L'AVENIR AGRICOLE DU SAHARA
LE NEFZAOUA
Depuis cinquante ans la colonisation française s'est donné pour but
l'occupation, la mise en rapport des territoires que l'on désigne sous
le nom général de Tell. Les besoins de la conquête ont fait occuper
des points plus au sud, mais généralement ce ne sont que des
postes militaires. Le Sahara a une réputation d'infertilité et de
sécheresse qui effraye. 11 était, du reste, tout naturel que les colons
européens recherchassent pour leurs établissements des conditions
d'existence à peu près semblables à celles de la mère patrie, soit
au point de vue de la température ou du climat, soit à celui de l'ap-
plication des connaissances acquises en agriculture et qui ne pou-
vaient utilement trouver leur application que dans des cultures
similaires : céréales, élevage des bestiaux, vignes, etc.
De plus, les conditions de sécurité jusqu'à présent étaient
précaires sur les bords du Sahara. 11 est donc bien naturel que
l'établissement ait commencé à la côte et se poursuive de proche en
proche.
Mais il nous semble utile, pour l'avenir de l'Afrique française, de
ne pas rester sur cette donnée que la partie sud de son territoire
bordant le Sahara est infertile et sans valeur au point de vue de
la part qu'elle peut apporter à la richesse future de la colonie.
Nous croyons que la culture des palmiers, citronniers, oran-
gers, celle du coton, de la garance, et de tous les fruits des climats
les plus fortunés peut être la source de revenus aussi considéra-
bles que la culture de la vigne, des céréales et, qu'en un mot, le
sud est aussi riche et aussi avantageux à mettre en valeur que
le Tell-.
Jusqu'à présent il a mauvaise réputation, — et les objections sont
nombreuses; — il nous faut, si nous voulons prouver notre thèse,
les discuter.
D'acord le climat est horriblement malsain et les Européens ne
peuvent y vivre.
LE NEFZAOUA
Depuis cinquante ans la colonisation française s'est donné pour but
l'occupation, la mise en rapport des territoires que l'on désigne sous
le nom général de Tell. Les besoins de la conquête ont fait occuper
des points plus au sud, mais généralement ce ne sont que des
postes militaires. Le Sahara a une réputation d'infertilité et de
sécheresse qui effraye. 11 était, du reste, tout naturel que les colons
européens recherchassent pour leurs établissements des conditions
d'existence à peu près semblables à celles de la mère patrie, soit
au point de vue de la température ou du climat, soit à celui de l'ap-
plication des connaissances acquises en agriculture et qui ne pou-
vaient utilement trouver leur application que dans des cultures
similaires : céréales, élevage des bestiaux, vignes, etc.
De plus, les conditions de sécurité jusqu'à présent étaient
précaires sur les bords du Sahara. 11 est donc bien naturel que
l'établissement ait commencé à la côte et se poursuive de proche en
proche.
Mais il nous semble utile, pour l'avenir de l'Afrique française, de
ne pas rester sur cette donnée que la partie sud de son territoire
bordant le Sahara est infertile et sans valeur au point de vue de
la part qu'elle peut apporter à la richesse future de la colonie.
Nous croyons que la culture des palmiers, citronniers, oran-
gers, celle du coton, de la garance, et de tous les fruits des climats
les plus fortunés peut être la source de revenus aussi considéra-
bles que la culture de la vigne, des céréales et, qu'en un mot, le
sud est aussi riche et aussi avantageux à mettre en valeur que
le Tell-.
Jusqu'à présent il a mauvaise réputation, — et les objections sont
nombreuses; — il nous faut, si nous voulons prouver notre thèse,
les discuter.
D'acord le climat est horriblement malsain et les Européens ne
peuvent y vivre.