DOI Heft:
Supplement au Nr. 118
DOI Artikel:Les abrasifs et les produits à polir, [1]
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arrive en disposait à la partie inférieure du
four une couche de coke de pétrole et en
introduisant l'oxyde de bore pulvérise dans
un canal vertical creusé dans l'électrode
amenant le courant à l'appareil.
Le borure de carbone est inattaquable par
tous les acides, mais il est très friable.
Aussi, pour l'utiliser industriellement, le
réduit-on en poudre fine; on le mélange
ensuite avec un peu d'huile, puis on le dis-
pose sur des meules en acier. Il peut alors
servir à toutes sortes d'usages et, en particu-
lier, à la taille du diamant.
Le diamant a., dans l'industrie, des appli-
cations importantes, mais on substitue géné-
ralement à la variété incolore de ce miné-
ral, le carbonado ou diamant noir, ou, mieux
encore, le boort, beaucoup plus dur et pou-
vant se fixer commodément à l'extrémité des
instruments qui l'utilisent. Réduit en pou-
dre, il donne Yègrisèe. Les petits diamants
sont très employés actuellement par les
vitriers pour couper le verre; ils se servent
pour cela des pierres dont le tranchant est
arrondi, ca,r les diamants pointus rayent le
verre sa,ns le couper (1). Ce sont les gise-
ments de l'île de Bornéo et de Babia (Bré-
sil) qui fournissent le plus grand nombre des
diamants réservés à cet usage.
On utilise avec succès Vègrisêe pour le
polissage d'une foule d'objets d'ornement en
matière dure, tels que les pierres précieuses,
le quartz, le jaspe, le granit, le porphyre.
Pour le préparer, on se sert d'un mortier en
acier dans lequel on broie le minéral soit en
agissant par secousses verticales répétées
au moyen d'un pilon de même métal, soit
en frottant fortement la base de celui-ci
contre la poussière de diamant, laquelle
arrive alors à prendre un aspect uniforme.
Quand on désire polir un diamant à l'aide
d'égrisée, il faut apporter un grand soin à
la construction des meules employées dans
ce but; il est, en effet,de rigueur qu'elles pos-
sèdent une dureté suffisante et que, d'un
autre côté, elles ne soient pas trop molles,
car ce défaut empêcherait de produire
l'usure désirée : les diamants s'enfoncent
dans une meule de trop faible dureté, tandis
que leur poussière ne s'y incruste pas assez
si elle est trop dure. C'est uniquement la pra-
tique du métier qui permet d'arriver à un
bon résultat, la constitution intime du cris-
tal prêtant souvent à de graves difficultés et
l'inclinaison à lui donner par rapport à la
meule pouvant varier suivant la facette pré-
sentée.
Mais c'est dans l'art des mines et des son-
dages que le diamant rend, industrielle-
ment, les plus grands services. La première
machine perforatrice diamantée, destinée au
percement des roches, date de 1860; les
nombreux industriels qui avaient à effectuer
des sondages ou à. creuser des tunnels n'ont
pas hésité à, adopter ce nouvel appareil, qui
permettait d'obtenir rapidement et correcte-
ment un travail qui, jusque-là, demandait
un temps très long et n'aboutissait souvent
qu'à des résultais imparfaits.
Un ingénieur français, M. Fromholt, a
imaginé, il y a une dizaine d'années, un
outillage diamanté fort employé aujourd'hui
sur de nombreux chantiers, et dont le sys-
tème de sertissage donne d'excellents résul-
tats (1). On commence par préparer un petit
bloc d'acier dans lequel on produit une
encoche destinée à recevoir le diamant, puis
on le porte au rouge, de manière à le dilater
légèrement et à le rendre plus malléable pen-
dant quelques instants. Après insertion du
diamant, on le fait passer entre les cylin-
dres d'un petit laminoir, de manière à ce que
le diama,nt se trouve parfaitement enchâssé,
tout en faisant légèrement saillie au-dessus
de la surface du bloc métallique. Celui-ci,
ainsi préparé, sert à garnir les outils tels que
les scies destinées à débiter les pierres très
dures en blocs volumineux.
(A suivre.)
(i) Voir Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie
nationale, août 1894 et juin 1898 (outils diamantés).
