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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 4)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17802#0028

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Cartouche composé par Iîabel. gravé par Charpentier.

CXLVII

A Pocket Guide to the public and private Galleries ok
Holland and Belgium, by Lord Ronald Gower. London :
Sampson Low, Marston, Low, and Scarle, 188, Flcet Street,
1875.

On trouve, à !a page 17 du Guide-Murray cette note qui
se rapporte au chapitre quatorzième, celui qui traite de l'école
hollandaise : « Dutch School of Painting—Picture-Galleries in
Holland » : — « The excellent Handbooks of Painting by
Kugler (Italian Schools edited by Sir Charles Eastlake, P. R. A.,
and German and Dutch Schools edited by J. G. Crowe) and the
rccently published • Handbook to the Public and Private Gal-
leries of Holland and Belgium », by Lord Ronald Gower, may
safely be recommended as companions to those who visit the
picture-galleries of the Continent ».

D'un autre côté, dès la huitième ligne de l'Introduction du
Guide de Poche de Lord Ronald Gower, on lit : « On consulting
the guide books (especiully the « Vade Mecum » of every En-
glish traveller — that of Mr. Murray) I find the notices of the
Rubens's and other paintings by the early masters of that coun-
try so complète that it would be altogether unnecessary and
impertinent for me to attempt to enlarge upon them. »

On ne se passe pas plus imperturbablement la casse et le séné,
car cela signifie : primo, que les élucubrations du noble Lord et
ses si savantes recherches peuvent être c en toute sûreté » re-
commandées à l'égal des écrits de Kugler et de ses commenta-
teurs, Sir Charles Eastlake et M. J. G. Crowe; secundo, que Sa
Seigneurie est la modestie et la reconnaissance mêmes puis-
qu'elle daigne s'empresser de proclamer que « le Vade-Mccum
de tout voyageur anglais, le Guide-Murray » décrit d'une manière
« si complète les œuvres de Rubens et les tableaux de l'école
primitive flamande », que, lui, Lord Ronald Gower t regarde-
rait à la fois comme inutile et impertinent de tenter d'en dire
plus long à leur sujet ».

J'entends un mauvais plaisant me demander pourquoi, s'il en
est ainsi, My Lord n'a pas purement et simplement envoyé son
manuscrit rejoindre le sonnet d'Oronte, au lieu de l'expédier à
l'imprimerie. La question est trop médiocrement spirituelle
pour y répondre; je suis en présence d'une œuvre grave ,
d'une œuvre éminente, je me dois à moi-même de l'examiner
sérieusement, de lui consacrer, pour en mettre en lumière toutes

les beautés, une étude approfondie qui me permette d'en détail-
ler les inépuisables trésors de goût, de haute critique et de vaste
érudition.

I

Souffrez d'abord que je vous présente l'auteur.

Lord Ronald Gower est un très grand seigneur, statuaire
par vocation, une vocation irrésistible qui l'a entraîné à signer
des débuts extraordinairement dissemblables, tels que La Garde
meurt et ne se rend pas ! et Marie-Antoinette marchant au sup-
plice, si je ne me trompe; aux lauriers de l'artiste il a voulu
ajouter le sacerdoce du critique d'art; — de là le livre que j'ai
lu, relu et que je relis émerveillé.

II

Avec des œuvres d'une puissante originalité on se sent in-
consciemment transporté aux plus hauts sommets littéraires, et
l'horreur du vulgaire, de la routine, des sentiers battus, ne tarde
pas à vous envahir, à vous dominer.

Nous commencerons donc, si vous le permettez, par la fin.
Elle est fort curieuse cette fin, et d'une extrême nouveauté.
L'aristocratique écrivain l'a consacrée aux Naines, Birthplaces,
Dates of Birth and Death, Xames of Teachers, and General
Subjects of the Old Dutch and Flemish Painters, c'est-à-dire qu'il
n'a fallu à Lord Gower que sept pauvres pages — pas une de
plus — pour accomplir ce travail de bénédictin d'un résumé
complet et palpitant d'intérêt de tous les maîtres — grands et
petits — des deux écoles du Nord — flamande et hollandaise —
résumé vraiment étonnant qui condense les noms, lieux et dates
de naissance et de décès des anciens artistes hollandais et fla-
mands, les noms de leurs maîtres, les genres qu'ils ont plus spé-
cialement traités.

Mais soyons juste, lorsqu'on a du génie, il est malaisé de
s'astreindre tout à fait rigoureusement à un labeur aussi aride,
aussi ingrat. Aussi est-il très naturel que le noble Lord enterre,
en 170g, Backhuysen, décédé à Amsterdam, le 17 novembre
1708;—qu'il écrive Berckheyden pour Berckheyde, qu'il ne pa-
raisse pas se douter de l'existence de Gerrit et se contente de
signaler son frère Job en le faisant naître à Haarlem, en 164}, et
mourir en 1698, et en affirmant que cet excellent peintre de
vues de ville n'eut point de maître, tandis qu'il a été baptisé à
Haarlem, le 27 janvier 1630, qu'il y mourut le 2 j novembre 1693,

1. A Handbook for Travellers in Holland and Belgium. Ninctcenth Edition. With Maps and Plans. London : John Murray, Albemailc Street. Paris
Galignani and Co. ; and Boyveau. Leipzig : Blockhaus. 1876.

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