Francesciii. Ilébé, statue. — Sœur Marthe, statue.
Frémiet. Napoléon Ier, statue équestre. — Méta-
morphose de Neptune en cheval.
Frison. Première impression, statue.
Gruyère. Portrait de M. G***, buste.
Gumery. Deux portraits, bustes.
Jacquemart. Michel Ney, 7 décembre 1815, statue.
Leiiarivel-Durocher. Bas-relief décoratif. — Por-
trait de Mlle D***, buste.
Lepère (Alfred). Diogène, statue.
Lequesne. Portrait, buste. — Prêtresse de Bac-
chus, statue.
Leroux. Portrait de M. Alexandre Dumas fils,
buste.
Loisox. La Victoire après le combat, statue.
Maxiglier. Pénélope, statue.
Marcellin. Deux portraits, médaillons.
Matiiieu-Meusnier. Deux portraits, médaillons.
Mène. Jument et son poulain, groupe cire.
Michel-Pascal. Les Enfants d’Édouard, groupe.
Millet (Aimé). Deux portraits, bustes.
Moreau (Mathurin). Saltarella, groupe.—Vierge,
buste.
Moreau-Vautiiier. Il Zampognaro, statue.
Moulin. Heureux de vivre, statuette.
Ottin. Henri IV. — Ingres, buste.
Oudiné. La Vierge et l’enfant Jésus, groupe. — Le
Bonheur vrai, groupe.
Perraud. Enfance de Bacchus, groupe. — Berlioz,
buste.
Perrey (Léon). Joueur à la toupie, statuette. —
Portrait de M. ***, buste.
Rociiet. Raphaël, élève du Pérugin, statue.
Roubaud. ün portrait, médaillon.
Sanson. Suzanne surprise au bain, statue.
Travaux. La Douleur, statuette.
Truphême. Flore, statue. — Saint Thaddée, statue.
Valette. 11 Dispetto, statue.
Vautiiier-Galle. L’Exposition universellede 1867,
bas-relief.
Yguel. Saint Paul, statue. — Saint Pierre, statue.
EXPOSITIONS ET CONCOURS.
Parmi les prix de 1,000 fr., dits prix Wicar, pro-
posés par la Société impériale des sciences de Lille,
nous avons remarqué une Étude de trois genres d'ha-
bitations dans les conditions d’un programme détaillé,
et une Monographie d’une ville ou établissement du
département du Nord.
Les travaux pour ces concours doivent être parve-
nus au siège de la Société, à l’hôtel de ville, à Lille,
.avant le 15 octobre 1868.
La Société académique d’architecture de Lyon a
mis au concours, pour l’année 1868 , un projet de ca-
serne de cavalerie, dans une ville de premier ordre
sur un périmètre qui ne dépasserait pas 50,000 mètres
superficiels.
Les projets devront être transmis franco au palais
des Beaux-Arts, à Lyon, à l’adresse du secrétaire de
la Société, M. Hitsch, chargé de donner tous les ren-
seignements nécessaires, avant le mercredi 2 décem-
bre prochain, terme de rigueur.
Les prix, consistant en une médaille d’or et une
médaille d argent, seront distribués aux auteurs des
projets couronnés, dans la séance du premier jeudi de
février 1869.
NÉCROLOGIE,
Le chevalier Emmanuele Cicogna est mort à Venise
le 23 février dernier. Il était âgé de 79 ans. Ses
LA CHRONIQUE DES ARTS.
59
œuvres ont illustré sa patrie. La ville de Venise a tenu
à honneur de lui faire des funérailles dignes du ci-
toyen qui l’a servie par la science. Le 24 février eut
lieu la funèbre cérémonie dans l’église de Santa Maria
Formosa. L’Institut, l’Académie des beaux-arts, les
Archives, l’Alhénée, étaient représentés au premier
rang aux obsèques de ce grand érudit, qui a laissé un
monument impérissable : Delle inscrizioni Vene-
ziane raccolte ed illuslrate cia Emmanuele Cicogna,
cittadina Venelo. Toute la vie de cet homme est l'a.
Il a étudié. La Bibliografia Veneziana est son autre
œuvre. La première livraison des Inscrizioni parut
en 1824, la dernière en 1864. J’ai sous les yeux une
des inscriptions funéraires qui sont destinées à son
monument; elle est un portrait:
GENTILE NEI MODI E DI UNOPEROSITA SINGOLARE
Interrogando con insigne erudizione
LA MUTA ELOQUENZA DEI SOPOLCRI
Visse LXXIX anni
MORI TRANQUILLO.
