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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

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Nr. 31 (Novembre 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0442

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BIBLIOGRAPHIE

A. do Paty de Clam. — Le Triton dans l'antiquité et à l'époque
actuelle. Réponse à la brochure de M. Rouire, avec 7 planches.
Toulouse 1887, 186 pages. — Ou se souvient des. discussions que
souleva, il y a quelques années, le projet de mer intérieure. Il y a, au
sud de la Tunisie, de vastes étendues couvertes d'eaux et de marais
salants connus sous le nom de chotts. Il serait relativement facile,
disaient les partisans du projet Roudairê, d'établir une communication
entre les chotts et la mer, de créer un golfe qui pénétrerait assez avant
dans le Sahara et permettrait, entre autres avantages, de transformer
par la culture des régions aujourd'hui arides. On sait ce qu'il advint
du projet. On reconnut, après examen sérieux, que le seuil de Gabès
pris d'abord pour une de ces formations d'alluvions qu'on trouve à
l'embouchure de tous les fleuves de la Méditerranée, était un banc de
rochers qu'on ne pouvait songer à couper. Le projet fut abandonné.

Mais l'attention des savants resta fixée sur certaines questions que
l'entreprise Pioudaire avait fait surgir. Le seuil de Gabès n'était-il
pas le résultat d'un soulèvement. Les chotts n'avaient-ils pas com-
muniqué autrefois avec la mer? Les géographes anciens signalaient,
dans le voisinage de la petite Syrte, un fleuve considérable, le Triton,
dont les eaux alimentaient un lac portant le même nom ; n'était-ce pas
là qu'il fallait placer ce fleuve et ce lac, toutes réserves faites de cer-
taines déformations qui avaient pu se produire depuis? Roudaire, Tissot
et la plupart des géographes le pensèrent.

Mais, depuis, M. Rouire a émis une opinion différente à laquelle il a
consacré plusieurs études. C'est plus au nord, dans le golfe de Ham-
mamet, qu'il place le lit du Triton, qui serait l'Oued Baghla actuel ; le
lac Triton correspondrait au système de lagune appelées aujourd'hui
de noms divers, Sebkha de Djerida, dcKclbiali,ïle Baghla, qui, au temps
de Scylax et d'Hérodote, n'auraient composé qu'un seul lacet par suite
de transformations auraient formé, au temps dePlolémée, le lac Triton
(Sebkha Djeriba), le lac de Pallas (Sebkha Kelbiah) et le lac de Libye
(Sebkha de Baghla) ; l'Ouasalaiton Oros de Ptolémée serait le mont
Oussletou Ousslet, dans lequel l'Oued Baghla prend encore sa source.
 
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