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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 4)

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Liquier, Gabriel: Le musée du Conservatoire
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https://doi.org/10.11588/diglit.16907#0140

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Bas-relief en bois sculpté et doré sur un orgue chinois.
(Musée instrumental du Conservatoire.) — Fac-similé d'un dessin de Gabriel Liquier.

CONSERVATOIRE

n a bien raison de dire que l'habitant de Paris
est Thomme du monde qui connaît le moins sa
ville. Les étrangers qui nous viennent visiter ont
le Guide de l'étranger à Paris, qui leur indique
les « bons endroits » ; le Guide du Parisien à
Paris est encore à faire. Si quelqu'un s'avise de
récrire, il doit une bonne et belle page au musée
instrumental du Conservatoire.

Ce musée est de date assez récente, et ceci
peut expliquer que son existence semble encore
généralement ignorée, au moins parmi le grand
public. Fondé par Louis Clapisson, le compo-
siteur populaire, il fut inauguré le 20 novembre
1864. A cette époque, on ne comptait dans les
deux salles (maintenant trop étroites) construites
pour les recevoir, que trois cent cinquante pièces
environ; aujourd'hui la collection en possède trois
cents de plus, et, disons-le, cet accroissement de richesse est dû en grande partie à l'habile
conservateur actuel, M. Gustave Chouquet, dont la courtoisie égale l'érudition musicale.

Le musée du Conservatoire est, en somme, un musée d'objets d'art. N'est-ce pas assez pour
que quelques pages et quelques dessins tracés devant ces objets trouvent l'hospitalité dans cet
autre musée qui s'appelle l'Art?

Ce n'est point au seul musicien que l'inestimable collection cataloguée par M. Chouquet
peut paraître intéressante. Le peintre, le sculpteur, le simple curieux y trouvent beaucoup à
regarder. Il y a là, en effet, un coup d'ceil délicat et singulier. Parmi ces pièces de formes si
diverses, les unes exquises d'élégance, les autres énigmatiques ou bizarres, d'autres enfin éblouis-
santes de richesse ou précieuses par les noms et les souvenirs qu'elles rappellent, il y a des
morceaux de dessin et de couleur dont le charme ne saurait échapper à personne, et pas même
aux profanes. Ici c'est le modelé d'un violon dont les courbes ont je ne sais quoi de féminin ; là,

LE MUSÉE DU

Lettre de Mitelli 1,

t. Tirée de VAl/abeto in sogno, exemplare per disegnare, di Giuseppe Jl/a Mitelli, pittore Bolognese. MDCLXXXIII.
Tome XI.
 
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