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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 120
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Les abrasifs et les produits à polir, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0168

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160

très dur, car il raye le corindon. On le pré-
pare en mettant le tungstène en présence
d'an excès de carbone ou en chauffant au
four électrique un mélange d'acide tung-
stique et de carbure de calcium.

Enfin, il nous faut signaler les borures

L'Amour a l'affût

M. J.-G. Achard, statuaire

alcalino-terreux de calcium et de baryum et
le borure de silicium (1). Le borure de cal-
cium raye le rubis, le borure de baryum raye
le corindon, mais n'agit pas sur le diamant,
bien que son action sur le corindon soit très
marquée. Le borure de silicium se prépare

(i) Jean Escard, Les Fours électriques et leurs applications indus-
trielles, p. 402. — Paris, Dunod. 1905.

sous deux états chimiques différents : sous
forme de borure Bo3Si et de borure Bo6Si;
l'un et l'autre prennent naissance par l'ac-
tion du bore pur sur le silicium cristallisé,
mais le premier se trouve dans le mélange
définitif en plus faible proportion que le
second.

Les composés que nous allons maintenant
passer en revue, ceux dont la dureté est voi-
sine de 9, sont presque entièrement formés
d'alumine Al20:i soit pure, soit mélangée
de quelques matières étrangères. Certains
d'entre eux, tels que le corindon et Yèmeri,
existent tout formés dans la nature. Les
autres proviennent de certaines réactions
chimiques artificielles, et sont des produits
de synthèse : ce sont le corubis et Valundum.

Le corindon se rencontre principalement
clans les granits, les basaltes et les schistes
chloriteux. On peut assez facilement le
réduire en poudre ou en fragments de toutes
grosseurs pour la construction des meules;
mais, à la longue, ces dernières se recouvrent
d'une sorte de dépôt, véritable crasse miné-
rale qui nuit considérablement à leur effica-
cité. Pour éliminer ce dépôt, on se sert d'un
instrument composé d'un manche métallique
terminé à l'une de ses extrémités par une
pince en fer à cheval livrant passage à un
axe portant une roue; cette roue se compose
simplement de plusieurs rangées de dents
aiguës qui, promenées sur la surface de la
meule usagée, font réapparaître sur celle-ci
ses aspérités et lui rendent ses qualités pre-
mières.

L'èmeri, qu'on emploie pour les mêmes
usages que le corps précédent, est un corin-
don grenu et compact, mélangé à des impu-
retés. Ses gisements les plus importants sont
ceux de Naxos (Cyclades) et d'Aïdin (Asie-
Mineure); on le rencontre également en
Saxe, à Ceylan, au Canada, aux États-Unis.
Suivant les emplois qu'on lui réserve, il est
préparé sous forme de poudre ou de grains
plus ou moins volumineux ou encore à l'état
de papiers, cartons, limes à émeri.

(A suivre.)
 
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