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https://doi.org/10.11588/diglit.62401#0059
Questo sorprendente depinto di Pom-
pei credesi che rappresenti una Guinone
poggiata sulle ali del Sonno che in aria si
libra. Vcdesi una vaga donna col capo
adorno di un’aureo sfendone. Siede essa
sulle spalle di un bel giovane avente le
ali spiegale. Poggiamollementelamano
destra sulle penne di lui, che, coronato il
capo, e coperto il dorso da una clamide
oscura, che gli scende davanti per l’ome-
ro manco, sen va per aria, stringendo
nelladestra una face spenta, e nella si-
nistra un calice molto somigliante al
Calato : quella e questo a color d’oro. Ne
senza ragione vuoisi che questa donna
sia la moglie di Giove; poiché oltre lo
sfendone, d’oro, il bell’ovale del suo volto,
la tunica aperta, senza maniche, i capelli
ripartiti sul fronte, e quelli che in ben’
ordinala fila le scendono sulle spalle, la
caratterizano tale. Nè fuori di proposito
deve guidicarsi aver voluto il Pittor
Pompejanoeffigiare il Sonno nel leggia-
dro giovane alato, su cui posa la Dea,
imperocché esaminando tulli i libri mi-
tologici, ne’ quali sono espressi i monu-
menti, come vasi, bassirilievi, gemme,
monete, non mai rinviensicon una Giu-
none nè Amore, o Imeneo, ma di questa
figura allegorica colla face spenta, e con
una specie di Calato, come di sopra si e
descritto.
La singolarità di questo monumento
accresce non poco il pregio delle Pompe-
iane pitture. Essa scioglie un problema
che per lo innanzi davaci a vedere i
Rafaelli, i Tiziani, Correggi ed altri va-
lentissimi maestri, come solo quei che
peraria facean condurre personaggi sulle
spalle di altre alate figure. Ora le ceneri
Pompcjane ripararono il torto, e si ri-
mase convinti che gli antichi maestri
dell’arte pittorica avean praticalo lo
stesso.
Cette peinture de Pompei représente
le génie du sommeil enlevant dans les
airs une divinité qu’on croit être Ju-
non.
Le génie, sous la forme d’un beau
jeune homme, a une couronne sur la
tète et une chlamyde de couleur sombre
qui descend de l’épaule gauche et re-
tombe en arrière comme une écharpe. Il
lient à la main droite une torche éteinte,
de la gauche un calice semblable à un
Calathe (vase à mettre des fleurs). Ces
deux objets sont de couleur d’or. La
déesse a les traits d’une belle femme; la
tôle est surmontée d’un sphendon d’or,
sorte de diadème. Elle est portée sur les
épaules du génie aux ailes déployées.
Sa main droite en effleure légèrement les
plumes.
On retrouve dans ce dernier person-
nage tous les signes particuliers à Ju-
non. Sans même parler dudiadême d’or,
on distingue la forme ovale du visage,
la tunique sans manches retenue aux
épaules par une agrafe, l’arrangement
des cheveux, séparés sur le front et on-
doyant sur les épaules en touffes régu-
lières. Tous ces caractères appartiennent
à l’épouse de Jupiter. C’est également
par des considérations d’analogie qu’on
suppose que le peintre pompéien a voulu
représenter le génie du sommeil dans
ce jeune homme ailé qui emporte Ju-
non dans son vol aérien : c’est qu’en ef-
fet, dans aucun des livres mythologiques
qui traitent des monuments anciens, tels
que vases, bas-reliefs, pierres précieu-
ses, monnaies, on ne voit Junon ac-
compagnée ni de l’amour, ni de l’hymé-
née, mais de cette figure allégorique
que nous venons de décrire, portant une
torche éteinte et celte espèce de vase ap-
pelé en grec Calathe. Celte fresque, ou-
tre le mérite de l’exécution, présente un
intérêt historique non moins important,
en ce qu’elle détruit l’opinion erronée
que Raphaël, Le Corrège et autres
grands maîtres ont été les seuls à peindre
des personnages appuyés sur les épaules
d’autres figures ailées. Les fouilles de
Pompéïsonl heureusement venues prou-
ver que les anciens en avaient donné
l’exemple dans les chefs-d’œuvre qu’ils
nous ont laissés.
w
This painting represents the geni of
sleep carrying into the air a divinity
supposed to be Juno.
