LA FEMME ARABE
AVANT LE MARI AGI-:
NAISSANCE
« Auprès de Dieu, le maître du monde, une lilJe vaut un gar-
çon ». Ainsi parlent les Arabes, mais dans la pratique de la vie
ils en usent autrement.
Car le garçon reste avec sa. famille, il ajoute à la force de la tribu
dont il est un des guerriers. Il en soutient Ja fortune et l'honneur
en faisanl parler la poudre.
La jeune tille, au contraire, n'aura pas plus loi atteint l'âge de
se marier, et il arrive vile ! — qu'elle quittera, non seulement sa
famille, mais encore le douar, peut-être môme la tribu pour accom-
pagner son mari partout où il lui plaira d'aller.
En un mot, le garçon est un accroissement de forces pour la
tribu où il nait.
La fille ira accroître la force des autres tribus dont ses en-
fants augmenteront le nombre.
Delà, quand il naît un garçon, grande et réelle joie; quand il
naît une fdle, ce n'est que de la résignation, un désappointement
que l'on s'efforce de dissimuler et qui se trahit pourtant par la
différence des formules de salutation.
Si c'est un garçon on dit : « Dieu a augmenté ton bien ! » Si
c'est une fille on dit : « Que tout soit heureux ! »
Et le père répond ordinairement : « Zaddet ni nààla! » (11 m'est
né une malédiction) faisant ainsi allusion à ce que son mari ne
manquera pas de lui dire plus lard : « Fais ceci, fais cela fille de
un tel, ipie Dieu maudisse. »
Toutefois le cérémonial des réjouissances ne diffère pas à la nais-
sance d'un'garçon ou à celle d'une fille. Car le prophète Moham-
meda dit : « Ce sont des innocenls, et la fêle des anges doit être
la même. »
La fêle a lieu sept jours après la naissance, en présence nu
cadi, des marabouts, de; la sage-femme, des parents et des amis.
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AVANT LE MARI AGI-:
NAISSANCE
« Auprès de Dieu, le maître du monde, une lilJe vaut un gar-
çon ». Ainsi parlent les Arabes, mais dans la pratique de la vie
ils en usent autrement.
Car le garçon reste avec sa. famille, il ajoute à la force de la tribu
dont il est un des guerriers. Il en soutient Ja fortune et l'honneur
en faisanl parler la poudre.
La jeune tille, au contraire, n'aura pas plus loi atteint l'âge de
se marier, et il arrive vile ! — qu'elle quittera, non seulement sa
famille, mais encore le douar, peut-être môme la tribu pour accom-
pagner son mari partout où il lui plaira d'aller.
En un mot, le garçon est un accroissement de forces pour la
tribu où il nait.
La fille ira accroître la force des autres tribus dont ses en-
fants augmenteront le nombre.
Delà, quand il naît un garçon, grande et réelle joie; quand il
naît une fdle, ce n'est que de la résignation, un désappointement
que l'on s'efforce de dissimuler et qui se trahit pourtant par la
différence des formules de salutation.
Si c'est un garçon on dit : « Dieu a augmenté ton bien ! » Si
c'est une fille on dit : « Que tout soit heureux ! »
Et le père répond ordinairement : « Zaddet ni nààla! » (11 m'est
né une malédiction) faisant ainsi allusion à ce que son mari ne
manquera pas de lui dire plus lard : « Fais ceci, fais cela fille de
un tel, ipie Dieu maudisse. »
Toutefois le cérémonial des réjouissances ne diffère pas à la nais-
sance d'un'garçon ou à celle d'une fille. Car le prophète Moham-
meda dit : « Ce sont des innocenls, et la fêle des anges doit être
la même. »
La fêle a lieu sept jours après la naissance, en présence nu
cadi, des marabouts, de; la sage-femme, des parents et des amis.
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