(1) Voir Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie
nationale, avril 1901 (Rapport de JI> Barbet su la perforatrice
diamantée Fromholt),
arrive en disposait à la partie inférieure du
four une couche de coke de pétrole et en
introduisant l'oxyde de bore pulvérise dans
un canal vertical creusé dans l'électrode
amenant le courant à l'appareil.
Le borure de carbone est inattaquable par
tous les acides, mais il est très friable.
Aussi, pour l'utiliser industriellement, le
réduit-on en poudre fine; on le mélange
ensuite avec un peu d'huile, puis on le dis-
pose sur des meules en acier. Il peut alors
servir à toutes sortes d'usages et, en particu-
lier, à la taille du diamant.
Le diamant a., dans l'industrie, des appli-
cations importantes, mais on substitue géné-
ralement à la variété incolore de ce miné-
ral, le carbonado ou diamant noir, ou, mieux
encore, le boort, beaucoup plus dur et pou-
vant se fixer commodément à l'extrémité des
instruments qui l'utilisent. Réduit en pou-
dre, il donne Yègrisèe. Les petits diamants
sont très employés actuellement par les
vitriers pour couper le verre; ils se servent
pour cela des pierres dont le tranchant est
arrondi, ca,r les diamants pointus rayent le
verre sa,ns le couper (1). Ce sont les gise-
ments de l'île de Bornéo et de Babia (Bré-
sil) qui fournissent le plus grand nombre des
diamants réservés à cet usage.
On utilise avec succès Vègrisêe pour le
polissage d'une foule d'objets d'ornement en
matière dure, tels que les pierres précieuses,
le quartz, le jaspe, le granit, le porphyre.
Pour le préparer, on se sert d'un mortier en
acier dans lequel on broie le minéral soit en
agissant par secousses verticales répétées
au moyen d'un pilon de même métal, soit
en frottant fortement la base de celui-ci
contre la poussière de diamant, laquelle
arrive alors à prendre un aspect uniforme.
Quand on désire polir un diamant à l'aide
d'égrisée, il faut apporter un grand soin à
la construction des meules employées dans
ce but; il est, en effet,de rigueur qu'elles pos-
sèdent une dureté suffisante et que, d'un
autre côté, elles ne soient pas trop molles,
car ce défaut empêcherait de produire
l'usure désirée : les diamants s'enfoncent
dans une meule de trop faible dureté, tandis
que leur poussière ne s'y incruste pas assez
si elle est trop dure. C'est uniquement la pra-
tique du métier qui permet d'arriver à un
bon résultat, la constitution intime du cris-
tal prêtant souvent à de graves difficultés et
l'inclinaison à lui donner par rapport à la
meule pouvant varier suivant la facette pré-
sentée.
Mais c'est dans l'art des mines et des son-
dages que le diamant rend, industrielle-
ment, les plus grands services. La première
machine perforatrice diamantée, destinée au
percement des roches, date de 1860; les
nombreux industriels qui avaient à effectuer
des sondages ou à. creuser des tunnels n'ont
pas hésité à, adopter ce nouvel appareil, qui
permettait d'obtenir rapidement et correcte-
ment un travail qui, jusque-là, demandait
un temps très long et n'aboutissait souvent
qu'à des résultais imparfaits.
Un ingénieur français, M. Fromholt, a
imaginé, il y a une dizaine d'années, un
outillage diamanté fort employé aujourd'hui
sur de nombreux chantiers, et dont le sys-
tème de sertissage donne d'excellents résul-
tats (1). On commence par préparer un petit
bloc d'acier dans lequel on produit une
encoche destinée à recevoir le diamant, puis
on le porte au rouge, de manière à le dilater
légèrement et à le rendre plus malléable pen-
dant quelques instants. Après insertion du
diamant, on le fait passer entre les cylin-
dres d'un petit laminoir, de manière à ce que
le diama,nt se trouve parfaitement enchâssé,
tout en faisant légèrement saillie au-dessus
de la surface du bloc métallique. Celui-ci,
ainsi préparé, sert à garnir les outils tels que
les scies destinées à débiter les pierres très
dures en blocs volumineux.
(A suivre.)
(i) Voir Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie
nationale, août 1894 et juin 1898 (outils diamantés).
(1) Voir Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie
nationale, avril 1901 (Rapport de JI> Barbet su la perforatrice
diamantée Fromholt),