The geni has the form of a beautiful
youth, with a chaplet of leaves round
his head, and a chamys of a dark co-
lour descending from the left shoulder
and falling behind as a scarf. In one
hand he holds a torch extinguished, and
in the other a sort of chalice resembling
a Calato (flower vase). These two objects
are colour of gold. The goddess has the
features of a beautiful woman, her head
is adorned by a sphendone or diadem, she
is carried on the shoulders of the geni,
and leans her hand on his expanded
wings.
In the person of the female we recog-
nize all the different signs that distin-
guish Juno; independently of the dia-
dem of gold. We discover the oval form
of countenance, the tunic without sleeves
fastened on the shoulders by a clasp, her
hair separated on the forehead, and
flowing over her shoulders in regular
locks, which are characteristic symbols
of the wife of Jupiter. It is also from
analogical considerations that it is sup-
posed the painter designed the geni of
slumber, by the winged youth, who car-
ries Juno in his ariel flight, for in all
the mythological works which treat of
ancient monuments, such as vases, basso-
rilievos, precious stones, medals or
coins, we never see Juno accompanied
by Cupid or Hymen ; but by this allego-
rical figure that we have just described,
who carries a torch extinguished, and
that sort of vase named by the Greeks
Calato.
Besides the merit of its execution, this
fresco offers an historical interest no less
important, as it destroys the eroneous
opinion that Raphael, Correggio, and
other great masters, were the first who
painted personages reclining on the
shoulders of winged figures. The exca-
vations at Pompei have corrected this
error, and proved that the same style of
composition was observed in the mas-
terpieces, left us by the ancients.
39
pei credesi che rappresenti una Guinone
poggiata sulle ali del Sonno che in aria si
libra. Vcdesi una vaga donna col capo
adorno di un’aureo sfendone. Siede essa
sulle spalle di un bel giovane avente le
ali spiegale. Poggiamollementelamano
destra sulle penne di lui, che, coronato il
capo, e coperto il dorso da una clamide
oscura, che gli scende davanti per l’ome-
ro manco, sen va per aria, stringendo
nelladestra una face spenta, e nella si-
nistra un calice molto somigliante al
Calato : quella e questo a color d’oro. Ne
senza ragione vuoisi che questa donna
sia la moglie di Giove; poiché oltre lo
sfendone, d’oro, il bell’ovale del suo volto,
la tunica aperta, senza maniche, i capelli
ripartiti sul fronte, e quelli che in ben’
ordinala fila le scendono sulle spalle, la
caratterizano tale. Nè fuori di proposito
deve guidicarsi aver voluto il Pittor
Pompejanoeffigiare il Sonno nel leggia-
dro giovane alato, su cui posa la Dea,
imperocché esaminando tulli i libri mi-
tologici, ne’ quali sono espressi i monu-
menti, come vasi, bassirilievi, gemme,
monete, non mai rinviensicon una Giu-
none nè Amore, o Imeneo, ma di questa
figura allegorica colla face spenta, e con
una specie di Calato, come di sopra si e
descritto.
La singolarità di questo monumento
accresce non poco il pregio delle Pompe-
iane pitture. Essa scioglie un problema
che per lo innanzi davaci a vedere i
Rafaelli, i Tiziani, Correggi ed altri va-
lentissimi maestri, come solo quei che
peraria facean condurre personaggi sulle
spalle di altre alate figure. Ora le ceneri
Pompcjane ripararono il torto, e si ri-
mase convinti che gli antichi maestri
dell’arte pittorica avean praticalo lo
stesso.
