Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1868

DOI Heft:
Nr. 50 (13 Décembre 1868)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26660#0235
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 50.

DIMANCHE 13 DÉCEMBRE.

I S68.

ABONNEMENTS.

Paris.Un an : 1 5 fr,

—.Six mois : 8 fr.

Départements .... Un an : 18 fr.

— .... Six mois : 10 fr.

Un numéro : 20 cent.

Pour l’étranger, le port en sus.

Rédaction, 55, rue Vivienne.

CHRONIQUE

DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ

GUIDE SPÉCIAL DES ARTISTES ET DES AMATEURS
PARAISSANT LE DIMANCHE

ABONNEMENTS.

Paris.Un an : 15 fr.

fr.
fr.
fr.

Administration, 55, rue Vivienne.

. Correspondances étrangères. — Nouvelles
des galeries publiques, des ateliers. —
Bibliographie des livres, articles de revues
et estampes, publiés en France et à
l’Etranger.

Expositions de Province et de l’Etranger.

Départements .

18

sus.

Pour l’étranger

Comptes rendus et annonces des Ventes
publiques de tableaux, dessins, estampes,
bronzes, ivoires, médailles, livres rares,
autographes, émaux, porcelaines, armes,
objets de curiosité, etc.

Revue des Arts industriels.

SONNETS ET EAUX-FORTES.

Sous ce titre cavalier : Sonnets et Eaux-
fortes, va paraître et sera paru peut-être
au moment où on lira ces lignes, un vo-
lume vraiment poétique et vraiment ar-
tistique.

Quarante et un poètes ont donné qua-
rante et un sonnets, tous variés d’allure,
de style, d’intentions.Quarante et un ar-
tistes, peintres ou aqua-fortistes exercés,
ont gravé, sur ces thèmes, des interpré-
tations fantaisistes ou respectueuses.

Un éditeur expert en choses de goût,
M. Alphonse Lemerre, nous avait chargé
de ces quarante et un mariages de l’Art
et de la Poésie. Nous n’en avons point
voulu parler avant que les noces soient
consommées. Aujourd’hui, M. Jules Claye
a imprimé, de ses plus beaux caractères
elzéviriens, sur un papier de choix,
toute cette sonore et brillante poésie.
M. Salmon a tiré, avec un soin sans égal,
cette série de cuivres clairs ou sombres,
fins ou énergiques.' Il n’y a plus pour
nous d’indiscrétion à révéler tous ces
beaux secrets.

Mais nous ne pouvons en dire que peu
de choses. Nous avons trop été dans la
mêlée pour exprimer sans réserve notre
sentiment sur cette légion d’artistes que
nous avons trouvés si intelligents, si
complaisants * si empressés. M. Paul
Mantz entrera dans le détail dans le
prochain numéro de la Gazette.

Nous allons seulement donner quel-
ques renseignements terre à terre.

Le livre est de format grand in-Zi0. Il
est tiré sur papier vergé des Vosges. 11
n’y aura que 350 exemplaires mis dans
le commerce. Les cuivres seront irrévo-
cablement détruits après le tirage.

Voici les noms des artistes qui ont cha-
cun fourni une eau-forte inédite: MM. Brac-
quemond, Corot, Courtry, Daubigny,
G. Doré,Edwards, Ehrmann,Feyen-Perrin,
Flameng, Français, Gaucherel, Gérôme,
Giacomotti, V. Giraud, Hédouin, J. Hé-
reau, G. Howard, Victor Hugo, Jacque-
mart, Jongkindt, Jundt, Lalanne, Lan-
syer, Leys, E. Lévy, Manet, Jules Miche-
lin, Millet, Edmond Morin, C. Nanteuil,
C. Popeliu , Quéroy , Rajon , Ranvier,
Régamev, Ribot, Seymour-Haden, Solon,

Tranckel, Tancrède Abraham et Veyras-
sat.

Les noms des poètes 11e sont pas moins
notables.

Le prix de ce volume est de cinquante
francs. Ce n’est point une spéculation
d’éditeur, c’est une libre association
d’artistes et d’écrivains pour faire un
beau livre. Les bénéfices seront partagés
par tiers entre celui qui fait les pre-
mières avances, les poètes et les gra-
veurs.

Une partie des listes de souscription
est déjà couverte. Les souscripteurs sont
tout naturellement assurés de recevoir
des premières épreuves, c’est-à-dire des
meilleures, quoiqu’à vrai dire le tirage
ait été égal pour toutes.

Que le lecteur repasse la liste d’ar-
tistes que nous lui donnons et qu’il se de-
mande de quel intérêt sera un jour cette
série de vifs croquis ou de compositions
arrêtées, dus à des artistes de tendances
aussi diverses et d’un talent aussi re-
connu.

Ph. Burty.

-0 «a—-

CORRESPONDANCE DE LONDRES.

EXPOSITIONS DE LA <! DUDLEY GALLERY ))

ET DE LA (( FRENCH GALLERY. »

