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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

DOI issue:
Nr. 23 (Mars 1887)
DOI article:
Bernard, Augustin: Alger
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Mercier, Ernest: Correspondance de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0124

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correspondance

colonies françaises, el de la plus belle entre toutes, de l'Algérie,
est bien le fait économique le plus saillant de la dernière période
décennale.

Le devis des travaux du pavillon algérien s'élève à 200.000 francs
environ. Il sera placé à bord du quai, sur la partie droite de l'espla
nade des Invalides. En arriére viendra l'exposition tunisienne,
suivie de celle des autres pays placés sous notre protectorat. En
face, sur le côté gauche de l'esplanade, se trouvera l'exposition
de la marine el de la guerre, puis celle des colonies autres que
l'Algérie.

Très rapprochée du centre de Paris, l'exposition algérienne se
présentera la première aux visiteurs venant de ce côté; sa situation
favorisée attirera l'attention, qu'elle saura bien retenir ensuite par
la valeur de ses produits.

Nous avons protesté contre la mutilation du quartier arabe
d'Alger; nous n'en avons pas Uni avec les projets regrettables qui
tendent à gâter la physionomie de la ville. Aujourd'hui, c'esi le
jardin Marengo qui est menacé; nous pourrions dire condamné,
si nous n'espérions encore que la presse algérienne saura le sauver.
Une grande ville n'a jamais trop de promenades, elle n'en a jamais
assez. Cela est vrai à Alger plus que partout ailleurs. Mais tandis
qu'ailleurs on démolit au besoin des maisons pour créer des squares,
à Alger l'on s'empare de jardins fort beaux pour y bâtir des
écoles. C'est là une économie ma] entendue, très regrettable.

Augustin Bernard.

CORRESPONDANCE DE CONSTANTINE

Constantine, le 10 mars 1887.

La campagne agricole se présente sous les plus heureux auspices.
L'hiver, assez doux, a permis de labourer, en temps utile, de vastes
espaces. Les céréales ont bien levé et deux jours de pluie viennent
de mettre fin à une période un peu trop sèche. Aussi la campagne
a-t-elle revêtu entièrement son aspect pri ni,in nier ; le soleil de mars
pénètre la terre, et le cœur du colon s'ouvre à l'espérance.
 
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