Cette peinture de Pompei représente
le génie du sommeil enlevant dans les
airs une divinité qu’on croit être Ju-
non.
Le génie, sous la forme d’un beau
jeune homme, a une couronne sur la
tète et une chlamyde de couleur sombre
qui descend de l’épaule gauche et re-
tombe en arrière comme une écharpe. Il
lient à la main droite une torche éteinte,
de la gauche un calice semblable à un
Calathe (vase à mettre des fleurs). Ces
deux objets sont de couleur d’or. La
déesse a les traits d’une belle femme; la
tôle est surmontée d’un sphendon d’or,
sorte de diadème. Elle est portée sur les
épaules du génie aux ailes déployées.
Sa main droite en effleure légèrement les
plumes.
On retrouve dans ce dernier person-
nage tous les signes particuliers à Ju-
non. Sans même parler dudiadême d’or,
on distingue la forme ovale du visage,
la tunique sans manches retenue aux
épaules par une agrafe, l’arrangement
des cheveux, séparés sur le front et on-
doyant sur les épaules en touffes régu-
lières. Tous ces caractères appartiennent
à l’épouse de Jupiter. C’est également
par des considérations d’analogie qu’on
suppose que le peintre pompéien a voulu
représenter le génie du sommeil dans
ce jeune homme ailé qui emporte Ju-
non dans son vol aérien : c’est qu’en ef-
fet, dans aucun des livres mythologiques
qui traitent des monuments anciens, tels
que vases, bas-reliefs, pierres précieu-
ses, monnaies, on ne voit Junon ac-
compagnée ni de l’amour, ni de l’hymé-
née, mais de cette figure allégorique
que nous venons de décrire, portant une
torche éteinte et celte espèce de vase ap-
pelé en grec Calathe. Celte fresque, ou-
tre le mérite de l’exécution, présente un
intérêt historique non moins important,
en ce qu’elle détruit l’opinion erronée
que Raphaël, Le Corrège et autres
grands maîtres ont été les seuls à peindre
des personnages appuyés sur les épaules
d’autres figures ailées. Les fouilles de
Pompéïsonl heureusement venues prou-
ver que les anciens en avaient donné
l’exemple dans les chefs-d’œuvre qu’ils
nous ont laissés.
w
This painting represents the geni of
sleep carrying into the air a divinity
supposed to be Juno.
The geni has the form of a beautiful
youth, with a chaplet of leaves round
his head, and a chamys of a dark co-
lour descending from the left shoulder
and falling behind as a scarf. In one
hand he holds a torch extinguished, and
in the other a sort of chalice resembling
a Calato (flower vase). These two objects
are colour of gold. The goddess has the
features of a beautiful woman, her head
is adorned by a sphendone or diadem, she
is carried on the shoulders of the geni,
and leans her hand on his expanded
wings.
In the person of the female we recog-
nize all the different signs that distin-
guish Juno; independently of the dia-
dem of gold. We discover the oval form
of countenance, the tunic without sleeves
fastened on the shoulders by a clasp, her
hair separated on the forehead, and
flowing over her shoulders in regular
locks, which are characteristic symbols
of the wife of Jupiter. It is also from
analogical considerations that it is sup-
posed the painter designed the geni of
slumber, by the winged youth, who car-
ries Juno in his ariel flight, for in all
the mythological works which treat of
ancient monuments, such as vases, basso-
rilievos, precious stones, medals or
coins, we never see Juno accompanied
by Cupid or Hymen ; but by this allego-
rical figure that we have just described,
who carries a torch extinguished, and
that sort of vase named by the Greeks
Calato.
Besides the merit of its execution, this
fresco offers an historical interest no less
important, as it destroys the eroneous
opinion that Raphael, Correggio, and
other great masters, were the first who
painted personages reclining on the
shoulders of winged figures. The exca-
vations at Pompei have corrected this
error, and proved that the same style of
composition was observed in the mas-
terpieces, left us by the ancients.
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