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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 117
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La sculpture au Salon de 1908 des Artistes français, [6]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0140

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Douleur d'Orphée, qui obtint une médaille
de 2e classe et le prix du Salon, et qui fut
placée sur la place de la Madeleine à Paris;
puis vinrent le monument Carnot, élevé A
Angoulême, et deux figures où l'artiste s'est
montré le plus classique par la recherche de
la ligne; ce sont celles du monument des
Enfants de l'Indre, élevé à. Châteauroux.

» Mon père, ajoute M. Verlet,s'est moder-
nisé dans le monument de Guy de Maupas-
sant qu'on peut voir au parc Monceau, où il
fut élevé en 1897 ; dans le groupe forma,nt
l'ensemble du monument de Villebois-Ma-
reuil qui figure sur une place de Nantes, et
surtout dans la fontaine monumentale, exé-
cutée pour la ville de Bordeaux et qui valut
à son auteur la médaille d'honneur du Salon
de 1900.

» Vous pouvez citer, si la place vous leper-
met (laplace ne manquejamais pour les belles
choses), les monuments aux morts élevés à
Neuillyet àLouviersen 1907; la Terre, qui
figurait au Salon de 1906, morceau décoratif
commandé par l'Etat pour le paxe de Saint-
Cloud et conçu dans le style opulent et puis-
sant du xviii0 siècle.

» Il y a encore le monument Dubouché,
exécuté en 1899 pour le musée céramique de
Limoges; celui du poète Colardeau, élevé à
Janville et conçu dans le plus pur Louis XV;
sans compter un grand nombre de bustes et
statuettes, parmi lesquels ma mémoire me
permet, au hasard, de vous rappeler ceux du
I)1' Hervieu, du Dr Lahouchère, de Mmos Da-
gnan-Bouveret, Cournaive ; de MUe Fran-
çoise Flameng, et.enfin les statuettes en mar-
bre de Sienne de la duchesse de Marchena
et une petite tête d'enfant, qui sont toutes
deux au Musée du Luxembourg.

» La tendance générale, nous dit en ter-
minant M. Paul Verlet, et la note domi-
nante de la carrière de mon père, c'est de
faire de la sculpture bien française, simple;
de chercher la route tracée par notre grand
Rude; de lutter énergiquement contre les
tendances d'une certaine école moderne qui,
sous prétexte d'émerveiller les bourgeois,
méprise la construction et.le dessin et fait
de la sculpture polonaise ou belge (!), d'au-

tant plus admirée qu'elle est moins com-
prise. »

Nous remercions M. Paul A^erlet de nous
avoir ainsi confié les sentiments de son père
et le quittons en emportant une photographie
de la Fille prodigue, envoyée au Salon de
1908 et que nous reproduisons, a-fin que nos
lecteurs jugent de l'exactitude des sentiments
du fils à l'égard du père.

ROZE (Albert)

Né à Amiens, débute clans un atelier de
sculpteur ornemaniste de sa ville natale, où
il suit en même temps les cours de l'École
municipale de dessin. Ses premiers maîtres,
qui avaient vite remarqué les tendances de
leur jeune pupille, obtiennent que la ville lui
vote une subvention avec laquelle il pourra
gagner Paris et entrer à l'École des Beaux-
Arts, où il devint l'élève de Dumont, de
Thomas et deBonassieux. Grâce à ses efforts,
il monte trois fois en loge pour le concours
du prix de Rome et obtient à, l'école une pre-
mière médaille avec le prix Lemaire.

Vers 1886, M. Edmond Duthoit, qui fut
architecte en chef des monuments histo-
riques de l'Algérie, le choisit comme colla-
borateur en lui confiant des travaux de sta-
tuaire pour la basilique de Notre-Dame de
Breluères, à Albert (Somme), dans laquelle il
exécuta presque toute la sculpture et notam-
ment un groupe en marbre des saints Pro-
tais et Gervais, groupe qui fut exposé au
Salon de 1891 et qui lui valut une mention
honorable. Dans la même église il exécuta
un groupe, haut de 6 mètres, en cuivre mar-
telé, qui surmonte le clocher à une hauteur
de plus de 70 mètres. Enfin, à Albert encore,
on possède une figure en bronze qui est
l'oeuvre de M. Roze et qui fait partie du
monument élevé à. la mémoire des enfants
morts pour la Patrie.

La ville d'Amiens a placé dans un des
jardins du cirque la reproduction, faite par
M. Roze, du groupe très important d'un des
Adam : Angélique et Mèdor. Puis, dans un
tympan d'une des portes monumentales de
 
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