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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI issue:
Supplement au Nr. 121
DOI article:
Le travail du marbre par les outils pneumatiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0174

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nous dans six mois environ, à la, suite de
travaux et d'observations continus.

La force motrice absorbée par les com-
presseurs est un élément très variable. Le
cheval-vapeur coûte depuis 2 centimes par
heure, dans les machines à gaz pauvre les
plus perfectionnées, jusque 75 centimes,
prix payé par les abonnés des secteurs élec-
triques parisiens. L'usine où ont eu lieu les
expériences vient d'abandonner ses anciens
moyens de production de force motrice par
la vapeur, pour se brancher sur la canalisa-
tion d'une usine centrale d'électricité du
voisinage. Le cheval-heure, qui lui coûtait
autrefois 6 1/2 centimes, lui revient actuelle-
ment à 8 1/2 centimes. Mais elle était forcée
de s'agrandir et elle était forcée d'adopter
l'électricité par suite de la disposition de son
usine qui rendait très difficile l'installation
d'un moteur unique. De plus, les prix payés
ne sont que provisoires, car la centrale en
question, qui est à ses débuts et qui a
20,000 HP à, vendre, a fixé,pour commencer,
des prix qui effrayent encore les industriels
de la région. Mais si, très naturellement, la
centrale cherche à obtenir pour son courant
les plus gros prix possible, elle tient aussi
à louer toute sa force, dont les quatre cin-
quièmes demeurent disponibles. Elle abais-
sera donc ses prix et, comme il est stipulé
dans les contrats que les abonnés anciens
doivent profiter des prix réduits faits aux
abonnés nouveaux, le prix de 8 1/2 centimes
sera sans cloute réduit à bref délai jusque
6 centimes. Mais tablons pour le moment sur
le prix de 8 1/2 centimes.

L'air comprimé est produit par deux com-
presseurs aspirant chacun 2,000 litres d'air
par minute. Le premier, fourni par la Société
anonyme des moteurs,à, Sclessin (Belgique),
est commandé par courroie, le mouvement
étant pris sur un arbre actionné par deux
moteurs électriques de 20 HP chacun, cou-
rant triphasé, 50 périodes, 190 volts. La
marche du compresseur comprimant à 6kil.,
absorbe 35 ampères. Le second compres-
seur est un compresseur vertical à- 2 cylin-
dres, de fabrication anglaise, fourni par la
maison Glaenzer, Perreaud et Thominé, de

Paris. Il est actionné directement par un
moteur électrique de 20 HP, attaquant, par
un pignon en cuir vert, le volant du com-
presseur ; le courant a les caractéristiques
déjà citées plus haut. Ce compresseur
absorbe 45 ampères par 6 kilog. de pres-
sion. La force de 20 HP correspondant à
56 ampères, on peut dire que ce compres-
seur absorbe 16 HP.

Dans ces conditions, l'air comprimé re-
vient à un centime et quart par mètre cube
d'air libre aspiré. Il ne s'agit là que cle la
facture de la centrale d'électricité. Il faut y
ajouter le salaire de l'électricien, l'entretien
et l'amortissement de l'installation électri-
que On peut donc admettre qu'un mètre
cube d'air libre comprimé de 5 à 6 kilog.
coûte, en force motrice, un centime et demi.

Les marteaux les plus légers consomment
entre 160 et 240 litres d'air libre par minute.
Les gros marteaux de marbrerie et les mar-
teaux de carrière pour l'épinçage des blocs,
consomment 300 à 400 litres d'air libre par
minute. Les marteaux des appareils à planer
automatiquement les surfaces et les marteaux
perforateurs non rotatifs consomment de 500
à, 800 litres par minute. Les marteaux per-
forateurs à, rotation automatique consom-
ment environ 2,000 litres d'air libre par
minute. Enfin les perforatrices sur trépieds
consomment plus encore, mais leur étude
sort de notre cadre.

Les petits outils rendent le mieux avec
une pression de 3 à 4 kilog.; les plus gros
outils demandent 6 à 7 kilog.; les outils
intermédiaires sont construits pour une
pression intermédiaire.

Toutes ces données permettront de calcu-
ler la dépense de force motrice pour pro-
duire l'air comprimé ; nous ferons d'ailleurs
le calcul en parlant de chaque marteau en
particulier.

L'entretien, le graissage et l'amortisse-
ment des compresseurs et des canalisa-
tions générales influeront diversement sur
les prix de revient d'un travail donné suivant
que ces appareils sont beaucoup ou peu uti-
lisés. L'installation de la Société anonyme
Devillers et Cie, en la supposant amortie en
 
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