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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

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Nr. 23 (Mars 1887)
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Mercier, Ernest: Correspondance de Constantine
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Foncin, Pierre: Tunisie, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0127

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tunisie 103

miscuilé révoltante. L'air et la lumière vont enfin pénétrer dans
ee Ghetto, où Salah-Bey a parqué la population israélite il y a
environ un siècle.

La société archéologique de Constantine fait actuellement relever
par un de ses membres, 31. Chabassière, les belles mosaïques
découvertes à Tébessa par le commandant Al lotte de la Fuye. Les
dessins paraîtront dans le prochain volume en cours d'impression
et contribueront à donner un nouvel attrait aux publications si
estimées de notre Société. Erhest Mercier.

TUNISIE

On se souvient encore des attaques passionnées auxquelles donna
lieu, dans la presse anglaise, l'expédition de Tunisie. Depuis, les
malentendus se sont dissipés ; nos voisins paraissent revenus à
une plus saine appréciation des choses; ils commencent même à
rendre justice à nos efforts pour luire pénétrer la civilisation dans
la Régence, pour y rétablir l'ordre et arrêter la ruine qui menaçait
ce malheureux pays. Il n'est pas sans intérêt de signaler à ce
sujet, le nouveau rapport que sir Lambert Playfair, consul général
d'Angleterre à Alger, vient d'adresser à son gouvernement à la
suite d'une excursion faite à la fin de l'année dernière en Tunisie.
Ce rapport, qui a été distribué aux deux Chambres, contient quel-
ques renseignements intéressants sur les progrès réalisés depuis
l'occupation française.

Parti de Malle sur l'aviso le Gannet, mis à sa disposition par le
duc d'Edimbourg, commandant en chef l'escadre de la Méditerranée,
le consul est arrivé le 7 décembre à Gabôs. Ce qui le frappa avant
tout dans cette ville, qu'il avait visitée l'année précédente, c'est sa
transformation extraordinaire. A la fin de 1885, il n'y avait que
deux maisons en pierre; maintenant, dit-il, Gabôs est une petite
ville avec de larges rues, quinze maisons en pierre et une cinquan-
taine de grands magasins, et on construit d'autres immeubles.
L'église est presque finie, une mosquée est commencée ; ces deux
édifices, ajoute sir H. Playfair, sont dus à la munificence de
M. W illiam Galea, vice-consul d'Angleterre à Sousse.
 
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