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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

DOI issue:
Nr. 22 (Février 1887)
DOI article:
Foncin, Pierre: Chronique tunisienne
DOI article:
Vernassal, Antoine: Égypte per Fas et Nefas
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0093

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chronique tunisienne

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gouvernement de l'Algérie sur cet important sujet, M. Dain, pro-
fesseur à, l'Ecole supérieure des lettres semble avoir indiqué la meil-
leure voie à suivre ; il suffira sans doute à la commission de s'y
engager résolument.

Une dernière nouvelle. Le Comité tunisien de l'Alliance française
dont M. Massieault est président d'honneur s'est réuni le 12 février
en assemblée générale, il a entendu un intéressant rapport de
M. Machuel sur les opérations de l'année et adopté diverses mesures
d'ordre intérieur. La réorganisation était urgente. Peu d'œuvres
sont aussi morales, aussi utiles, surtout en Tunisie, que celle de
l'Alliance française.

En constituant à côté de l'administration officielle de l'instruction
publique des Comités privés qui secondent son œuvre et contri-
buent à répandre partout la connaissance de la langue française,
on peut obtenir la coopération directe des indigènes ; ils appren-
nent ainsi à estimer l'instruction à sa véritable valeur ; ils devien-
nent les agents conscients de leur propre éducation ou pour mieux
dire, de leur libération intellectuelle.

P. Foncin.

ÉGYPTE

FER FAS ET NEFAS

Décidément les Anglais voient rouge dans la question d'Egypte.
Si doucement qu'une puissance amie vienne à agiter cette question,
elle les trouble, les irrite ; journaux, proconsuls égyptiens, gouver-
nement, chargent avec ensemble. Cet état d'esprit n'est pas un des
moindres dangers de la crise dont souffre l'Europe. Depuis plusieurs
semaines, une partie de la presse de Londres à bout d'arguments et
de moyens dilatoires contre les intérêts dont la France s'est faite
le porte-parole, ne trouvant d'auxiliaires que la terreur et le
désordre, a entrepris contre nous, au risque de provoquer des luttes
terribles, une œuvre de dénonciation et de perfidie qui lui a valu
de rudes flagellations. Ceux qui, par amour-propre ou ambition et
non pour une cause vitale, jouent ce jeu plein de périls, croient-
ils par là augmenter le prestige de leur pays, croient-ils en préparer

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