1-8 L'iNSTITUT . AGRONOMIQUE . d'aLGER,
L'Ecole des sciences d'Alger a mis à là disposition- de cette
Ecole agronomique ses locaux, ses laboratoires, son matériel et
son personnel.-Les cours d'un caractère général seraient faits par
des professeurs de l'Ecole des sciences ; d'autres, d'un caractère
plus spécial, seraient confiés à des professeurs d'agriculture et à
d'autres personnes d'une compétence particulière.
M. Risler, directeur de l'Institut national agronomique de
Paris, dont la haute autorité en ces matières est bien connue,
a indiqué le plan général d'études qu'on pourrait adopter, et qui
serait réparti sur trois années. On a pris également l'avis de
M. Lecq, professeur d'agriculture du département d'Alger et
chef du service phylloxérique de l'Algérie. lia particulièrement
insisté sur la nécessité pour les élèves de suivre les travaux pra-
tiques non seulement pendant l'été, ainsi que le proposait
M. Risler, habitué aux études agronomiques telles que les com-
porte le climat de la métropole, mais aussi pendant l'hiver, car
c'est pendant le semestre d'hiver, du mois d'octobre au mois
d'avril, que se font dans les fermes algériennes tous les grands
travaux de culture. M. Lecq estime aussi qu'il serait nécessaire
de créer une chaire spéciale de chimie agricole avec station
agronomique.
On sait quels services signalés ont rendus en France, pendant
ces dernières années surtout, les stations agronomiques. Il s'agi-
rait d'en procurer les bienfaits en Algérie. Il faut ajouter qu'ici
la nécessité en serait plus pressante encore. Le sol de notre
vieille patrie, remué depuis tant de siècles, n'a plus guère de
secrets à nous livrer au point de vue agricole. On ne peuL
qu'essayer tout au plus quelques semences nouvelles et étudier
leurs rendements comparés. Point de découvertes à faire ni de
questions à élucider pour la climatologie, l'hydrographie ou la
botanique. En Algérie,.au contraire, quelle tàcbe immense s'im-
pose à l'enseignement agricole! Pour l'analyse des sols et des
engrais, pour l'étude des nouvelles cultures et, en particulier,
pour tout ce qui concerne la vigne et la vinification, tout est à
faire. Les conditions dans lesquelles se fait la récolte du raisin
et sa fermentation, si différentes de ce qu'elles sont en. France,
appellent, des études approfondies. Le reboisement,. les tra-
vaux hydrauliques, réservoirs et barrages, voire même de»
L'Ecole des sciences d'Alger a mis à là disposition- de cette
Ecole agronomique ses locaux, ses laboratoires, son matériel et
son personnel.-Les cours d'un caractère général seraient faits par
des professeurs de l'Ecole des sciences ; d'autres, d'un caractère
plus spécial, seraient confiés à des professeurs d'agriculture et à
d'autres personnes d'une compétence particulière.
M. Risler, directeur de l'Institut national agronomique de
Paris, dont la haute autorité en ces matières est bien connue,
a indiqué le plan général d'études qu'on pourrait adopter, et qui
serait réparti sur trois années. On a pris également l'avis de
M. Lecq, professeur d'agriculture du département d'Alger et
chef du service phylloxérique de l'Algérie. lia particulièrement
insisté sur la nécessité pour les élèves de suivre les travaux pra-
tiques non seulement pendant l'été, ainsi que le proposait
M. Risler, habitué aux études agronomiques telles que les com-
porte le climat de la métropole, mais aussi pendant l'hiver, car
c'est pendant le semestre d'hiver, du mois d'octobre au mois
d'avril, que se font dans les fermes algériennes tous les grands
travaux de culture. M. Lecq estime aussi qu'il serait nécessaire
de créer une chaire spéciale de chimie agricole avec station
agronomique.
On sait quels services signalés ont rendus en France, pendant
ces dernières années surtout, les stations agronomiques. Il s'agi-
rait d'en procurer les bienfaits en Algérie. Il faut ajouter qu'ici
la nécessité en serait plus pressante encore. Le sol de notre
vieille patrie, remué depuis tant de siècles, n'a plus guère de
secrets à nous livrer au point de vue agricole. On ne peuL
qu'essayer tout au plus quelques semences nouvelles et étudier
leurs rendements comparés. Point de découvertes à faire ni de
questions à élucider pour la climatologie, l'hydrographie ou la
botanique. En Algérie,.au contraire, quelle tàcbe immense s'im-
pose à l'enseignement agricole! Pour l'analyse des sols et des
engrais, pour l'étude des nouvelles cultures et, en particulier,
pour tout ce qui concerne la vigne et la vinification, tout est à
faire. Les conditions dans lesquelles se fait la récolte du raisin
et sa fermentation, si différentes de ce qu'elles sont en. France,
appellent, des études approfondies. Le reboisement,. les tra-
vaux hydrauliques, réservoirs et barrages, voire même de»