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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 4)

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Burty, Philippe: Notices sur les fleurons, culs-de-lampe et lettres ornées de l'Art: les cuvilliés
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https://doi.org/10.11588/diglit.16907#0281

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NOTICES

SUR LES

FLEURONS, CULS-DE-LAMPE

ET LETTRES ORNÉES DE L'ART'

IV

LES CUVILLIÉS

es élégantes compositions en forme de
consoles, qui nous ont déjà servi de
culs-de-lampe et qui portaient la si-
gnature de Cuvilliés, appartiennent à
l'oeuvre d'un architecte ornemaniste
qui fit souche d'artistes, car à Cuvilliés
père succède l'architecte Cuvilliés fils
qui fournit aussi des modèles à ses
confrères2.

François Cuvilliés était né à Sois-
sons, en 1698. Un de ses oncles, entrepreneur de bâtisse à
Paris, l'amena dans la capitale en 1714, le présenta à
l'architecte du roi, Robert de Cotte. Celui-ci l'admit au
nombre de ses élèves, le prit en particulière amitié et, en
1725, le fit nommer softs-architecte près la cour de Bavière.
On sait que Robert de Cotte, beau-frère et successeur de
Mansard, fut un architecte d'un esprit vif, qui rompit avec
les lourdeurs du style Louis XIV, créa, dans l'ornementa-
tion extérieure des édifices, des détails élégants et frais et
fit une révolution totale dans la distribution des intérieurs.
Il ouvre réellement l'ère des commodités modernes.

Notre artiste était homme d'imagination. L'électeur de Bavière — depuis, l'empereur
Charles VIII — lui fit esquisser de nombreux projets d'architecture, dans ce style rococo qui
devint, en Allemagne, la charge du goût français. En 1729, on lui assignait, outre les émoluments
de sa place, qui étaient de 600 florins, un logement dans le palais du duc Maximilien, à
Maxebourg. En 1738, on lui conféra le titre de «. gentilhomme de bouche » et de premier
architecte de S. A. S. E.

A partir de cette époque, notre gentilhomme de bouche signa François de Cuvilliés. C'était
bien le moins. Mais son crayon ne chôma pas. Sa première publication, composée de cahiers de
six feuillets numérotés, est datée 1738. Quelques-uns de ces cahiers— justement recherchés par

1. Voir l'Art, 2e année, tome I", page 125, tome IV, page 255, et 50 année, tome I", page m.

2. Nous adoptons l'orthographe Cuvilliés, parce qu'elle est fournie par M. A. Bérard. Mais, grâce à la fantaisie de nos pères à propos de
la forme écrite de leurs noms, on rencontre Cuviliés, Cuvillieç, de Cuvillier, etc. Nos pères avaient cette vanité de croire que l'artiste se
reconnaît à ses œuvres.

Lettre composée par Galland.
Dessin de Scott, gravure de Léveillé.
 
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