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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 4)

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Yriarte, Charles: Françoise de Rimini dans la légende, l'art et l'histoire, [2]: D'après les documents de la Gambalunga de Rimini et les pièces produites par feu M. Tonini.
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https://doi.org/10.11588/diglit.17802#0053

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42

L'ART.

latin. Puis vint Jacopo Délia Lana, le Gradcnigo, et Giovanni
Boccacio, le premier des commentateurs publics qui inaugura,
vers 117;, la Cattedra Dantesca de Florence. Il n'y a aucune
lumière à tirer du commentaire de Jacopo Alighieri et, quant
à celui de Jacopo Délia Lana, il est reproduit presque mot à
mot par le Gradenigo : nous le citerons en son lieu; examinons
d'abord celui de Boccace, c'est le plus important, et l'autorité du
nom le rend digne de cet examen.

Vers 1375, c'est-à-dire plus de cinquante années après la

mort de Dante, les passions politiques s'étant apaisées, il y eut
comme une explosion d'enthousiasme pour le chantre de la
Divine Comédie, et la commune décida qu'une somme annuelle
de cent florins serait payée à un Lectorpubliais chargé d'expli-
quer le Dante. Boccace occupa la première chaire : la Provi-
sione ou l'arrêté pris par la République est datée du 12 août. Le
; octobre, le lecteur monta en chaire dans une salle d'un cou-
vent près de San Stefano à quelques pas du Ponte Vecchio, et le
poète continua ses leçons jusqu'à sa mort en 1375. Une année

C E W,vso,l

Monument funéraire élevé au Dante par Iîembo. préteur de Ravenne.
Dessin de Charles E, Wilson.

avant on réunit ses commentaires en manuscrits, publiés plus tard
en de nombreuses éditions. Pise imita l'exemple de Florence,
puis vint Bologne, où le fameux Benvenuto da Imola fut nomme-
lecteur; Plaisance suivit en 1398, et ce fut Galeazzo Visconti qui
occupa la chaire Dantesque. L'Italie presque tout entière
voulut rendre hommage au poète, et les commentateurs furent
si nombreux qu'il en résulta plutôt une confusion certaine
qu'une lumière évidente. Enfin de nos jours l'usage existe
encore et, récemment, nous avons pu suivre, à Ravenne même,
les leçons du professeur qui occupe la chaire permanente où on
commente Dante au collège de Classe.

Il va sans dire que plus on s'éloignait du xin1' siècle plus il
semblait difficile d'apporter des lumières nouvelles; il y eut
quelques témoignages importants tirés des manuscrits, des actes
des couvents, des archives des notaires, mais tous les historiens
les plus accrédités depuis Guicciardini, Rossi, Muratori, Clemen-
tini, Marco Battaglia, et tant d'autres jusqu'aux plus récents,
durent tous recourir aux mêmes sources jusqu'au jour où, inau-
gurant une façon nouvelle , les contemporains résolurent de ne
plus s'appuyer que sur des documents originaux et de première
main, en fouillant les couvents, les palais, les dépôts publics et
les maisons communales. Deux historiens d'hier, l'un de Rimini,
 
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