LES DESSINS DE MAITRES ANCIENS. 107
mort », collection de M. Armand). Les deux autres étaient des études pour un polyptyque dont la
manière rappelait les « Sept Sacrements » du diptyque de Van der Weyden conservé au musée
d'Anvers.
Les dessins et les gravures de Lucas de Leyde sont très répandus ; notre Bibliothèque nationale
possède un nombre considérable d'ébauches à la plume où les incorrections du trait, que le
maître sacrifiait à la recherche du mouvement, sont aussi manifestes que dans le sujet de « Joseph
vendu par ses frères », confié par M. Louis Galichon (n° }2f), et dans celui du « Retour de
l'Enfant prodigue », qui provenait de la collection de Mgr le duc d'Aumale (n° 326). Son style, la
prodigalité de son talent et de son caractère ainsi que son amour pour l'apparat, semblent
désigner Lucas de Leyde comme un précurseur de Rubens plutôt que comme le parrain ou le
père de la vertueuse école hollandaise.
Avant de parler des dessins de Rubens et de Van Dyck qui ont jeté tant d'éclat dans le
compartiment de l'école flamande, nous devons citer une belle étude de Lucidel (n° 291, collection
de M. de Beckerath), pour le portrait du mathématicien J. Neudorfer, à l'ancienne pinacothèque
de Munich; trois petits portraits d'un faire exquis, de Goltzius (nos 292 et 293, collections de
M. le marquis de Chennevières et de Msr le duc d'Aumale); une « Tète d'homme de Brueghel
d'Enfer » (n° 294, collection de M. Dumesnil), et deux paysages de Brueghel de Velours
(n"s 29$ et 296, collections de M. Dumesnil et de Msr le duc d'Aumale).
Georges Berger.
(Lu fin prochainement.)
Cul-de-lampe composé par Toro.
mort », collection de M. Armand). Les deux autres étaient des études pour un polyptyque dont la
manière rappelait les « Sept Sacrements » du diptyque de Van der Weyden conservé au musée
d'Anvers.
Les dessins et les gravures de Lucas de Leyde sont très répandus ; notre Bibliothèque nationale
possède un nombre considérable d'ébauches à la plume où les incorrections du trait, que le
maître sacrifiait à la recherche du mouvement, sont aussi manifestes que dans le sujet de « Joseph
vendu par ses frères », confié par M. Louis Galichon (n° }2f), et dans celui du « Retour de
l'Enfant prodigue », qui provenait de la collection de Mgr le duc d'Aumale (n° 326). Son style, la
prodigalité de son talent et de son caractère ainsi que son amour pour l'apparat, semblent
désigner Lucas de Leyde comme un précurseur de Rubens plutôt que comme le parrain ou le
père de la vertueuse école hollandaise.
Avant de parler des dessins de Rubens et de Van Dyck qui ont jeté tant d'éclat dans le
compartiment de l'école flamande, nous devons citer une belle étude de Lucidel (n° 291, collection
de M. de Beckerath), pour le portrait du mathématicien J. Neudorfer, à l'ancienne pinacothèque
de Munich; trois petits portraits d'un faire exquis, de Goltzius (nos 292 et 293, collections de
M. le marquis de Chennevières et de Msr le duc d'Aumale); une « Tète d'homme de Brueghel
d'Enfer » (n° 294, collection de M. Dumesnil), et deux paysages de Brueghel de Velours
(n"s 29$ et 296, collections de M. Dumesnil et de Msr le duc d'Aumale).
Georges Berger.
(Lu fin prochainement.)
Cul-de-lampe composé par Toro.