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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 120
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Les abrasifs et les produits à polir, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0167

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159

Une fois retiré du four, le carborandum
est soumis à un broyage dans une sorte de
cuvette en fer, dans laquelle deux lourdes
meules sont en mouvement; puis on fait
réagir sur lui l'acide sulfurique, qui a pour
but de détruire les impuretés non encore éli-
minées. Après ce traitement, qui dure plu-

Lui !

M. J.-G. Achard, statuaire

sieurs jours, le carborandum est lavé avec
soin, séché et classé suivant sa grandeur : il
existe environ vingt grosseurs de carboran-
dum commercial.

Le principal usage de ce corps, dans l'in-
dustrie, tient à la possibilité de sa substitu-
tion à l'émeri et au diamant, étant donné
qu'il fournit un travail beaucoup plus consi-
dérable que ces derniers pour un même vo-
lume de matière employée. C'est ainsi que la
plupart des tailleries de pierres précieuses
(rubis, saphir, améthyste, quartz, etc.) l'em-
ploient à l'exclusion de toute autre sub-
stance. Le seul inconvénient du carboran-

dum est de ne pouvoir être aggloméré au
caoutchouc; en effet, il est facilement cliva-
ble et ses arêtes très aiguës coupent l'agglo-
mérant; c'est aussi pour cette raison qu'on
• l'utilise difficilement pour la fabrication des
toiles et papiers à polir, le support se trou-
vant rapidement mis hors d'usage. On peut
cependant arriver à des résultats intéres-
sants en le fixant sur de la porcelaine fon-
due; mais alors les frais de fabrication et de
cuisson rendent le produit définitif d'un prix
de revient plus élevé.

Actuellement, on fabrique près de 2,700
tonnes de carborandum par an dans le
monde entier. On s'en sert pour faire des
limes, des meules, des molettes ; il est très
employé dans le travail du verre et des
métaux durs, pour l'affûtage des scies et le
polissage du granit. D'une façon générale,
on l'utilise avec succès pour la fabrication
de tous les articles dans lesquels on se sert
de l'usure pour produire le polissage.

Parmi les corps dont la dureté est inter-
médiaire entre celle du carborandum et
celle du corindon, nous devons mentionner
quelques composés carburés et siliciés dont
la préparation s'effectue avec facilité au four
électrique. Le carbure double de tungstène
et de chrome 3Cr:îC2 + Tu2G, s'obtient en
chauffant à la température de l'arc un
mélange de sesquioxyde de chrome, d'acide
tungstique et de charbon, ou encore un
mélange de tungstène, de chrome, de car-
bone et de cuivre (1). Il possède une grande
stabilité.

Le siliciure de chrome SiCr2 raye très
facilement le quartz et le corindon; le sili-
ciure de ruthénium raye le cristal de roche,
la topaze et le rubis; ce dernier siliciure
est généralement cristallisé sous forme de
prismes terminés par des pyramides ou de
dendrites à arêtes très marquées.

Le carbure de tungstène CTu2 est de même

(i) Cumphs rendué, 3 août 1903.
 
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