M. le chevalier Nicolo Barozzi a prononcé près de
la tombe de cet homme illustre un discours qui,
dans sa brièveté, n’est pas moins un très-grand, très-
éloquent et très-judicieux hommage rendu à la mé-
moire d’Emmanuele Cicogna, Vénitien. M. Barozzi a
rappelé comment toute la vie de ce maître vénéré
avait été consacrée à illustrer les souvenirs de sa pa-
trie. Il a dit de lui ce bel éloge: « que du jour où
l’accueillit le collège d’Udine, au déclin du siècle
dernier, jusques à celui où la maladie qui l’a conduit
au tombeau l’a frappé, il ne perdit pas une seule
journée. Sa maison était comme le refuge de l’ancienne
Venise, et parmi ses milliers de volumes et ses pré-
cieux souvenirs, étrangers et citoyens venaient le
consulter sur les choses du passé, et pas un n’est venu
à lui qui ne se soit retiré reconnaissant de l’entretien
dont ce savant l’avait honoré. Depuis plusieurs années,
le chevalier Cicogna avait légué au musée Correr
toutes ses collections de manuscrits et sa bibliothèque
si intéressante. Il était naturel que le conservateur
actuel de ce musée précieux fût l’interprète de la
reconnaissance publique. M. Barozzi s’est acquitté de
cette mission avec le plus grand mérite.
Arm. Basciiet.
NOUVELLES.
** Le jour de Pâques, les salles des empereurs ro-
mains, au Louvre, seront très-probablement ouvertes
au public. Les plafonds de ces salles, ornés par Ro-
manelli, ont été restaurés avec beaucoup de bonheur
par M. Balze. Au fond se trouve la salle nouvellement
décorée par M. Lefuel avec plafond peint par M. Ma-
tout. On dit aussi que les fresques de Luini seront
visibles; elles se trouvent exposées dans l’ancienne
salle des bijoux dont l’enlrée donne sur le grand
salon carré.
*** A quels périls les estampes sont exposées ! Nous
avons connu un amateur, M. J..., qui, par pudeur,
enlevait avec un grattoir les seins des vierges de
Marc Antoine, et il y a quelques jours on vendait à
l’hôtel Drouot une quantité considérable d’Ostade à
l’eau-forte pure, de Rembrandt, de Both, de Wis-
cher. sur lesquelles un fou s’était amusé à dessiner
à la plume.
*** L’Ensevelissement du Christ par Melzys, ta-
bleau célèbre du musée d’Anvers, va être livré aux
restaurateurs. Une commission d’artistes nommée par
le conseil communal surveillera la restauration. Elle
se compose de MM. Bellemans, de Brackeler, Dick-
mans et Leys.
*** Les cours établis aux mairies du Louvre et au
boulevard du prince-Eugène par l’Association pour
l’enseignement secondaire des jeunes filles ont oblenu
tout le succès que l’on pouvait désirer. Les mères de
famille qui y assistent n’ont cessé de rendre hom-
mage à l’excellent esprit qui y préside. C’est avec une
attention et un zèle soutenus qu’ils sont suivis par
les élèves.
Les professeurs des beaux-arts sont MM. Elwart,
Herzt et Baudron de Vermeron.
Les inscriptions pour le second trimestre peuvent
être prises dès ce moment chez MM. les secrétaires
des deux mairies, chargés de délivrer les cartes d’ad-
mission.
U* L’arrangement de la troisième et dernière col-
lection de l’exposition nationale de portraits, à South
Kensington, se poursuit avec activité. Cette collection
se composera des portraits de personnes éminentes
qui ont vécu pendant le siècle actuel, et, en outre,
comme complément à la série entière, de ceux d’un
grand nombre de personnages distingués d’avant cette
époque, — en tout neuf cents portraits environ. On
fait tous les efforts possibles pour que cette exposition
puisse être ouverte le lundi de Pâques.
A* Tes travaux de l’aile méridionale du palais des
Tuileries qui est en cours de reconstruction avancent,
et l’on procède en ce moment à la couverture du
comble des nouveaux bâtiments. Le campanile qui a
été élevé en pendant de celui qui surmonte le pavillon
Lesdiguières a sa carcasse métallique tout à fait mon-
tée, et Ton ne tardera pas à en compléter les lignes
architecturales. Le large fronton qui a été établi à
distance égale de ces deux campaniles, et au-dessus
des nouveaux guichets de la place du Carrousel, est
achevé quant au gros œuvre, et il vient d’être revêtu
d’une enveloppe en planches vitrées, derrière laquelle
les sculpteurs sont à l’œuvre pour l’exécution des
motifs de décoration de cette partie de l’édifice.
