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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

DOI issue:
Nr. 23 (Mars 1887)
DOI article:
Canal, J.: Chronique de la province d'Oran
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0116

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CHUOMQUË

grande parlic d'exécutants espagnols, était postée à L'extrémité de
la jetée centrale, près des entrepôts de la Compagnie Transatlan-
tique, pour saluer à son arrivée la marine péninsulaire.

Le vent soufflait en tempête du N.-E. et la mer était démoulée ;
malgré ce mauvais temps, ou espérait voir entrer l'escadre dans
le port où les postes de mouillage pour la recevoir avait déjà
été désignés. Mais, vers quatre heures, la mer déferlait avec fureur
par-dessus les parapets de la jetée, el le vent étail d'une telle
violence, que l'escadre espagnole dut se diriger vers la rade de
.Mcrs-el-Kébirau grand désappointement de la population espagnole,
>i nombreuse à Oran.

En passant à portée de canon de la ville, la Numancia, qui
portait en tôle de son mât de misaine le drapeau français, salua
la cité d'une salve de 21 coups de canon, pendant qu'à sa corne
d'artimon le pavillon royal d'Espagne s'élevait et s'abaissait trois
fois, en forme de salutation.

La batterie du Château-Neuf répondit immédiatement aux saluls
de l'escadre par une salve semblable de 21 coups de canon, tirée
par les grosses pièces de siège.

Le lendemain, 17 mars, M. Dunaigre, préfet d'Oran, recevait à
déjeuner l'amiral commandant l'escadre, don José Maynio y Roïg.
el son chef d'état-major. Les autorités militaires, ainsi (pie quelques
notabilités de la ville, y avaient été conviées.

A trois heures, la mer s'étant calmée, les canots de l'escadre
amenaient dans notre port l'excellente musique du vaisseau amiral,
qui se faisait entendre, une demi-heure plus tard, sur la place de
la République, saluée par les acclamations d'une foule enthou-
siaste.

Le soir, à huit heures, la colonie espagnole, sous le patronage
de sa Chambre de commerce, offrait un punch aux officiers de
l'escadre, dans la salle du Théâtre National, mise à leur disposi-
tion par le maire d'Oran.

Dans l'assistance on remarquait les notabilités de la colonie
espagnole, de nombreux officiers supérieurs et aspirants de l'esca-
dre, l'intendant militaire de la division, le lieutenant-colonel
Hesselin des zouaves, major de la garnison, les présidents du
Conseil général et de la Société de Géographie, le capitaine du
poi't, les officiers d'ordonnance du général de division, le vice-
 
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