DOI issue:
Nr.29 (Septembre 1887)
DOI article:Geoffroy, Auguste: Chronique tunisienne et algérienne
DOI issue:Nr. 31 (Novembre 1887)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0352
CHRONIQUE TUNISIENNE ET ALGÉRIENNE
En étudiant le tableau comparatif des importations et des exporta-
tions actuelles en Tunisie, on peut se rendre compte de l'heureuse
tendance qu'elles manifestent à s'égaliser, alors que jusqu'à présent
les importations, qui ne diminuent encore pas du reste, avaient de
beaucoup dépassé les exportations. L'exportation indiquant parfaitement,
par ses accroissements, le progrès d'une terre nouvelle, d'une colonie,
étant le meilleur signe à consulter pour savoir à qnoi s'en tenir sur
son futur développement, quelques chiffres de l'exportation tunisienne
sont instructifs et curieux à examiner.
Les ventes faites à l'Italie ont légèrement faibli sur la période précé-
dente, ce qui ne l'empêche point de tenir toujours le premier rang.
L'Algérie, malgré sa crise momentanée, est en progrès très sensibles;
peut-être, cependant, ne faudrait-il point se leurrer, et chercher dans
ladite crise ou paralysie des affaires algériennes la cause d'une absorp-
tion plus grande des produits tunisiens bien plutôt que dans une faveur
exceptionnelle qui leur serait accordée sur ce marché. La France vient
ensuite avec un mouvement d'affaires qui a plutôt des tendances à
augmenter. Malte et la Grèce sont en hausse; l'Angleterre, la ïripoli-
taine et l'Egypte ont fléchi, mais la diminution apparente dans ces
régions vient de ce que certains articles, comme l'alfa et les huiles par
exemple, ont manqué à la vente, le chiffre d'affaires restant, d'autre
part, le même sur la même somme de produits.
En résumé, la situation est satisfaisante pour l'époque actuelle; elle
deviendrait encore meilleure si, par une réforme aussi rare que patrio-
tique, on facilitait la pénétration, en étendant aux productions exportées
par voie de mer les franchises accordées à la voie de terre, notamment
en ce qui concerne l'Algérie. Les ports français seraient alors complè-
tement ouverts aux exportations de la régence.
Nous empruntons à l'Akbar, le plus complet et le mieux informé des
journaux africains, les informations suivantes sur le budget de la Ré-
gence et sur le port de Tunis.
En étudiant le tableau comparatif des importations et des exporta-
tions actuelles en Tunisie, on peut se rendre compte de l'heureuse
tendance qu'elles manifestent à s'égaliser, alors que jusqu'à présent
les importations, qui ne diminuent encore pas du reste, avaient de
beaucoup dépassé les exportations. L'exportation indiquant parfaitement,
par ses accroissements, le progrès d'une terre nouvelle, d'une colonie,
étant le meilleur signe à consulter pour savoir à qnoi s'en tenir sur
son futur développement, quelques chiffres de l'exportation tunisienne
sont instructifs et curieux à examiner.
Les ventes faites à l'Italie ont légèrement faibli sur la période précé-
dente, ce qui ne l'empêche point de tenir toujours le premier rang.
L'Algérie, malgré sa crise momentanée, est en progrès très sensibles;
peut-être, cependant, ne faudrait-il point se leurrer, et chercher dans
ladite crise ou paralysie des affaires algériennes la cause d'une absorp-
tion plus grande des produits tunisiens bien plutôt que dans une faveur
exceptionnelle qui leur serait accordée sur ce marché. La France vient
ensuite avec un mouvement d'affaires qui a plutôt des tendances à
augmenter. Malte et la Grèce sont en hausse; l'Angleterre, la ïripoli-
taine et l'Egypte ont fléchi, mais la diminution apparente dans ces
régions vient de ce que certains articles, comme l'alfa et les huiles par
exemple, ont manqué à la vente, le chiffre d'affaires restant, d'autre
part, le même sur la même somme de produits.
En résumé, la situation est satisfaisante pour l'époque actuelle; elle
deviendrait encore meilleure si, par une réforme aussi rare que patrio-
tique, on facilitait la pénétration, en étendant aux productions exportées
par voie de mer les franchises accordées à la voie de terre, notamment
en ce qui concerne l'Algérie. Les ports français seraient alors complè-
tement ouverts aux exportations de la régence.
Nous empruntons à l'Akbar, le plus complet et le mieux informé des
journaux africains, les informations suivantes sur le budget de la Ré-
gence et sur le port de Tunis.