*** Sur la proposition de M. le comte de Nieuwer-
kerke, surintendant des beaux-arts, le ministre des
beaux-arts et de la maison de l’Empereur vient de
souscrire, pour les bibliothèques impériales, au nou-
veau volume de M. Édouard Lièvre, les Collections
célèbres cl’œuvres d’art, ouvrage également encou-
ragé par M. le ministre de l’instruction publique,
et dont nous avons souvent parlé.
*** Le musée céramique de Limoges vient de s’en-
richir d’une plaque d’émail très-importante, de M. Clau-
dius Popelin. C’est un François Ier en costume allégo-
rique, réunissant les attributs de Mars, de Minerve,
de l’Amour, de Diane et de Mercure, c’est-à-dire la
cuirasse et l’égide, le carquois, le cor et les talon-
nières.
L’estampe d’après laquelle M. Popelin a exécuté cet
émail est fort rare, et quelques vers, placés dans le
socle qui soutient cette royale idole, traduisent pour
l’esprit ce qu’a d’obscur l’amalgame d’attributs aussi
dissemblables. L’émail est sur fond violet ; les chairs
sont cFun ton et d’un modelé excellents; les paillons
sont très-variés et d’une chaleur remarquable. On ne
pouvait choisir un spécimen contemporain qui fournît
plus d’intérêt ou offrît plus d’enseignements.
*** Nous avions signalé, à mesure qu’ils parais-
saient dans le Moniteur, les trois articles publiés par
M. Sainte-Beuve à propos du livre de M. Jules Cou-
sin, le Comte de Clermont et sa cour. Ces trois
articles, légèrement retouchés, viennent de paraître,
réunis en un élégant volume, à la librairie de l’Aca-
démie des bibliophiles. Ce volume forme le complé-
ment naturel du travail de M. Jules Cousin, lequel est
actuellement épuisé ou à bien peu près.
*** L’église Saint-Barthélemy-le-Grand, située dans
Smithfield, et qui passe pour être la plus ancienne
Frémiet. Napoléon Ier, statue équestre. — Méta-
morphose de Neptune en cheval.
Frison. Première impression, statue.
Gruyère. Portrait de M. G***, buste.
Gumery. Deux portraits, bustes.
Jacquemart. Michel Ney, 7 décembre 1815, statue.
Leiiarivel-Durocher. Bas-relief décoratif. — Por-
trait de Mlle D***, buste.
Lepère (Alfred). Diogène, statue.
Lequesne. Portrait, buste. — Prêtresse de Bac-
chus, statue.
Leroux. Portrait de M. Alexandre Dumas fils,
buste.
Loisox. La Victoire après le combat, statue.
Maxiglier. Pénélope, statue.
Marcellin. Deux portraits, médaillons.
Matiiieu-Meusnier. Deux portraits, médaillons.
Mène. Jument et son poulain, groupe cire.
Michel-Pascal. Les Enfants d’Édouard, groupe.
Millet (Aimé). Deux portraits, bustes.
Moreau (Mathurin). Saltarella, groupe.—Vierge,
buste.
Moreau-Vautiiier. Il Zampognaro, statue.
Moulin. Heureux de vivre, statuette.
Ottin. Henri IV. — Ingres, buste.
Oudiné. La Vierge et l’enfant Jésus, groupe. — Le
Bonheur vrai, groupe.
Perraud. Enfance de Bacchus, groupe. — Berlioz,
buste.
Perrey (Léon). Joueur à la toupie, statuette. —
Portrait de M. ***, buste.
Rociiet. Raphaël, élève du Pérugin, statue.
Roubaud. ün portrait, médaillon.
Sanson. Suzanne surprise au bain, statue.
Travaux. La Douleur, statuette.
Truphême. Flore, statue. — Saint Thaddée, statue.
Valette. 11 Dispetto, statue.
Vautiiier-Galle. L’Exposition universellede 1867,
bas-relief.
Yguel. Saint Paul, statue. — Saint Pierre, statue.
EXPOSITIONS ET CONCOURS.
Parmi les prix de 1,000 fr., dits prix Wicar, pro-
posés par la Société impériale des sciences de Lille,
nous avons remarqué une Étude de trois genres d'ha-
bitations dans les conditions d’un programme détaillé,
et une Monographie d’une ville ou établissement du
département du Nord.
