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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

DOI issue:
Nr. 21 (Janvier 1887)
DOI article:
Mercier, Ernest: Constantine: le dérasement du Koudiat-Ati
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0015

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DE DÉBASEMENT DU KOUDÏÀT-ATI. •»

manque pour ses promenades, des places pour les marchands
forains, etc.

Sur la plats-forme sud, on établira, en outre du quartier
arabe dont il a été parlé, une gare de chemin de fer qui com-
muniquera avec, la rive droite par un tunnel passant sous la
basse ville, sans préjudice du pont-viaduc imposé par le traité.
Ces nouveaux moyens de communication entre la halle aux blés,
les magasins environnants, et la gare, dégageront considérable-
ment la rue Nationale si encombrée par les charrois et la circu-
lation des voitures de toute sorte.

Enfin l'activité européenne se reportant sur le Koudiat lais-
sera libre le quartier arabe où vingt mille musulmans sont
entassés et qui néanmoins est incessamment entamé par les
Français. Tout le monde y trouvera profit. Quant à ces nomades
indigènes actuellement groupés en dehors de la porte Djabia,
dans une réunion de gourbis informes, véritable foyer de pesti-
lence et d'immoralité. Ils trouveront, dans le quartier qui doit
être créé sur l'esplanade sud, des logements salubres et établis
conformément aux règles de l'hygiène et de la morale.

Après l'adoption en principe de ce vaste programme, il fallut
remplir toutes les formalités imposées dans ces circonstances
aux municipalités et compliquées par ce fait que Constantine est
ville de guerre et que la plus grande partie des travaux doit se
faire dans la zone des fortifications. Il ne fallut pas moins d'une
année d'efforts, de conférences, de démarches, à Constantine,
à Alger, à Paris, pour tout aplanir. Enfin, le 23 octobre 1886, le
préfet de Constantine, s'appuyant sur les avis favorables obtenus
à tous les degrés, donnait son approbation définitive aux délibé-
rations du conseil municipal et aux conventions passées.

Pendant ce temps, M. Rémôs n'était pas resté inactif : il avait
réussi à. constituer une Société composée de capitalistes pari-
siens, toulousains et algériens, sous la raison sociale Gabriel
Lévy et Compagnie. Cette société avait, elle-même, traité avec
des entrepreneurs, MM. Craste et Weidknecht, qui se sont
chargés de faire l'extraction de 1.500.000 mètres cubes du
Koudiat et le transfert des déblais sur les plates-formes, en rete-
nant les pierres pouvant servir à la construction et les grès
propres à faire du sable au moyen d'une machine spéciale.
 
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