Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI Heft:
Supplement au Nr. 117
DOI Artikel:
La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français, [6]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0138

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
130

ou même comme point principal de ses pay-
sages.

L'auteur de la partie architecturale de ce
monument est un tout jeune élève de l'Ecole
des Beaux-Arts, M. Jules Desclers, élève de
l'atelier d'Esquié, né en 1882 et qui pro-
met, pour l'avenir, de se classer parmi nos
meilleurs architectes.

DELAIQNE (Victor-Constantin)

Né à Gaujac (Gard), en 1878, est un élève
de Barrias et de Coutan, mais Barrias étant
mort et Coutan ne professant plus, il conti-
nua ses études sous la direction de M. Gau-
quié, qui, comme on peut le voir, est un
maître qui sait former des élèves.

L'an dernier, M. Delaigne exposait une
statue de Dante Alighieri. C'était un coup
d'essai et ce fut presque un coup de maître,
puisque le jury lui décernait une mention
honorable et que l'Etat en faisait l'acquisition.

Cette année, YHomme et VIdole est la tra-
duction d'uue pensée philosophique assez
complexe.

V.-C. Delaigne, statuaire

Entrant dans le « modernisme » qui
s'empare de plus en plus de l'esprit français,
nous voyons, dans ce groupe, l'homme qui
s'est enfin rendu compte qu'il devait détruire
les préjugés, les croyances qui jusqu'ici
avaient représenté son idole, et, par le
travail, symbolisé par le marteau sur lequel
s'appuie le sujet, et par la science qu'un
livre largement ouvert lui a enseignée,
l'homme a acquis les lumières et les connais-

sances qui l'ont fait sortir des erreurs des
siècles passés.

Cette œuvre vigoureuse fait espérer ^pour
l'avenir de ce jeune artiste et nous ne serions

L'Homme et l'Idole V.-C. Delaigne, statuaire

pas surpris d'apprendre un jour qu'il s'est
envolé vers de hautes destinées, ce que nous
lui souhaitons de grand cœur, en attendant
d'avoir le plaisir de le constater.

VERLET (Raoul)

Né à Angoulême, en 1857, est un élève de
Cuvelier et de feu Barrias.

Nous ne pouvions mieux faire pour parler
de cet artiste, que d'interviewer son fils, et
nous reproduisons aussi fidèlement que la
mémoire nous le permet, le sens de notre
conversation.

« Au Salon de 1885, nous dit M. Paul Ver-
let, mon père exposait deux figures impor-
tantes, celle du D' Bouillaud, d'Angoulême, et
le tombeau de deux jeunes époux, qui a été
élevé dans le cimetière de cette même ville.
Deux ans plus tard, en 1887, paraissait la
 
Annotationen