elle produit
ces nuances claires si appréciées dans les
marbres.
Une certaine pratique est assurément
nécessaire pour réussir aussi bien dans la
coloration des marbres que dans toute autre
chose, et l'on fera bien de l'essayer sur des
fragments de pierres avant de se lancer dans
une œuvre capitale.-
On obtient de très jolies mosaïques pour
paver des vestibules, par exemple, au moyen
de petits morceaux de marbre, colorés arti-
ficiellement. Il faut seulement éviter d'em-
ployer, pour les joints, du ciment ordinaire
qui est souvent une cause de décoloration.
Le plâtre de Paris est ce qui convient le
mieux, surtout si on a pris soin de le prépa-
rer à l'alun ; il devient ainsi beaucoup plus
dur et susceptible de prendre un beau poli.
Il suffit de mélanger le plâtre avec une solu-
La Poésie des Ruines tion saturée d'alun, de le repasser au four et
de le réduire en poudre. On le délaye alors
R. Sudre, statuaire.
rable d'obtenir, en appliquant la couleur, des avec de l'eau comme d'ordinaire, au moment
contours absolument définis ; la couleur de s'en servir. »
coule et s'étend quelque peu, produisant La vérité nous oblige toutefois à ajouter
ainsi une zone de teinte intermédiaire, qui que certaines marbreries étrangères n'ont
ajoute au naturel du dessin. pas hésité à employer des moyens de ce
Le bleu, s'obtient au moyen d'une solution genre. Mais les procédés de coloration arti-
de tournesol; on achète celui-ci sous forme flcielle n'ont qu'une faible durée; la lumière
de poudre et on en ajoute à de l'alcool une décolore graduellement les veinages peints
leur. Cette couleur, avec laquelle on dessi- quantité suffisante pour avoir la teinte vou-
nera des veines, des taches suivant l'espèce lue. Une teinture de gomme-gutte, préparée
de marbre que l'on veut reproduire, doit être de la même manière, donnera le jaune, et on
assez chaude pour moutonner sur le marbre aura du vert en teignant d'abord en bleu
au moment où on l'applique; c'est là le puis en jaune.
secret de la faire pénétrer assez profondé- Le rouge se prépare avec une teinture de
ment pour lui donner une apparence réelle racine d'orcanette, de cochenille ou de sang-
et une: durée permanente. dragon, et on obtient un beau jaune d'or
Il n'est naturellement pas possible ni dési- avec parties égales de vitriol blanc, de sel
ammoniac et de vert-de-gris. On emploie la
cire blanche comme véhicule pour les cou-
leurs opaques; légèrement teintée d'orca-
nette et appliquée très chaude, elle produit
ces nuances claires si appréciées dans les
marbres.
Une certaine pratique est assurément
nécessaire pour réussir aussi bien dans la
coloration des marbres que dans toute autre
chose, et l'on fera bien de l'essayer sur des
fragments de pierres avant de se lancer dans
une œuvre capitale.-
On obtient de très jolies mosaïques pour
paver des vestibules, par exemple, au moyen
de petits morceaux de marbre, colorés arti-
ficiellement. Il faut seulement éviter d'em-
ployer, pour les joints, du ciment ordinaire
qui est souvent une cause de décoloration.
Le plâtre de Paris est ce qui convient le
mieux, surtout si on a pris soin de le prépa-
rer à l'alun ; il devient ainsi beaucoup plus
dur et susceptible de prendre un beau poli.
Il suffit de mélanger le plâtre avec une solu-
La Poésie des Ruines tion saturée d'alun, de le repasser au four et
de le réduire en poudre. On le délaye alors
R. Sudre, statuaire.
rable d'obtenir, en appliquant la couleur, des avec de l'eau comme d'ordinaire, au moment
contours absolument définis ; la couleur de s'en servir. »
coule et s'étend quelque peu, produisant La vérité nous oblige toutefois à ajouter
ainsi une zone de teinte intermédiaire, qui que certaines marbreries étrangères n'ont
ajoute au naturel du dessin. pas hésité à employer des moyens de ce
Le bleu, s'obtient au moyen d'une solution genre. Mais les procédés de coloration arti-
de tournesol; on achète celui-ci sous forme flcielle n'ont qu'une faible durée; la lumière
de poudre et on en ajoute à de l'alcool une décolore graduellement les veinages peints