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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

DOI issue:
Nr. 25 (Mai 1887)
DOI article:
Olivaint, Maurice: Voyage des ministres en Algérie
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0205

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VOYAGE DES MINISTRES EN ALGÉRIE

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un service direcl de paquebots sera établi entre Marseille et Bougie,
comme complémenl au service existant déjà entre Bougie et Marseille.
Le ministre, après une longue entrevue avec M. Péreire et le maire,
l'a promis formellement. La question de la concession définitive de
la ligne de Bougie à Sêtif s'offrait aussi. M. Granet s'est obligé à y
réfléchir et à faire part à ses collègues des projets ne ressortissant
pas de son ministère.

Un autre point à résoudre lui fut soumis, dès son retour à Alger,
par les journalistes. Il s'agit de l'application à l'Algérie du décret
relatif à la réduction de la taxe des dépêches de la presse. Cette ré-
duction, retardée par la crainte d'encombrement sur les câbles,
sera le prélude de l'assimilation à la taxe générale. Pour faciliter
encore les relations entre la France et notre colonie d'Afrique, un
service quotidien doit exister bientôt entre Marseille et Alger; il
entraînera sans doute l'abandon des lignes reliant celle dernière
ville à Cette et Port-Vendres, lignes (pie ne justifient ni le trans-
port des voyageurs ni le trafic.

.Nous suivrons maintenant les ministres à Tunis en passant sous
silence, suivant notre dessein, le voyage effectué dans la province
de Constantinc.

Nos gouvernants n'ont fait qu'une très courte apparition en
Tunisie. Leur séjour de quelques heures a été marqué par une
visite à la Marsa et par la présentation de la colonie française. Nos
compatriotes ont été assez peu satisfaits des réponses vagues de
M. Millaud, qui a promis cependant de soumettre au Conseil des
ministres les projets tendant à améliorer la situation de la Tunisie.
Parmi ces projets, nous remarquons la nécessité de construire des
ports, chemins de fer et roules faisant complètement défaut dans
la contrée; la création d'une banque aulonome d'émission, la dis-
cussion d'une loi immobilière, la substitution de l'impôt foncier
aux impôts actuels de la Bégence et la suppression des monopoles.
B faut ajouter à ces projets celui de l'élection d'un Conseil muni-
cipal international dont la majorité serait désignée par les électeurs
français, et d'un Conseil colonial, avec les attributions de nos Con-
seils généraux. Le Syndical des viticulteurs a proposé en outre
l'assimilation des produits tunisiens à ceux de nos colonies, lors de
leur entrée en France. A toutes ces graves questions, M. Millaud a
répondu par quelques paroles peu concluantes, prononcées d'une
 
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