DOI Heft:
Nr. 27 ( Juillet 1887)
DOI Artikel:Canal, J.: Marnia (Lalla-Maghrnia)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0261
MARNIA
(LALLA-MAGHRNIA)
Dès le 13 janvier 1836, date de l'entrée à Tlcmcen de la première
expédition française, les ruines d'un ancien poste romain avaient été
signalées sur les confins de la frontière marocaine, à côté du marabout
vénéré de Lalla-Maghrnia.
Ce point éloigné de notre base d'opérations ne put être exploré que
plus tard.
En février 1842, après la violation du traité de la ïafna par l'émir
Abd-el-Kader, la ville de TIemcen fut de nouveau emportée d'assaut
et réoccupée par les troupes françaises qui firent des reconnaissances
dans tous les environs.
Le général Bedeau, commandant la place et la colonne d'occupation,
après avoir soumis toutes les tribus de la région ouest jusqu'à la fron-
tière du Maroc, eut l'honneur d'imposer la domination française aux
autorités marocaines dans la personne du caïd d'Oucljda, ville limi-
trophe de nos établissements.
En novembre 1843, accompagné du commandant de Martimprey,
chef d'état-major de la division, il visila les ruines romaines de Lalla-
Maghrnia. Le choix de cet emplacement fut dès lors arrêté pour l'éta-
blissement d'un poste militaire et la construction d'une redoute avec
camp retranché.
Le lieu était judicieusement choisi sur un petit plateau à 388 mètres
d'altitude, au pied du versant sud des derniers contreforts de la chaîne
montagneuse que domine le djebel Filhaoucen.
Une petite rivière venant du côté de Ghar-Rouban, et coulant de
l'ouest à l'est, baigne le pied du plateau au sud. Du côté nord, une
série de monticules coniques, dont le plus élevé porte le nom de la
Vigie, défendent le plateau et commandent le passage.
Au sud-ouest, et à perte de vue, s'étend la vaste plaine des Angad,
dont tous les mouvements sont ainsi surveillés par le poste de Lalla-
Maghrnia.
Le poste romain sur remplacement duquel on établit celui de Lalla-
Maghrnia était un camp retranché de 400 mètres de long sur 257 mètres
de côté. 11 était entouré d'un fossé profond, flanque de tours carrées, et
l'on y entrait par quatre portes.
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(LALLA-MAGHRNIA)
Dès le 13 janvier 1836, date de l'entrée à Tlcmcen de la première
expédition française, les ruines d'un ancien poste romain avaient été
signalées sur les confins de la frontière marocaine, à côté du marabout
vénéré de Lalla-Maghrnia.
Ce point éloigné de notre base d'opérations ne put être exploré que
plus tard.
En février 1842, après la violation du traité de la ïafna par l'émir
Abd-el-Kader, la ville de TIemcen fut de nouveau emportée d'assaut
et réoccupée par les troupes françaises qui firent des reconnaissances
dans tous les environs.
Le général Bedeau, commandant la place et la colonne d'occupation,
après avoir soumis toutes les tribus de la région ouest jusqu'à la fron-
tière du Maroc, eut l'honneur d'imposer la domination française aux
autorités marocaines dans la personne du caïd d'Oucljda, ville limi-
trophe de nos établissements.
En novembre 1843, accompagné du commandant de Martimprey,
chef d'état-major de la division, il visila les ruines romaines de Lalla-
Maghrnia. Le choix de cet emplacement fut dès lors arrêté pour l'éta-
blissement d'un poste militaire et la construction d'une redoute avec
camp retranché.
Le lieu était judicieusement choisi sur un petit plateau à 388 mètres
d'altitude, au pied du versant sud des derniers contreforts de la chaîne
montagneuse que domine le djebel Filhaoucen.
Une petite rivière venant du côté de Ghar-Rouban, et coulant de
l'ouest à l'est, baigne le pied du plateau au sud. Du côté nord, une
série de monticules coniques, dont le plus élevé porte le nom de la
Vigie, défendent le plateau et commandent le passage.
Au sud-ouest, et à perte de vue, s'étend la vaste plaine des Angad,
dont tous les mouvements sont ainsi surveillés par le poste de Lalla-
Maghrnia.
Le poste romain sur remplacement duquel on établit celui de Lalla-
Maghrnia était un camp retranché de 400 mètres de long sur 257 mètres
de côté. 11 était entouré d'un fossé profond, flanque de tours carrées, et
l'on y entrait par quatre portes.
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