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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

DOI Heft:
Nr. 21 (Janvier 1887)
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Badaire, A.-E.: La Ramie
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0017

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LA RAUI1Ï. 1 1

elle esl cultivée dans des terrains irais, ombragés et voi-
sins des rizières. Une terre sablonneuse &ï légère est la plus
recherchée pour cette culture. Les Chinois font généralement
trois récoltes de ramie par an.

L'Urtica nivea est une plante des climats tempérés; elle peut
résister en pleine terre aux plus grands froids, sous la lati-
tude de Paris.

L'Urticà utilis ou tenacissima est originaire des îles de la
Sonde; elle est cultivée comme la nivea et donne facilement jus-
qu'à quatre ou cinq récoltes par an. De nombreux essais ont
prouvé que cette plante peut prospérer dans le bassin de la Médi-
terranée. Sous l'influence d'un climat chaud et humide, la végé-
tation de cette ramie est très puissante.

On ne sème pas la ramie ; en Chine, on la plante à peu près
comme la canne à sucre.

Après avoir préparé le terrain par un bon labour, vers la fin
de février, on va chercher les plants dans un terrain ancienne-
ment cultivé en ramie; on emploie la racine charnue de la
plante coupée en morceaux; on place ces morceaux à 5 centi-
mètres de profondeur et à la distance de 20 centimètres. L'entre-
tien du terrain consiste clans un sarclage qu'il faut donner
chaque mois, à l'exception de mai, de décembre et de janvier, un
peu d'engrais est utile pour le développement de la plante.

On coupe les tiges dès que l'épidémie prend une couleur d'un
brun foncé. En faisant quatre coupes par an, on reconnaît que la
première coupe donne quatre tiges, la seconde six à huit, la troi-
sième dix à onze, la quatrième seize à vingt.

Une plantation de ramie faite au Jardin d'essai près d'Alger,
âgée de plus d'une année et dont les tiges ont atteint une hau-
teur de deux mètres, donne à l'hectare 60.000 kilogrammes de
tiges vertes avec leurs feuilles. On peut obtenir en Algérie deux
coupes semblables, ce qui porterait le rendement d'un hectare à
12.250 kilog. de tiges sèches et 3.500 kilog. de lanières.

La valeur des fibres de ramie varie selon la qualité : la ramie
(China-grass) venant de la Chine ou de l'Inde se vend environ
I fr. 10 le kilog.

Pour séparer rapidement et économiquement la partie
ligneuse de son enveloppe corticale, on se sert d'une chaudière
 
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