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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

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Nr. 21 (Janvier 1887)
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La dernière session du Conseil Supérieur
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0029

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LA DERNIÈRE SESSION DU CONSEIL SUPÉRIEUR'. 23

nus des communes algériennes, et qui frappe certaines denrées
de consommation à leur entrée ;en Algérie, ainsi que les alcools
fabriqués clans la colonie, s'est considérablement relevé, et il y a
tout lieu d'espérer que son rendement sera, en 1887, supérieur
à 7 millions.

Le gouverneur expose ensuite une combinaison financière qui
paraît lui tenir fort à cœur; suivant lui, les ressources affectées
aux services « ressortissant' au gouvernement général » ont été
chaque année en diminuant, tandis que les recettes allaient en
augmentant. Cette situation'fâcheuse-pourrait être singulière-
ment atténuée si l'Etat voulait bien consentir à allouer à
l'Algérie le tiers de ses recettes annuelles, qui seraient affectées
à des travaux d'intérêt public.

Eu terminant, M. Tirman a rappelé, non sans quelque fierté,
ce que M. de Tchihalchef écrivait au sujet de la colonisation de
l'Algérie : « Sous le rapport du don de la colonisation, la
<t France n'a rien à envier aux nations les plus privilégiées ;
« l'œuvre accomplie en Algérie, égalée très rarement, n'a été
« surpassée nulle part. »

Après la lecture du discours dont nous venons de donner une
rapide analyse, le conseil supérieur s'est réparti en un certain
nombre de sous-commissions et a abordé l'étude des propositions
budgétaires qui lui étaient soumises. Ces propositions n'ont
d'ailleurs donné lieu, la plupart du temps, à aucune discussion.

Il n'en a pas été ainsi du crédit demandé pour les méder-
sas, sorte d'établissements d'enseignement supérieur musul-
man, destinés à former des magistrats et des membres du clergé.
Les indigènes sont attachés à ces établissemcnls, et tant que
nous aurons besoin d'un personnel de cadis et d'imams, c'est
là qu'il faudra les recruter; au lieu de les supprimer, il vaudrait
mieux les modifier peu à peu, y faire pénétrer l'esprit moderne;
ces considérations ont sauvé les médersas, mais on les laisse
vivre par tolérance; on ne fera rien pour lés réformer; mieux
vaudrait les supprimer de suite.

D'ailleurs, le rôle des cadis est réduit à sa plus simple expres-
sion, depuis que le décret du 10 septembre 1886 leur a enlevé
une grande partie de leurs attributions pour les■ remettre-aiix
 
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