Les travaux pour ces concours doivent être parve-
nus au siège de la Société, à l’hôtel de ville, à Lille,
.avant le 15 octobre 1868.
La Société académique d’architecture de Lyon a
mis au concours, pour l’année 1868 , un projet de ca-
serne de cavalerie, dans une ville de premier ordre
sur un périmètre qui ne dépasserait pas 50,000 mètres
superficiels.
Les projets devront être transmis franco au palais
des Beaux-Arts, à Lyon, à l’adresse du secrétaire de
la Société, M. Hitsch, chargé de donner tous les ren-
seignements nécessaires, avant le mercredi 2 décem-
bre prochain, terme de rigueur.
Les prix, consistant en une médaille d’or et une
médaille d argent, seront distribués aux auteurs des
projets couronnés, dans la séance du premier jeudi de
février 1869.
NÉCROLOGIE,
Le chevalier Emmanuele Cicogna est mort à Venise
le 23 février dernier. Il était âgé de 79 ans. Ses
LA CHRONIQUE DES ARTS.
59
œuvres ont illustré sa patrie. La ville de Venise a tenu
à honneur de lui faire des funérailles dignes du ci-
toyen qui l’a servie par la science. Le 24 février eut
lieu la funèbre cérémonie dans l’église de Santa Maria
Formosa. L’Institut, l’Académie des beaux-arts, les
Archives, l’Alhénée, étaient représentés au premier
rang aux obsèques de ce grand érudit, qui a laissé un
monument impérissable : Delle inscrizioni Vene-
ziane raccolte ed illuslrate cia Emmanuele Cicogna,
cittadina Venelo. Toute la vie de cet homme est l'a.
Il a étudié. La Bibliografia Veneziana est son autre
œuvre. La première livraison des Inscrizioni parut
en 1824, la dernière en 1864. J’ai sous les yeux une
des inscriptions funéraires qui sont destinées à son
monument; elle est un portrait:
GENTILE NEI MODI E DI UNOPEROSITA SINGOLARE
Interrogando con insigne erudizione
LA MUTA ELOQUENZA DEI SOPOLCRI
Visse LXXIX anni
MORI TRANQUILLO.
M. le chevalier Nicolo Barozzi a prononcé près de
la tombe de cet homme illustre un discours qui,
dans sa brièveté, n’est pas moins un très-grand, très-
éloquent et très-judicieux hommage rendu à la mé-
moire d’Emmanuele Cicogna, Vénitien. M. Barozzi a
rappelé comment toute la vie de ce maître vénéré
avait été consacrée à illustrer les souvenirs de sa pa-
trie. Il a dit de lui ce bel éloge: « que du jour où
l’accueillit le collège d’Udine, au déclin du siècle
dernier, jusques à celui où la maladie qui l’a conduit
au tombeau l’a frappé, il ne perdit pas une seule
journée. Sa maison était comme le refuge de l’ancienne
Venise, et parmi ses milliers de volumes et ses pré-
cieux souvenirs, étrangers et citoyens venaient le
consulter sur les choses du passé, et pas un n’est venu
à lui qui ne se soit retiré reconnaissant de l’entretien
dont ce savant l’avait honoré. Depuis plusieurs années,
le chevalier Cicogna avait légué au musée Correr
toutes ses collections de manuscrits et sa bibliothèque
si intéressante. Il était naturel que le conservateur
actuel de ce musée précieux fût l’interprète de la
reconnaissance publique. M. Barozzi s’est acquitté de
cette mission avec le plus grand mérite.
Arm. Basciiet.
NOUVELLES.
** Le jour de Pâques, les salles des empereurs ro-
mains, au Louvre, seront très-probablement ouvertes
au public. Les plafonds de ces salles, ornés par Ro-
manelli, ont été restaurés avec beaucoup de bonheur
par M. Balze. Au fond se trouve la salle nouvellement
décorée par M. Lefuel avec plafond peint par M. Ma-
tout. On dit aussi que les fresques de Luini seront
visibles; elles se trouvent exposées dans l’ancienne
salle des bijoux dont l’enlrée donne sur le grand
salon carré.
*** A quels périls les estampes sont exposées ! Nous
avons connu un amateur, M. J..., qui, par pudeur,
enlevait avec un grattoir les seins des vierges de
Marc Antoine, et il y a quelques jours on vendait à
l’hôtel Drouot une quantité considérable d’Ostade à
l’eau-forte pure, de Rembrandt, de Both, de Wis-
cher. sur lesquelles un fou s’était amusé à dessiner
à la plume.
