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BIZERTE
envoya un boulet, et immédiatemenl l'on vil flotter le drapeau
espagnol.
Tous les hommes compétents, qui ont visité Bizerte, ont été
frappés de sa siluation admirable et ont déclaré à l'unanimité
qu'il suffirait de dépenser quelques millions pour en l'aire un
port militaire de premier ordre. Dès le début de la question
tunisienne, un avocat français, fixé depuis de longues années
dans la régence et qui prit une très grande part aux événements,
affirmait à M. Roustan alors premier consul, plus lard ministre
plénipotentiaire à Tunis, que Bizerte à elle seule valait toute la
campagne, et le pressait de faire occuper cet emplacement sans
retard dans la crainte qu'une escadre italienne ou anglaise ne
vînt s'y établir avant nous.
Depuis lors on est souvent revenu sur le projet de créer un
port à Bizerte. 11 y a quelques mois à peine, le bruit se répan-
dait dans certains journaux que l'amiral Aube, le ministre actuel
de la .Marine, voulait faire de Bizerte un refuge pour les tor-
pilleurs (1),
Bizerte est à 5"> kilomètres nord-ouest de Tunis, à dix-huit
heures de Malte à dix heures de Bône, à douze heures de la
Sardaigne, à quatorze hëures de la Sicile.
Nous empruntons à M. Albert de la Berge des détails pleins
d'intérêt :
« Le port de Bizerte eomprend une rade et un port intérieur;
formé par un golfe qui communique avec la rade par un canal.
La rade est assez large, comprise entre le cap Blanc el le cap
Lebib, abritée assez bien contre le venl d'ouest, car elle regarde
l'Oriônt, mais complètémenl ouverte aux vents du nord et d'est.
Au milieu de la rade, au nord, est un banc dit du Boberach,
dangereux pour les navires qui viennent de l'ouest.
» L'ancrage du porl est de 7 à. 8 brasses à environ trois quarts
de mille au large du rivage, mais le, fond n'esl pas ferme. Il y
a quatre brasses de profondeur à une encablure de la lèle de la
jetée. Le fond est formé par (les atterrissements de sable cl de
(I) Nous apprenons que le transport de l'Kl.il <• lu Vienne o vienl de m' rendre ;i
Bizerte accompagné du « d'Estrées » pour 3 débarquer du matériel devanl servir à
la construction d'un bassin el d'un canal pour les torpilleurs ei pour commencer
les grands i ravaux du porl.
BIZERTE
envoya un boulet, et immédiatemenl l'on vil flotter le drapeau
espagnol.
Tous les hommes compétents, qui ont visité Bizerte, ont été
frappés de sa siluation admirable et ont déclaré à l'unanimité
qu'il suffirait de dépenser quelques millions pour en l'aire un
port militaire de premier ordre. Dès le début de la question
tunisienne, un avocat français, fixé depuis de longues années
dans la régence et qui prit une très grande part aux événements,
affirmait à M. Roustan alors premier consul, plus lard ministre
plénipotentiaire à Tunis, que Bizerte à elle seule valait toute la
campagne, et le pressait de faire occuper cet emplacement sans
retard dans la crainte qu'une escadre italienne ou anglaise ne
vînt s'y établir avant nous.
Depuis lors on est souvent revenu sur le projet de créer un
port à Bizerte. 11 y a quelques mois à peine, le bruit se répan-
dait dans certains journaux que l'amiral Aube, le ministre actuel
de la .Marine, voulait faire de Bizerte un refuge pour les tor-
pilleurs (1),
Bizerte est à 5"> kilomètres nord-ouest de Tunis, à dix-huit
heures de Malte à dix heures de Bône, à douze heures de la
Sardaigne, à quatorze hëures de la Sicile.
Nous empruntons à M. Albert de la Berge des détails pleins
d'intérêt :
« Le port de Bizerte eomprend une rade et un port intérieur;
formé par un golfe qui communique avec la rade par un canal.
La rade est assez large, comprise entre le cap Blanc el le cap
Lebib, abritée assez bien contre le venl d'ouest, car elle regarde
l'Oriônt, mais complètémenl ouverte aux vents du nord et d'est.
Au milieu de la rade, au nord, est un banc dit du Boberach,
dangereux pour les navires qui viennent de l'ouest.
» L'ancrage du porl est de 7 à. 8 brasses à environ trois quarts
de mille au large du rivage, mais le, fond n'esl pas ferme. Il y
a quatre brasses de profondeur à une encablure de la lèle de la
jetée. Le fond est formé par (les atterrissements de sable cl de
(I) Nous apprenons que le transport de l'Kl.il <• lu Vienne o vienl de m' rendre ;i
Bizerte accompagné du « d'Estrées » pour 3 débarquer du matériel devanl servir à
la construction d'un bassin el d'un canal pour les torpilleurs ei pour commencer
les grands i ravaux du porl.