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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

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Nr. 26 (Juin 1887)
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Chronique et informations
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0250

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CHRONIQUE ET INFORMATIONS

Les fouilles qui s'exécutent actuellement à Cherchell pour mettre
au jour les restes de l'antique Julia Cœsarea ont amené la décou-
verte de statues colossales admirablement conservées. On cite un
Hercule, un Jupiter et une Vénus.

On déblaye en ce moment un très beau palais situé au bord de
la mer et on en a déjà dégagé une vaste pièce dont le sol est
couvert de riches mosaïques.

Nous n'avons pu lire sans élonnement, dans les journaux, l'an-
nonce de la création d'une chaire d'égyptologie à l'École supé-
rieure des lettres d'Alger. Alger tend à devenir une nouvelle
Athènes. Que ne nous donne-t-on plutôt une école d'agriculture,
un laboratoire de chimie agricole, et tant d'autres institutions
utiles à la prospérité matérielle du pays, réclamées par l'opinion
qui, nous en avons peur, ne verra, dans cette création qu'une
dépense superflue. Mais cependant la nécessité d'un cours d'égyp-
tologie dans cette ville ne nous parait pas bien évidente. On eù\
l'ait, croyons-nous, meilleur emploi de l'argent des contribuables,
en le consacrant à développer l'enseignement agricole indispen-
sable au développement d'une colonie telle que l'Algérie, et qui
y est pourtant resté à l'état embryonnaire.

Les criquets continuent leurs ravages sur les hauts plateaux de t'a
province de Constantine, surtout dans les régions de Raina, el de
Bordj. Autour d'Ain Touta à l'Oued Çhaba, au ravin Bleu, etc.,
leurs masses compactes couvrent un espace de plusieurs kilomètres
carrés el s'avancenl vers Batna, détruisant tout sur leur passage.

Près de Bordj-bou-Azzeridj, un train de la Compagnie, de ['Ouest-
Algérien a été arrêté il y a quelques jours, non loin de la gare du
Hammam, par le passage d'une bande de criquets qui traversaienl
la voie. Leur épaisseur était telle que la locomotive a patiné pon-
dant quelques minutes et puis a dû s'arrêter. Il a fallu faire venir
des travailleurs d'un chantier voisin pour dégager les rails el per-
mettre au convoi de continuer sa roule.
 
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