LES DESSINS DE MAITRES ANCIENS
EXPOSÉS A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
(MAI-JUIN 1879.)
LES ÉCOLES ÉTRANGÈRES
(suite et fin)1
rnnjj-j^^ , ans un chapitre spécial de son livre sur
llllip^|«<K r k? « les Maîtres d'autrefois » de la Belgique
EêfPSfflËr et de la Hollande, Eugène Fromentin s'est
=è^f jJjpHj^^ 7 efforcé d'établir l'histoire de l'éducation de
a^ilSiSs Rubens chez les trois professeurs qu'on
^BRi lui connaît : Tobie Verhaëgt, Adam Van
^.jÊ\ ^ÊBÈh Noort et Otho Vœnius. Une semblable
peine était inutile pour démontrer une chose
que tout le monde sent, c'est qu'il doit
avoir suffi à Rubens d'apprendre la tech-
nique de l'art de peindre et de dessiner
pour faire de sa main l'interprète mécanique
A et prompt de la fougue Imaginative de son
^ génie développé surtout par une spontanéité
g. précoce, naturelle, inépuisable. Rubens joi-
gnait aux dons qu'il tenait de lui-même
la faculté de s'assimiler à propos les en-
seignements que son intelligence extraor-
dinairement éveillée savait découvrir dans
l'œuvre des autres peintres et qu'il alla puiser
surtout en Italie. Rubens a laissé à ses élèves ce qu'il tenait d'Otho Vcenius, des qualités
d'extérieur plutôt que de fond ; mais il les a tous dominés, professeurs et disciples, en imprimant
dans ses œuvres une profondeur de pensées étonnante à coté de l'ingéniosité déclamatoire de leur
style ordinaire. Rubens savait au besoin être suave et délicat; mais il lui fallait une suavité colorée
1. Voir l'Art, 5e année, tome III, pages 247 et 297, et tome IV, pages )6 et cf].
Tome XIX. 16
sle par Franco
gravée par Leveiilé.
EXPOSÉS A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
(MAI-JUIN 1879.)
LES ÉCOLES ÉTRANGÈRES
(suite et fin)1
rnnjj-j^^ , ans un chapitre spécial de son livre sur
llllip^|«<K r k? « les Maîtres d'autrefois » de la Belgique
EêfPSfflËr et de la Hollande, Eugène Fromentin s'est
=è^f jJjpHj^^ 7 efforcé d'établir l'histoire de l'éducation de
a^ilSiSs Rubens chez les trois professeurs qu'on
^BRi lui connaît : Tobie Verhaëgt, Adam Van
^.jÊ\ ^ÊBÈh Noort et Otho Vœnius. Une semblable
peine était inutile pour démontrer une chose
que tout le monde sent, c'est qu'il doit
avoir suffi à Rubens d'apprendre la tech-
nique de l'art de peindre et de dessiner
pour faire de sa main l'interprète mécanique
A et prompt de la fougue Imaginative de son
^ génie développé surtout par une spontanéité
g. précoce, naturelle, inépuisable. Rubens joi-
gnait aux dons qu'il tenait de lui-même
la faculté de s'assimiler à propos les en-
seignements que son intelligence extraor-
dinairement éveillée savait découvrir dans
l'œuvre des autres peintres et qu'il alla puiser
surtout en Italie. Rubens a laissé à ses élèves ce qu'il tenait d'Otho Vcenius, des qualités
d'extérieur plutôt que de fond ; mais il les a tous dominés, professeurs et disciples, en imprimant
dans ses œuvres une profondeur de pensées étonnante à coté de l'ingéniosité déclamatoire de leur
style ordinaire. Rubens savait au besoin être suave et délicat; mais il lui fallait une suavité colorée
1. Voir l'Art, 5e année, tome III, pages 247 et 297, et tome IV, pages )6 et cf].
Tome XIX. 16
sle par Franco
gravée par Leveiilé.