DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.9054#0379
349
pour les arreter; le petit Hyllus so voyait devant son pere
monte sur la partie de devant du cliar, pour mieux voir ce qui
se passait, et frappant les mains de joie sur la vengeance
lieureuse de sa mere outragee. De Fautre cöte de la rivicre
°n appereevait Nessus, sorti du fieuve, qui venait ä peiiiö de
i'ecevoir la fleche, et bondissait ponr la derniere fois12). Pres de
lui etait Dejanire , encore pleine d'effroi sur le danger, auquel
ßlle venait d'ecliapper, et tendant les mains suppliantes vers
Herculc.
Le manque de secours litteraires ne nous permet pa's d'exa-
mmer s'il existe des ouvrages d'art anciens, qui rcpresentent
cette seene. Nous voyons seulement dans une citation13), quo.
ce mßme sujet se troiive sur un autre vase peint, mais aussi
avee une divergence de. la tradition ordinaire, cn ce que Panne
dont Hercule frappe le Centaure, est unejaveline au lieu d'etre
une fleche. II est ä supposer, que la memo raison a oblige
le peintre de ce vase, ainsi que Fartiste de celui quo nous
decrivons aujourd'hui, ä s'eloigner du röcit unanime des poö-
tes et des mythographes: c'est que l'espace etroit, dans lcquol
il fallait representer le sujet, ne leur permettait pas de donncr
a leurs tableaux Fetendue necessaire, pour montrer d'un cöte
Hercule tendant son arc, et de Fautre Nessus prenant la fuitc,
afin d'eviter l'arme ailee. Du moins c'est eVidemmcnt la cause
pour laquelle notre artiste a cru devoir changer la forme du mytho.
II a peint Hercule, la tote couverte de la peau de lion, le car-
quois sur le dos, atteignant en courant Fennemi fugitif; et lere-
tenant de la main gauche, il lui porte de la droite un coup de mas-
sue droit au visage. Nessus, plein d'effroi, appuie la main gauclie
sur ses hanches, comme pour se donncr plus de f'orce, et taclio
de parer de la main droite les coups dont Hercule le menace.
Α cöte de ce grouppe ou voit Dejanire, les mains jointcs, ten-
dues vers Hercule, de la maniere decrite par Philostrate11).
12) Οράς τον νατκτον άναον.ιρτώντα Κέντανρον;—II est e'toiiiiiint
le savant Jacobs dans ses notes sur Plülostrate ait faussement com-
piis le sens de ees mots, comme si Pbilostrate eut voulu dire: vpyea-
vous le dernier des Centaures qui bondit? Le sens est: voyez-
vous le Centaure qui bondit pour la derniere fois?
13) Nitsch, Mythol. Wörterbucfi, p. 810.
14) l'liilostr. Inn. I. 1. {γεγραπταή Ληϊάνειρα εν τω τυΰ nivSvvov
αΧΤΐματι, γ.αΐ περιδεης ες τόν Ήραχλέα τάς χείρας τεΐνοναα.
pour les arreter; le petit Hyllus so voyait devant son pere
monte sur la partie de devant du cliar, pour mieux voir ce qui
se passait, et frappant les mains de joie sur la vengeance
lieureuse de sa mere outragee. De Fautre cöte de la rivicre
°n appereevait Nessus, sorti du fieuve, qui venait ä peiiiö de
i'ecevoir la fleche, et bondissait ponr la derniere fois12). Pres de
lui etait Dejanire , encore pleine d'effroi sur le danger, auquel
ßlle venait d'ecliapper, et tendant les mains suppliantes vers
Herculc.
Le manque de secours litteraires ne nous permet pa's d'exa-
mmer s'il existe des ouvrages d'art anciens, qui rcpresentent
cette seene. Nous voyons seulement dans une citation13), quo.
ce mßme sujet se troiive sur un autre vase peint, mais aussi
avee une divergence de. la tradition ordinaire, cn ce que Panne
dont Hercule frappe le Centaure, est unejaveline au lieu d'etre
une fleche. II est ä supposer, que la memo raison a oblige
le peintre de ce vase, ainsi que Fartiste de celui quo nous
decrivons aujourd'hui, ä s'eloigner du röcit unanime des poö-
tes et des mythographes: c'est que l'espace etroit, dans lcquol
il fallait representer le sujet, ne leur permettait pas de donncr
a leurs tableaux Fetendue necessaire, pour montrer d'un cöte
Hercule tendant son arc, et de Fautre Nessus prenant la fuitc,
afin d'eviter l'arme ailee. Du moins c'est eVidemmcnt la cause
pour laquelle notre artiste a cru devoir changer la forme du mytho.
II a peint Hercule, la tote couverte de la peau de lion, le car-
quois sur le dos, atteignant en courant Fennemi fugitif; et lere-
tenant de la main gauche, il lui porte de la droite un coup de mas-
sue droit au visage. Nessus, plein d'effroi, appuie la main gauclie
sur ses hanches, comme pour se donncr plus de f'orce, et taclio
de parer de la main droite les coups dont Hercule le menace.
Α cöte de ce grouppe ou voit Dejanire, les mains jointcs, ten-
dues vers Hercule, de la maniere decrite par Philostrate11).
12) Οράς τον νατκτον άναον.ιρτώντα Κέντανρον;—II est e'toiiiiiint
le savant Jacobs dans ses notes sur Plülostrate ait faussement com-
piis le sens de ees mots, comme si Pbilostrate eut voulu dire: vpyea-
vous le dernier des Centaures qui bondit? Le sens est: voyez-
vous le Centaure qui bondit pour la derniere fois?
13) Nitsch, Mythol. Wörterbucfi, p. 810.
14) l'liilostr. Inn. I. 1. {γεγραπταή Ληϊάνειρα εν τω τυΰ nivSvvov
αΧΤΐματι, γ.αΐ περιδεης ες τόν Ήραχλέα τάς χείρας τεΐνοναα.