CHRONIQUE
Septembre est en Algérie le mois de la vendange, et, cette année,
nos vignerons peuvent se féliciter de ses résultats. La qualité du vin
est supérieure, et bien que dans les départements d'Alger et d'Oran la
maturité ait été retardée par la sécheresse persistante, que dans les
environs de Bougie le sirocco et le brouillard aient un peu diminué la
récolte, les rendements restent tout à fait satisfaisants. Aussi, dans
tous les ports de mer, les quais sont-ils encombrés de futailles. On
expédie déjà à Marseille et à Cette les vins doux et même les cuvées
complètes, grappes et jus de raisins, car beaucoup de nos colons man-
quent de vaisselle vinaire et ne possèdent pas encore de caves propices
à la vinification. Les cales des vapeurs, remplies de futailles soigneuse-
ment arrimées la bonde en haut, sont ainsi transformées en véritables
celliers.
Depuis quelques années, la culture de la vigne s'est développée, en
Algérie, d'une façon vraiment merveilleuse. D'après les documents
officiels, en 1879 il y existait 17,737 hectares de vignobles apparte-
nant à 6,945 propriétaires et ayant produit environ 346,000 hectolitres
de vin. En 1882, on en comptait 39,768 hectares appartenant à
23,104 planteurs et ayant fourni environ 681,000 hectolitres. En 1883,
on trouve 45,629 hectares appartenant à 29,920 propriétaires, produi-
sant 821,000 hectolitres. En 1885, 70,885 hectares ont donné près
d'un million d'hectolitres de vin.
En 1886, l'étendue des vignobles doit dépasser 80,000 hectares et
leur production 1,600,000 hectolitres, et, en 1887, près de 100,000 hec-
tares de vignes algériennes fourniront une récolte de plus de 2 mil-
lions et demi d'hectolitres à la consommation.
La récolte des lièges sera bientôt terminée dans la province de Cons-
tantine; le rendement dépasse la moyenne comme quantité; l'exporta-
tion augmente considérablement.
A mesure qu'elles vieilliront, les forêts algériennes donneront des
quantités considérables de liège de premier choix, déjà très apprécié
des acheteurs.
Les prix n'ont pu encore s'établir définitivement pour la campagne
nouvelle ; ils ne s'établiront que tardivement, à cause du stock assez
considérable de produits manufacturés existant dans les fabriques.
Septembre est en Algérie le mois de la vendange, et, cette année,
nos vignerons peuvent se féliciter de ses résultats. La qualité du vin
est supérieure, et bien que dans les départements d'Alger et d'Oran la
maturité ait été retardée par la sécheresse persistante, que dans les
environs de Bougie le sirocco et le brouillard aient un peu diminué la
récolte, les rendements restent tout à fait satisfaisants. Aussi, dans
tous les ports de mer, les quais sont-ils encombrés de futailles. On
expédie déjà à Marseille et à Cette les vins doux et même les cuvées
complètes, grappes et jus de raisins, car beaucoup de nos colons man-
quent de vaisselle vinaire et ne possèdent pas encore de caves propices
à la vinification. Les cales des vapeurs, remplies de futailles soigneuse-
ment arrimées la bonde en haut, sont ainsi transformées en véritables
celliers.
Depuis quelques années, la culture de la vigne s'est développée, en
Algérie, d'une façon vraiment merveilleuse. D'après les documents
officiels, en 1879 il y existait 17,737 hectares de vignobles apparte-
nant à 6,945 propriétaires et ayant produit environ 346,000 hectolitres
de vin. En 1882, on en comptait 39,768 hectares appartenant à
23,104 planteurs et ayant fourni environ 681,000 hectolitres. En 1883,
on trouve 45,629 hectares appartenant à 29,920 propriétaires, produi-
sant 821,000 hectolitres. En 1885, 70,885 hectares ont donné près
d'un million d'hectolitres de vin.
En 1886, l'étendue des vignobles doit dépasser 80,000 hectares et
leur production 1,600,000 hectolitres, et, en 1887, près de 100,000 hec-
tares de vignes algériennes fourniront une récolte de plus de 2 mil-
lions et demi d'hectolitres à la consommation.
La récolte des lièges sera bientôt terminée dans la province de Cons-
tantine; le rendement dépasse la moyenne comme quantité; l'exporta-
tion augmente considérablement.
A mesure qu'elles vieilliront, les forêts algériennes donneront des
quantités considérables de liège de premier choix, déjà très apprécié
des acheteurs.
Les prix n'ont pu encore s'établir définitivement pour la campagne
nouvelle ; ils ne s'établiront que tardivement, à cause du stock assez
considérable de produits manufacturés existant dans les fabriques.