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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 4)

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Guiffrey, Jules: Les jetons et les armoiries de l'Académie royale de peinture et de sculpture
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https://doi.org/10.11588/diglit.17802#0221

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LES JETONS ET LES ARMOIRIES

DE

L'ACADÉMl K ROYALE DE PEINTURE ET DE SCULPTURE

On s'imaginait encore récemment que l'ancienne Académie de
peinture et de sculpture créée par la volonté d'un ministre
puissant avait établi sans difficulté sa domination sur les artistes
contemporains. Des documents authentiques, publiés il y a une
vingtaine d'années et admirablement résumés par M. L. Vitet,
ont dissipé cette erreur. On connaît maintenant les attaques
incessantes auxquelles fut en butte la naissante compagnie de
la part de lancienne corporation des maîtres-peintres. La
jonction, c'est le nom qui fut donné à la fusion des deux
rivales, suivie, bien peu d'années après, d'une éclatante rupture,
a laissé un souvenir et des traces qui subsistaient au commen-
cement de ce siècle.

Cette hostilité déclarée de la communauté de Saint-Luc mit plus d'une fois en péril l'existence
de la nouvelle Académie. Le Parlement, favorable, comme tous les grands corps de l'État, aux
anciennes institutions, voyait d'un œil mécontent les prérogatives et les immunités accordées à
une compagnie jeune et soustraite à sa juridiction. Plus d'une fois l'autorité souveraine dut
intervenir pour sauver les pauvres artistes des attaques de leurs implacables adversaires. En cette
circonstance, et ce n'est pas le seul exemple qu'on puisse citer de cette étrange anomalie, le
pouvoir le plus absolu qui ait jamais régné sur notre pays défendit et sauva la cause de la
liberté contre les manœuvres intéressées et la basse jalousie d'une association routinière.

Les intrigues de la corporation des maitres-peintres ne furent pas le seul obstacle que
l'Académie de peinture et de sculpture eut à surmonter durant les premières années de son
existence. En affranchissant les artistes de l'obligation onéreuse de payer les droits de maîtrise
à la communauté de Saint-Luc, en leur permettant de tenir une Académie, c'est-à-dire de former
des élèves moyennant rétribution, le roi n'avait nullement pris l'engagement de soutenir des
deniers de l'Etat la nouvelle compagnie.

Tome XIX. 25
 
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