Deux expositions inaugurent ici la saison
d’hiver, celle de M. Wallis dans la galerie
française de Pâli Mail et celle que dirige un
comité d’artistes dans la galerie Dudley ;
elles ne nous paraissent pas d’une grande
utilité après celles du printemps. Dans cha-
cune d’elles c’est un artiste français qui a
remporté la palme du succès, leurs œuvres
sont cependant d’un mérite et d’un carac-
tère bien différents. M. Bouguereaua trouvé
ici un débouché et fait ses envois avec la
régularité d’un expéditionnaire en marchan-
dises. Le Sommeil des deux jumeaux, la
Beauté .espagnole et la Bergère, sont vraiment
trois toiles bien indifférentes et bien mé-
diocres. L’artiste, qui promettait tant à ses
débuts, se laisse tranquillement aller au-
jourd’hui à la production de compositions
banales, d’une exécution bien léchée, qu’011
aime ici, et qui n’ont d’autre avantage que
d’être d’un débit sûr. A la « Dudley Gallery »
M. Alphonse Legros, qui depuis quelques
années nous accoutume à constater dans

chacun de ses envois un développement de
progrès, quelques qualités nouvelles, n’a
pas failli au noble devoir qu’il semble
s’être imposé. Les Demoiselles du mois de
Marie sont d’humbles filles de pêcheurs
qui, selon la louchante coutume de nos vil-
lages, viennent après le travail de la jour-
née chanter les louanges de la Vierge, dans
le mois qui lui est consacré. Elles sont
groupées de profil sur la droite, devant
elles est un vieux chantre qui les dirige,
tandis que dans le fond à gauche on aper-
çoit la silhouette du moine qui les accom-
pagne sur l’orgue. L’expression de chacune
des physionomies est empreinte d’un pro-
fond sentiment de ferveur, sans cependant
présenter la moindre trace d’uniforme mono-
tonie; on sent que chacune de ces fillettes a
un père, un frère, un fiancé qui chaque jour
affronte des dangers et que leur foi est
pure et profonde. Le sentiment exquis de
vérité et d’observation, caractère princi-
pal de ce tableau,i ferait presque croire
chez l’artiste à des convictions religieu-
ses aussi profondes que celles des Ita-
liens du moyen âge. Le dessin est d’une
correction à ravir le plus exigeant classique ;
le coloris est aussi d’une justesse et d’une
vigueur qui montrent que M. Legros s’ef-
force de s’assimiler les deux plus hautes
qualités que puisse posséder un peintre,
lorsque celui-ci est doué d’un jugement
assdz supérieur pour lui permettre de ne
pas subir les influences mesquines d’une
coterie quelconque ; le public peut être
assuré qu’il a un véritable artiste de plus.
La presse anglaise, qui n’est d’ordinaire fort
indulgente que pour l’art national, a été una-
nime à constater la supériorité de notre
compatriote et à l’en féliciter avec la plus
exquise courtoisie.

M. A.-B. Donaldson a un sujet dans le
genre du précédent, ce sont des enfants de
chœur qui, sous la direction de quelques
prêtres j ouant du violon, de la contre-basse,
du hautbois, répètent les psaumes et an-
tiennes qu’ils chanteront à la messe du len-
demain. 11 11e s’agit plus ici de piété et l’on
voit de suite qu’il n’est question que d’une
répétition d’acteurs qui ont un élégant audi-
toire à distraire.

M. Boughton a un assez bon tableau, re-
présentant une religieuse qui fait pénitence
pour quelque péché imaginaire, les genoux
dans la neige à la porte d’une église, mais
son Last of the may floioer est de beaucoup
supérieur.

M. Leslie devient de plus en plus mono-
tone; toujours la même jeune fille, vêtue de

la même robe aux mêmes plis chiffonnés,
avec la même expression fine et piquante.
La jeune fille de M. Yeames est d’une élé-
gance de tournure et d’une simplicité char-
mante; l’exécution est précieuse; un peu
plus-de fermeté ne nuirait pas ainsi qu’un
peu plus d’unité dans les tons, qui offrent
des contrastes pénibles à l’œil.

M. J. Pettie n’est pas en progrès dans sa
Petite saltimbanque, qui répète un pas de
cancan devant un vieillard au visage dé-
pravé ; La Tamise à Chelsea, de M. E. Na-
pier Henry, est un excellent tableau conçu
et exécuté dans le sentiment de Van der
Heyden.

En somme, sauf quelques morceaux, ces
deux expositions sont peu intéressantes ;
chacun se réserve pour l’Académie royale
qui doit ouvrir les portes de son nouveau et
vaste logis au printemps.

W.

SURINTENDANCE DES BEAUX-ARTS.

RÈGLEMENT POUR L’EXPOSITION PUBLIQUE DES

OUVRAGES DES ARTISTES VIVANTS, POUR l’AN-

NÉF. 1869.

Du dépôt des ouvrages.

Art. 1er. L’exposition des ouvrages des ar-
tistes vivants aura lieu au palais des Champs-
Élysées du lfr mai au 20 juin 1869. Elle sera
ouverte aux productions des artistes français
et étrangers.

Les ouvrages devront être déposés du 10 au
20 mars, à six heures du soir. Passé cette
époque, aucune œuvre ne sera reçue.

Aucun sursis iie sera accordé, pour quelque
motif que ce soit. En conséquence, toute de-
mande de sursis sera”considérée comme non
avenue et laissée, dès lors, sans réponse.

Art. 2. Sept admises à l’exposition les œu-
vres des sept genres ci-après indiqués :

1° Peinture ;

2° Dessins, aquarelles, pastels, miniatures,
émaux, porcelaines, cartons de vitraux et vi-
traux, à l’exclusion toutefois des vitraux et
cartons de vitraux qui ne représenteraient
que des sujets d’ornementation ;

3° Sculpture;

Zi° Gravure en médailles et en pierres fines;

5° Architecture;

6° Gravure ;

7° Lithographie.

Les artistes ne pourront envoyer à l’exposi-
tion que deux ouvrages de chacun des "sept
genres désignés ci-dessus.

Sera considéré comme ne formant qu’un
seul ouvrage tout assemblage de gravures
dans un cadre dont la surface, mesurée exté-
rieurement, n’excédera pas un mètre vingt
décimètres carrés, pourvu toutefois que les *
gravures ne se rapportent pas à des sujets dif-
 
Annotationen