*** L’Ensevelissement du Christ par Melzys, ta-
bleau célèbre du musée d’Anvers, va être livré aux
restaurateurs. Une commission d’artistes nommée par
le conseil communal surveillera la restauration. Elle
se compose de MM. Bellemans, de Brackeler, Dick-
mans et Leys.
*** Les cours établis aux mairies du Louvre et au
boulevard du prince-Eugène par l’Association pour
l’enseignement secondaire des jeunes filles ont oblenu
tout le succès que l’on pouvait désirer. Les mères de
famille qui y assistent n’ont cessé de rendre hom-
mage à l’excellent esprit qui y préside. C’est avec une
attention et un zèle soutenus qu’ils sont suivis par
les élèves.
Les professeurs des beaux-arts sont MM. Elwart,
Herzt et Baudron de Vermeron.
Les inscriptions pour le second trimestre peuvent
être prises dès ce moment chez MM. les secrétaires
des deux mairies, chargés de délivrer les cartes d’ad-
mission.
U* L’arrangement de la troisième et dernière col-
lection de l’exposition nationale de portraits, à South
Kensington, se poursuit avec activité. Cette collection
se composera des portraits de personnes éminentes
qui ont vécu pendant le siècle actuel, et, en outre,
comme complément à la série entière, de ceux d’un
grand nombre de personnages distingués d’avant cette
époque, — en tout neuf cents portraits environ. On
fait tous les efforts possibles pour que cette exposition
puisse être ouverte le lundi de Pâques.
A* Tes travaux de l’aile méridionale du palais des
Tuileries qui est en cours de reconstruction avancent,
et l’on procède en ce moment à la couverture du
comble des nouveaux bâtiments. Le campanile qui a
été élevé en pendant de celui qui surmonte le pavillon
Lesdiguières a sa carcasse métallique tout à fait mon-
tée, et Ton ne tardera pas à en compléter les lignes
architecturales. Le large fronton qui a été établi à
distance égale de ces deux campaniles, et au-dessus
des nouveaux guichets de la place du Carrousel, est
achevé quant au gros œuvre, et il vient d’être revêtu
d’une enveloppe en planches vitrées, derrière laquelle
les sculpteurs sont à l’œuvre pour l’exécution des
motifs de décoration de cette partie de l’édifice.
*** Sur la proposition de M. le comte de Nieuwer-
kerke, surintendant des beaux-arts, le ministre des
beaux-arts et de la maison de l’Empereur vient de
souscrire, pour les bibliothèques impériales, au nou-
veau volume de M. Édouard Lièvre, les Collections
célèbres cl’œuvres d’art, ouvrage également encou-
ragé par M. le ministre de l’instruction publique,
et dont nous avons souvent parlé.
*** Le musée céramique de Limoges vient de s’en-
richir d’une plaque d’émail très-importante, de M. Clau-
dius Popelin. C’est un François Ier en costume allégo-
rique, réunissant les attributs de Mars, de Minerve,
de l’Amour, de Diane et de Mercure, c’est-à-dire la
cuirasse et l’égide, le carquois, le cor et les talon-
nières.
L’estampe d’après laquelle M. Popelin a exécuté cet
émail est fort rare, et quelques vers, placés dans le
socle qui soutient cette royale idole, traduisent pour
l’esprit ce qu’a d’obscur l’amalgame d’attributs aussi
dissemblables. L’émail est sur fond violet ; les chairs
sont cFun ton et d’un modelé excellents; les paillons
sont très-variés et d’une chaleur remarquable. On ne
pouvait choisir un spécimen contemporain qui fournît
plus d’intérêt ou offrît plus d’enseignements.
*** Nous avions signalé, à mesure qu’ils parais-
saient dans le Moniteur, les trois articles publiés par
M. Sainte-Beuve à propos du livre de M. Jules Cou-
sin, le Comte de Clermont et sa cour. Ces trois
articles, légèrement retouchés, viennent de paraître,
réunis en un élégant volume, à la librairie de l’Aca-
démie des bibliophiles. Ce volume forme le complé-
ment naturel du travail de M. Jules Cousin, lequel est
actuellement épuisé ou à bien peu près.
*** L’église Saint-Barthélemy-le-Grand, située dans
Smithfield, et qui passe pour être la plus ancienne