CHAMBRE DES DÉPUTÉS. ~J
A l'occasion de la discussion du budget de l'instruction pu-
blique. M. Tbomson, député de Constantine, a appelé l'atten-
tion du ministre sur la nécessité d'augmenter les ressources
de l'enseignement primaire en Algérie. Déjà, la somme ins-
crite au budget de 1887 est supérieure au crédit ouvert au
budget de 1886, mais cela ne suffit pas. On a mis à la charge
des communes algériennes les dépenses de matériel jusqu'à
concurrence du sixième de l'octroi de mer; elles ont ainsi payé,
dans ces trois dernières années, un million environ par an , soit
les deux cinquièmes de la dépense totale. Cette proportion est
sensiblement la même qu'en France. Mais un décret récent a
imposé aux communes quatre centimes additionnels au princi-
pal de la contribution foncière. Les communes d'Algérie ont
donc, en somme, à supporter une charge supérieure à celle qui
incombe aux communes de la métropole.
Cependant l'orateur ne réclame pas contre cette situation.
Il demande seulement que l'Etat tienne les engagements qu'il
a pris et qu'il se préoccupe d'assurer aux populations indigènes,
beaucoup trop négligées jusqu'ici, les bienfaits de l'instruction.
On a déjà réalisé de grands progrès depuis 1883, époque où on
a commencé à s'occuper sérieusemen t de la question ; plus de
200 écoles et de 400 emplois ont été créés; 6.000 enfants in-
digènes environ fréquentent nos écoles. Mais qu'est-ce que
6.000 enfants sur une population évaluée à iOO.OOO enfants de
6 à 13 ans?
Nous laissons livrée à toutes les suggestions du fanatisme la
jeune génération tout entière dont nous devrions nous emparer
par l'instruction. En agissant ainsi, nous ne remplissons pas
un devoir qui incombe à la France et nous commettons une
grande faute politique.
Pour tous ces motifs, M. Thomson a demandé que des me-
sures soient prises pour développer renseignement primaire
tout à la fois pour la population française et européenne et pour
la population indigène.
En quelques mots, M. Berfhelot a affirmé sa vive sympathie
pour la cause de la civilisadon des indigènes. Comme témoi-
gnage de cette sympathie, une augmentation de 17i,000 fr. a
été prévue au budget de 1887 ; il espère que le Parlement ne
reculera pas à l'avenir devant les dépenses jugées nécessaires.
A l'occasion de la discussion du budget de l'instruction pu-
blique. M. Tbomson, député de Constantine, a appelé l'atten-
tion du ministre sur la nécessité d'augmenter les ressources
de l'enseignement primaire en Algérie. Déjà, la somme ins-
crite au budget de 1887 est supérieure au crédit ouvert au
budget de 1886, mais cela ne suffit pas. On a mis à la charge
des communes algériennes les dépenses de matériel jusqu'à
concurrence du sixième de l'octroi de mer; elles ont ainsi payé,
dans ces trois dernières années, un million environ par an , soit
les deux cinquièmes de la dépense totale. Cette proportion est
sensiblement la même qu'en France. Mais un décret récent a
imposé aux communes quatre centimes additionnels au princi-
pal de la contribution foncière. Les communes d'Algérie ont
donc, en somme, à supporter une charge supérieure à celle qui
incombe aux communes de la métropole.
Cependant l'orateur ne réclame pas contre cette situation.
Il demande seulement que l'Etat tienne les engagements qu'il
a pris et qu'il se préoccupe d'assurer aux populations indigènes,
beaucoup trop négligées jusqu'ici, les bienfaits de l'instruction.
On a déjà réalisé de grands progrès depuis 1883, époque où on
a commencé à s'occuper sérieusemen t de la question ; plus de
200 écoles et de 400 emplois ont été créés; 6.000 enfants in-
digènes environ fréquentent nos écoles. Mais qu'est-ce que
6.000 enfants sur une population évaluée à iOO.OOO enfants de
6 à 13 ans?
Nous laissons livrée à toutes les suggestions du fanatisme la
jeune génération tout entière dont nous devrions nous emparer
par l'instruction. En agissant ainsi, nous ne remplissons pas
un devoir qui incombe à la France et nous commettons une
grande faute politique.
Pour tous ces motifs, M. Thomson a demandé que des me-
sures soient prises pour développer renseignement primaire
tout à la fois pour la population française et européenne et pour
la population indigène.
En quelques mots, M. Berfhelot a affirmé sa vive sympathie
pour la cause de la civilisadon des indigènes. Comme témoi-
gnage de cette sympathie, une augmentation de 17i,000 fr. a
été prévue au budget de 1887 ; il espère que le Parlement ne
reculera pas à l'avenir devant les dépenses jugées nécessaires.